Pas
de doute possible, se dit-elle, c’est LA position « On the
knees », qu’elle a plusieurs fois imaginée, dans ses
scénarios avec petit fouets et martinets délicats.
Mais
là c’est réel, et pas prévu au programme. Pas question de subir.
Elle veut être maîtresse de son petit film intérieur et diriger
les opérations. Aussi commence-t-elle, une fois la stupeur passée,
à gigoter des jambes. Voyant
qu’elle risque de s’échapper, Denis la maintient encore plus
fermement et accélère la cadence. Églantine refuse de se laisser
faire. Denis desserre un peu l’étreinte en bougeant un peu sur le
canapé voulant relever sa jupe pour faire de la fessée une vraie
déculottée. Églantine profite de cette liberté retrouvée pour
s’échapper. Elle pique un sprint mais Denis la rattrape.
« Cette
fois ça va être la fessée, la vraie : cul nu ! »
Elle
reste longtemps allongée les fesses à l’air, sur les genoux de
Denis lui même épuisé après une bonne trentaine de volée sur la
croupe.
Tiens ?
Églantine ne sent-elle pas quelque chose se raidir, comme une dureté
dans le pantalon de son homme.
Non,
il se lève très raide et demande à Églantine d’aller au coin.
« Je
peux remettre ma culotte ? »
« Non »
« Mais
ça me gêne pour marcher quand j’ai la culotte qui est tombée à
mes pieds. »
« Interdiction
de la remettre ni de l’enlever »
Boudeuse,
pleurnicheuse, elle va d’une démarche gênée aux chevilles et
disons, le, assez ridicule vers le coin désigné par Denis.
Tout
d’un coup l’émotion d’une fessée subite se révèle à
contre-temps, et Églantine se met à pleurer abondamment.
Denis
passe derrière et relève un peu la jupe pour qu’elle tienne.
Églantine
est en bas, culotte à ses pieds, les fesses bien rouges.
Denis
reste à la regarder en consultant négligemment le programme télé,
prenant la voix la plus dégagée possible, mais un léger
tremblement montre une certaine émotion, de ce qu’il a fait
quelques minutes avant et du spectacle sous ses yeux à cet instant.
« Bon
qu’est ce qu’il y a à la télé, « Die hard », ils
l’ont passé déjà 36 milles fois ! »
Après
10 minutes assez pesante on entend Églantine dire d’une toute
petite voix :
« Denis… »
« Oui »
Répond Denis d’un ton particulièrement rogue
« Tu
me pardonnes ? »
« Tu
n’y a pas été de main morte avec la voiture, l’arrière est
complètement embouti »
« Toi
aussi tu n’y as pas été de main morte »
« Mh,
ouais. »
Silence
« Et
mon arrière est tout cabossé » dit Églantine
« Je
ne trouve pas, il a une belle couleur ». Malgré la volonté de
rester de marbre, on entend le petit sourire de Denis dans sa voix.
Églantine
essaye une nouvelle fois de rompre le silence et l’indifférence un
peu blessante de Denis.
« Quoi
encore ? tu es punie, je te rappelle. »
« Non
rien. »
Après
une petite demi heure la sanction est levée et Églantine peut de
nouveau vaquer à ces occupations, toujours un peu émue de ce qui
s’était passé.
Un
peu plus tard, ils sont assis tous les deux sur le canapé en train
de voir des idioties, Églantine avoue que cette fessée lui a fait
beaucoup de bien. Sa tête posée sur la poitrine de Denis qui lui
caresse les fesses. Elle les lui montre d’ailleurs, ses fesses
encore rouges à Denis qui caresse ces zones encore douloureuses.
« Bon,
maintenant tu me promets de ne pas utiliser la voiture sans mon
accord ? »
« Oui
Monsieur, je ne le ferai plus »
« Et
à la prochaine incartade… »
« C’est
pan pan cucul ? »
« Tout
à fait. Tiens ! À propos de voiture, pour moi tu es comme une
Ferrari.»
« C’est
à dire ?
« Tu
es belle, racée, bondissante, tu démarres au quart de tour, mais
mon Dieu que tu es difficile à conduire. »
« Ce
n’est pas vrai. Je suis une allemande solide et fiable sans
problème.
Avec
moi ça roule tout seul. »
« Parce
que je suis un très bon pilote et que je maîtrise tes incartades. »
« C’est
vrai… et un bon mécano aussi. »
« Et
oui, il faut parfois mettre les mains dans le moteur. »
(Églantine
pense : et si j’achetais un martinet la semaine prochaine ?)
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerVoilà qui ferait une belle "scène de ménage" dans une pièce de théâtre en changeant de l'éternel aventure extra-conjugale d'un des deux partenaires... Un thème cher aux auteurs de vaudeville tel Georges Courteline ou Georges Feydeau, au début du XXè. siècle. Rires. Et puis cette saynète rappellerait certainement quelques bons souvenirs à son public.
J'apprécie la comparaison à double sens entre voitures et personnalité du conjoint.. Bien tourné comme jeu de mots... Agréable à lire et à imaginer. Encore merci.
Mac-Miche
Ah les histoires d'infidélité. Je crois que de ne nos jours cela s'appelle rencontres tout court. Mais le principe de bien les cacher à son partenaire attitrée n'a pas changé. Voila un peu lassée par la thématique j'ai pris comme vous beaucoup de plaisir de lire (et de publier) Monsieur Bertrand qui restitue bien fidèlement ce qui me semble l'esprit de la discipline domestique.
SupprimerBonjour Monsieur Mac-Miche, bon il faut rendre à César... pour la remarque sur les voitures je me suis inspiré d'un sketch des Nuls où Alain Chabat dit "Avec les allemandes ça roule tout seul tandis qu'avec les anglaises on a toujours les mains dans le moteur. Évidemment ils ne parle pas que des voitures.
RépondreSupprimerBonjour Mr Bertrand,
SupprimerAh l'équipe des Nuls ! Ils en ont fait des blagues et des émules. Comme pour les groupes, au bout d'un moment , l'inspiration se tarit et chacun part pour travailler en solo. A l'images des Inconnus.
Votre prose est drôle et bien tournée. La chute de l'histoire se termine en excellent quiproquos. Comme au théâtre. Encore merci.
Mac-Miche
Pour ma part aussi, il m'arrive d'adapter des citations. Ceci dit, mon entourage me trouve un comportement de diesel, après période d'échauffement j'avance avec grande régularité en évitant toute accélérations. Notons que je ne serais pas dérangée par une vitesse limitée à 80Km/h sur nos nationales... voire moins!
RépondreSupprimerMon épouse, pourtant en temps normal une dame fort raisonnable et polie, avait (beaucoup moins maintenant) une désagréable tendance à se transformer en chauffarde, s'énervant sur les autres conducteurs, ignorant les risques et négligeant mes avertissements. C'est par miracle que nos quelques sorties de route et accidents se soient limités à des pare-chocs cassés ou un peu de tôle tordue...
RépondreSupprimerVous ne serez donc pas surprise, Isabelle, connaissant notre couple, que madame a systématiquement reçu de bonnes fessées "éducatives" pour ces faits d'armes. Je ne me rappelle plus de chacune, mais je pense au "paddling" à la planchette à découper penchée sur une table, au martinet, à la pantoufle dans un motel, et croyez moi pour ce genre de choses c'est jusqu'au rouge, les fesses et les jambes gigotant souvent par réflexe, et ensuite une séance de méditation cul nu. Aussi la "fessée de rappel" à la main au coucher.
Madame a d'ailleurs toujours considéré qu'elle méritait ce traitement, au point, parfois, de dénoncer des imprudences dont je n'avais pas été témoin. "J'ai été irresponsable, je mérite la punition.".. dans l'idée que la prochaine fois qu'elle aurait pareilles tendances, elle se revoie en train de se faire rougir le popotin en se faisant gronder. Rien de tel que le ridicule.
Je ne sais pas si c'est l'âge et l'expérience, ou les corrections, mais pareils comportements sont maintenant bien plus rares, heureusement. Je ne déteste pas lui mettre la fessée, mais là c'est associé dans mon esprit à la peur qu'elle ne se fasse vraiment mal.
Je vous crois sur parole que votre dame puisse se transformer au volant en adoptant une... mauvaise conduite. J'ai une belle sœur qui est effrayante quand on est passager. Je me retrouve également dans le fait de dénoncer comme votre dame certaines de mes mauvais comportements qui me dérangent moi la première en vu de me faire littéralement corriger. Puis je pense que la fessée peut avoir sur certaines personnes un effet vraiment éducatif. Peut-être cela viendra de la satisfaction de son fantasme de se voir punie pour certaines actions et une fois la tête libérée de l'emprise du fantasme la séance de méditation permet de se rendre compte de l'inconscience de notre comportement...
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