mercredi 11 mars 2015

668 Mémoires d'une éducation sévère 6


3.2 Une fessée de bienvenue


Nadège ne tarda pas d’aiguiller la discussion vers l’essentiel.

Parle-moi de la discipline chez ton ancienne éducatrice. Recevais-tu la fessée ?

Lucie fut gênée pour répondre. Le sujet ne lui plaisait pas trop.

 … de temps en temps oui. Mais comme une grande…

Je n’aime pas cette classification entre grandes et petites, Lucie. Nous ne sommes pas entre copines. Je suis ta tutrice et toi tu es mon élève.
Pour moi l’amour d’obéissance se transmet par la peau des fesses et non au travers d’un vêtement. Par conséquence une correction s’applique toujours sur un derrière préalablement dénudé ou - si tu préfères – cul nu pour m’exprimer dans votre langage branché de jeunes filles.

Lucie rougit profondément.

Serait-ce un signe de honte ?

Elle approuva par un hochement de sa tête.

C’est de la fierté mal placé, Lucie. Tu devrais avoir honte de tout comportement qui mène vers une punition et non de la punition elle-même. Voila qui serait sain. Expier ses fautes est un acte libératoire dont tu ne peux pas encore comprendre le bienfait.

Je serais donc obligée de me déculotter avant chaque fessée ? 

Pas si vite, Lucie. Dans cette maison un simple dévoilement du postérieur est déjà un privilège qui doit se gagner par des efforts. Malheureusement nous sommes contraintes de reprendre ton éducation à zéro. Cela implique que tu seras fessée jusqu’à nouvel ordre entièrement nue pour te faire passer tes grands air. Et ce sera moi te déshabillerai. 

Stupéfaite par une telle humiliation, Lucie essaya de se défendre sans toutefois grand espoir.

Aucune fille dans ce village doit se soumettre à des telles punitions, même pas les petites.

Décidément ce vocabulaire semble te plaire. Alors, si tu insistes, tu seras traitée en toute petite tant que tu n’arrives pas à me prouver que tu saches te comporter en grande. On révisera ton statut pour Noël.

C’est pas juste.

Eh bien que cela te plaise ou pas, il en est ainsi. Puis vu que tu aimes contester, sache qu’à chaque rébellion tu perdras encore un privilège de plus.

Je ne sais pas ce que je pourrais perdre encore. Je suis déjà consignée à la maison, mes affaires sont fouillées, je serai déshabillée entièrement avant chaque fessée. Et je n’essaye même pas à imaginer qu’elle tenue tu me préserves.

Tu viens de perdre le privilège que ce soit moi qui cherchera le martinet en cas de besoin. Désormais la charge t’incombera. D’autres objections ? 

Lucie se tut. Elle venait de réaliser qu’on ne marchandait pas avec Nadège. Elle décida de changer de tactique.

Que dois-je faire pour gagner ton estime, Nadège ?

Appliquer notre règlement interne à la lettre pour l’instant et me faire confiance que je saurais te récompenser au bon moment.

Je tacherai de ne pas oublier,

répondit Lucie sur un ton particulièrement désobligeant.

Je ne tolère pas d’insolence de la part d’une élève. Il est grand temps de mettre les choses au clair entre nous Lucie. Pour l’instant il n’est pas possible d’avoir une discussion sérieuse avec toi. Nous allons attaquer le problème par la peau de tes fesses.

Lucie ne savait plus à combien de reprises elle eut désiré ardemment cette situation dans son imagination. Étrangement, mise devant les évidences, la réalité se révélait toute autre, pas excitante du tout. Dans ses fantaisies cela eut été toujours elle qui menait la danse au gré de ses inspirations. Maintenant la donnée avait changé. La Nadège de son imagination obéissait au moindre souhait de Lucie, la vraie Nadège imposait ses propres lois auxquelles il fallait se plier. Elle ne laissait aucun choix à Lucie qui comprit qu’elle risquait de perde son indépendance sur le champs, être obligée de renoncer à un idéal qui avait guidé sa vie jusque là.

Lucie n’avait jamais été une fille pudique. Elle était fière de son corps et la nudité ne la gênait pour rien au monde. Mais dans la situation qui s’annonçait, l’absence de vêtements lui pesait car elle avait une signification bien précise. Elle représentait une première étape dans un rapport de force qui s’établissait et qu’elle devrait accepter sans rechigner comme une évidence naturelle. Elle avait honte d’elle-même, honte de ce désir malicieux qui vivait en elle, qu’elle ne maîtrisait pas et qui l’incitait à se prosterner devant la volonté de Nadège. Elle maudissait sa propre faiblesse qui ne lui permettait pas de combattre et de réprimer cette despotique pulsion qui l’aguichait par ses sensations charnelles. Ainsi Lucie fut déshabillée par sa nouvelle tutrice, dut chercher toute nue le martinet et le présenter à genoux devant une Nadège qui ne dissimula point son triomphe.

Pour combler le malheur de Lucie, Nadège l’allongea sur ses genoux en indiquant de ce fait clairement la place que chacune détenait désormais dans cette maison. Bien que la fessée de bienvenu ne s’avérât pas d’une sévérité exemplaire, ce ne fut pas la rencontre avec la douleur, mais la rage et l’indignation qui poussèrent Lucie à fondre en larmes. Elles perdurent au dé là du châtiment corporel quand Lucie fit connaissance avec le coin pour se remettre de ses émotions. Pendant une demi heures elle eut l’occasion de reconsidérer ses positions envers Nadège en exposant la rougeur de son séant au bon plaisir de son éducatrice.

La peine purgée avant de rhabiller Lucie, cette dernière se vit appliquée une crème apaisante de la main de Nadège sur une surface imprégnée par les traces de la discipline. Lucie n’éprouva pas cette marque de tendresse comme une attention affective à son égard, mais comme une humiliation suprême. Néanmoins elle fut troublée par le savoir faire de sa tutrice et y prit plaisir.

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