lundi 30 novembre 2015

799 Claques sonores et soupirs profonds (petit clip)

Comme d'habitude c'est mon imagination qui s'emballe !

J'aimerais bien être témoin, sans que cela soi prévu, d'un incident qui débouche sur une paire de fesses chaudes, façon claques sonores et soupirs profonds. J'y pense parfois quand j'assiste à une divergence d'avis dans un couple. Notamment quand cela se passe dans un lieu propice pour une suite, genre repas entre amis. Habituellement ce genre de désaccord reste heureusement superficiel, car il est pénible de se trouver pris en otage entre un monsieur et sa dame ou pire encore, cité par l'un ou l'autre en témoin dans une telle situation. Dans ma fantaisie je vois une dame tenace qui ne lâche pas prise. Je brode mon fil avec pas mal de détails intimes que je connais de cette personne en alignant maintenant ce qui arrange le mieux ma petite histoire.

Comme elle sait se montrer insolente la petite dame. A croire qu'elle cherche sa fessée !

L’insolence est un phénomène fascinant. Elle fonctionne sur un principe d'escalade. Peut-être pour cette raison les anciens grecs l'imaginaient accompagnée par Hybris, la démesure. Il y a indéniablement une avidité
d'en rajouter et rajouter. Difficile de s'en rendre compte soi-même et plus difficile encore d'en démordre. Arrive ce que tout le monde attend. La voix du monsieur qui s'adresse à sa dame :

Là tu dépasses les bornes !

Suivi d'un silence absolu, ambiance bon enfant oblige et l'impression que je ne suis pas la seule à table qui pense :

Il n'a pas tort ce monsieur.

Alors dans ma rêverie tout le monde souhaite avec délice que l'orage éclate. Surtout parce que courent les on-dits que le mari étant pragmatique et peu commode se sert d'un moyen peu orthodoxe pour ramener sa dame à la raison.

Excusez-nous un instant !

Surtout pas un acte devant tout le monde qui briserait la magie de l'instant. Plutôt quelque chose qui se passe à côté, derrière une mince porte qui n'oppose pas de résistance au son.

Une bonne partie de l'érotisme passe par la respiration de la dame, par son art de soupir.

Avec mon homme je me rend souvent compte de la proximité entre un acte de fessée et un acte d'amour. Il a fallut la perspicacité de Freud pour comprendre que la fessée est un acte d'amour à part entière. Non seulement sur un niveau psychologique.

Cet amour n'est ni platonique pour le bien de la personne, ni paternel ou maternel, mais purement charnel.

Derrière la porte fermée, les invité auront du mal à faire la distinction entre l'expression du plaisir de la dame ou une éventuelle souffrance causée par les brûlures sur la peau. Sa respiration sème le trouble, mais le son des claques met une lumière originale sur sa jouissance. Effectivement monsieur et madame ont trouvé un moyen bien personnel de régler leur litiges...

2 commentaires:

  1. Comme vous, le fessée ma parait particulièrement adaptée pour répondre à l'insolence. Moi même je suis souvent victime de cette avidité d'en rajouter et d'en rajouter. Effectivement, on s'en aperçoit en général pas soi-même et c'est seulement lorsqu'on est obligé de baisser son pantalon, qu'on redescend brusquement sur terre et qu'on réalise sa faute. La fessée sur le champ est parfaite pour apprendre l'humilité mais en société, c'est souvent impossible. D'où l'utilité des rappels à l'ordre devant témoin, du style "cesse de faire le/la malin-e et va plutôt chercher le dessert à la cuisine", ce qui permet une pause propice à la reflexion et pourquoi pas - si c'est que sous tend le rappel à l'ordre de son/sa partenaire, un petit détour par la salle de bain où sont rangés les plugs. Une fois l'objet bien place, on a moins tendance à faire le/la malin-e. Quand on sait ce qui va se passer une fois les invités partis, mieux vaut d'ici là avoir un comportement exemplaire...

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  2. Ah la poésie des petits rappels à l'ordre dans la cuisine. En fait j'y vois une grande preuve d'affectivité de montrer les limites à son/sa partenaire quand elles sont en train de lui échapper . Avec ce que vous dites, je me sens moins seule avec mes dérapages. La méthode de votre dame, le recours au plug, me semble hautement pragmatique. Difficile de ne pas y penser.

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