Il
n'y a pas que l'oreiller pour en faire !
Mon goût pour les
petites confidences sexy dans un lieu neutre date peut-être du temps
quand j'étais encore célibataire. C'était toujours édifiant dans
un petit et discret restaurant, assise devant mon nouveau amoureux,
de tester sa susceptibilité à la magie qu'éveillent les mots. Sa
capacité d'imagination verbale pour s'accorder en vue de futures
réjouissances.
Faisant partie des
dames à « l'ancienne », celles qui lient l'érotisme à
l'amour, ce petit test me permettait de ne pas perdre mon temps avec
un « pas sérieux », seulement en quête d'un plaisir
fugace. N'ayant rien d'une fille passive, j'aime bien prendre
initiative. Mais contrairement aux apparences, je ne souhaite pas
forcement décider de tout. Certes, il y a des trucs qui me laissent
indifférente comme les clubs , l'échangisme entre couples ou
encore le sexe en groupe. Ces pratiques sont associées dans ma
petite tête la sexualité des années 70 qui n'a rien pour me
séduire.
Mon
chéri aussi est passé par ce test... à maintes reprises. Un soir,
je suis arrivée au rendez-vous « en tenue de combat »
prétextant de venir directement après une réunion de travail.
Tailleur jupe de couleur neutre, chemisier uni et lunettes d'écaille
pour une apparence très sage et professionnelle. Allant vers le mois
de novembre, je lui ai fait voir sous ma jupe droite de longueur
convenable ce qui lui semblait comme un « banal » collant
couture, mais qui était en réalité un collant ouvert.
J'ai vu mon chéri un peu déçu, en cherchant en vain les petits
plis autour de mes chevilles. Toutefois il comprenait bien que je ne
souhaite pas « aguicher » sur mon lieu de travail.
C'était un joli point en commun pour débuter la soirée. Cet
obstacle ne l'a pas empêché de faire le tour du propriétaire, en
glissant dans la voiture, à l'occasion d'un feu rouge, sa main sous
ma jupe en découvrant la vraie nature de mon collant. Je l'ai vu
pester un peu, en me chopant un fou-rire quand il m'a expliqué
longuement qu'il n'aime pas que l'on fasse les choses à moitie.
Fontaine,
je ne boirais pas ton eau !
Fait est que mon
collant a eu le temps de s'incruster dans sa tête tout au long de
notre repas, me prouvant ainsi que la disposition polymorphe perverse
n'est pas qu'un privilège des filles. Pendant le repas j'ai commencé à lui
faire du pied sous la table. Le pauvre, il ne s'attendait pas du
tout. Et pendant que je lui parlais de mon travail, j'observai avec
curiosité sa difficulté de dissimuler le trouble qui s'emparait de
lui. Moins provenant du sujet de ma conversation, bien entendu, mais
de mes petits frottements à grand effet, en jugeant l'état de ce
qui se trouve sous son pantalon. En fait, mon homme est un grand
timide. Il a horreur de se donner en spectacle (expression qu'il
affectionne!) et encore moins d'en être forcé. Bref même sous une
table, une belle bosse sous son jeans le gêne dans le sens que
quelqu'un puisse deviner son excitation procurée par ma présence.
Et
moi j'adore quand son joujou se montre susceptible à mes charmes.
Alors encouragée par les signes qui ne
trompent pas, j'ai profité pour tenter un gros coup. Il n'a pas
compris tout de suite pourquoi je gigotai autant sur ma chaise.
Mais qu'est-ce
qu'y t'arrive isabelle ?
Tu
ne le vois pas ? J'enlève mon string !
J'ai vu dans ses yeux son attention au
plus vif. Peut-être sommes-nous là dans l'essentiel d'une relation
charnelle entre deux personnes. Quand dame nature dépasse notre
raison et s'impose avec une force qui balaie tout sur son chemin.
Quand subitement la question si je porte mon string
sous un collant ouvert ou par dessus
devient la plus importante de toutes. Bien échauffé, il m'a fixée
en me disant :
T'aurais pas
besoin qu'on te siffle la marche, isabelle ?
Aussi étrange que cela puisse
paraître, c'était exactement ce que je souhaitais entendre. Surtout
l'impact de cette introduction rehaussé par quelques réflexions sur
ces insolentes filles, aguichant un monsieur sans la moindre honte.
Voila qui me fait de l'effet que l'on me montre les limites du bon
comportement.
Une fille bien
éduquée n'enlève pas sa culotte dans un restaurant !
On
comprend que la séduction, mode fessée, aime prendre un petit
détour avant de se transformer en vanille passionnée. Ben oui, mon
chéri a tenu parole. En rentrant chez lui, il m'a fortement sifflé
la marche sur mon popotin sans oublier de me surprendre par son
imagination pour créer un instant inoubliable. J'en parlerai une
autre fois...
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerMerci pour nous avoir dévoilé ce moment d'intimité en tête-à-tête... Nous sommes en quelques sorte les témoins privilégiés de votre quête amoureuse.
Présents mais muets. Rires.
Les paragraphes 4 à 8 m'interpellent car je me reconnais dans l'attitude de votre compagnon qui préfère la discrétion à une démonstration ouverte des sentiments et je peux comprendre son embarras et son trouble. Surtout si l'on a gardé une vision stricte des femmes dans sa jeunesse. Et tout manquement à la morale était sanctionnée illico par une fessée... donnée sur le champ !!
Mais parfois une petite provocation discrète bouscule la bienséance et prépare...l'oreiller !!
Mac-Miche.
Vous voyez comme le monde est bien fait, cher Monsieur Mac-Miche. Il y a celles comme moi qui aiment manquer à une certaine morale et ceux qui aiment punir pour un manquement à cette morale. Par contre quand on sillonne le net, on trouve presque que des articles sur des homme superman. Mais personne parle de ceux qui sont un peu timides. Un peu dommage, enfin je m'en charge un peu...
RépondreSupprimer