lundi 12 décembre 2016

968 Confidences et absolution (Lundi cinéma)

L’énergique meilleure amie

Effacer un sentiment de culpabilité ...imaginaire (!) ou du moins un mal-être dans sa peau n'est pas une prérogative de la religion chrétienne. C'est un concept vieux comme le monde qui se trouve dans maintes cultures, peut-être justement parce qu'il correspond à un besoin de certaines personnes. L'originalité de notre fantasme, si on peut parler d'un tel qualificatif, consisterait alors tout simplement dans le fait que l'absolution se fasse par un être en chair et en os qui nous applique un traitement claquant, brûlant, humiliant etc et non pas par le détour d'une divinité immanente ou transcendante. La guérison de l'esprit par la chair en quelque sorte. Et si on constate certains échecs pour faire disparaître la culpabilité par le biais d'un traitement qui varie dans la méthode appliquée, mais qui commence toujours par psych (comme ...analyse, ...iatrique ou encore ...otherapie), la raison se trouve probablement dans le fait que...

...la punition que nous attendons se confond au bout du compte avec une satisfaction.

Il ne s'agit pas d'une découverte freudienne, mais d'un concept de la religion chrétienne (satisfaction = pénitence). Seulement pour arriver à cette satisfaction certaines personnes éprouvent le besoin d'une main forte et non pas d'interminables et frustrantes séances de ...blabla. Car quand on compare son état avant la punition et après la punition, on se rend facilement compte que l'après se caractérise par un mieux dans sa peau.

Évidement mes considérations ne s'appliquent pas à tous les adeptes de la fessée, mais plutôt à ceux qui connaissent consciemment un besoin de punition qui semble indissociable d'un plaisir de nature... sexuelle.

Ce fait peut être vécu comme dérangeant et réveille le désir d'une vraie punition !

Seulement le terme « vraie punition » aussi varie selon les personnes et il me semble illusoire, même entre adeptes de la fessée, de trouver un consensus là-dessus.

Pour ma part, l'idée d'une bonne copine compréhensive, de préférence plus âgée que moi a hanté mes jeunes années. La poésie de la bonne copine tourne autour d'une personne à laquelle on peut tout dire, qui ne nous juge pas et ne se moque pas de nous. Puis j'ai trouvé à ce fantasme un connotation quelque peu chaste, car me faire sermonner et punir par un monsieur comporte pour moi toujours une forte connotation... ouvertement sexuelle.

14 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    "Confidences, confession, culpabilité, absolution, pénitence, châtiment...": voilà des mots qui ne manquent pas de titiller des "adorateurs de la fessée" comme nous ! Ca fait un peu inquisiteur : du style : "A genoux, pécheur/pécheresse et implorez la clémence de notre Créateur ! ".
    Selon chacun, cela peut résonner comme un besoin réel ou feint (?) de payer pour ses bêtises. Est-ce que l'on ne se mettrait pas quelques fois en défaut par envie pour la fessée. Ca friserait presque le masochisme en réclamant une fessée. Non ?
    Pour avoir le cœur et l'esprit en paix, il est parfois nécessaire de surmonter son égo et d'avouer ses "petits péchés" envers les personnes que l'on a pu blessées sur le moment. Sans cette action, bénéfique pour tous le monde, on plombe la journée.
    Votre dernier paragraphe serait-il transposable dans un contexte de DD inversée ? Hum...Voilà qui mérite réflexion. Non ?
    Mac-Miche


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  2. Je pense que le besoin de punition est un mécanisme très vicieux qui se déclenche plutôt pour ce que l'on se reproche comme fautes et moins pour des mises en scène en vu d'obtenir une fessée. Je pense d'ailleurs que le registre purement ludique peut se passer de la faute.

    Je ne saurais vous dire si mon dernier paragraphe s'applique pour la DD inverse. Il faut être un homme pour pouvoir y répondre, mais il semblerait que certains messieurs trouvent une équivalence de la fessée paternelle plus punitive que un contexte sur les genoux d'une dame...

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  3. Bonsoir Isabelle,

    Si ce besoin de punition est déclencheur de plaisir, oui, on peut dire qu'il revêt un caractère très vicieux. On ferait un "Mea culpa" pour satisfaire ce besoin.
    Personnellement, ma préférence va naturellement vers la DD inversée quant la dame dirige les opérations. On ne se refait pas. Mon caractère me commande ce choix. Besoin de sécurité affective ? Plaisir de cette situation ? Reliquat de mon éducation dans un contexte particulier ? Un peu de chaque hypothèse à la fois, Très certainement. Mais cela qui me convient peut-être. Qui sait...
    Mac-Miche.

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  4. Comme disait l'analyste Theodor Reich le besoin de punition prend la place des besoins sexuels ce qui explique l'implication du plaisir...

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  5. Bonjour Isabelle,

    Si j'ai bien compris, le plaisir de la punition remplace le plaisir sexuel. Et le besoin devient une nécessité...vitale ?
    A méditer.
    Mac-Miche.

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  6. Ma foi, à chacun son interprétation cher Monsieur Mac-Miche. Mais vital... vous allez un peu loin...rire!

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  7. Bonsoir Isabelle,

    Le mot "vital" est peut-être de trop ,en effet. Et j'y est repensé après coup mais j'avais validé le commentaire. Trop tard. Bref.
    Il faut en toutes circonstances savoir parfois raison garder. Mais bon...
    Mac-Miche.

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  8. « Pour ma part, l'idée d'une bonne copine compréhensive, de préférence plus âgée que moi a hanté mes jeunes années. La poésie de la bonne copine tourne autour d'une personne à laquelle on peut tout dire, qui ne nous juge pas et ne se moque pas de nous. »

    Mon épouse et moi avons eu, plus jeunes, des fantasmes tournant autour de l'idée d'une femme plus âgée à qui nous pourrions nous confier. Bien entendu, nos fantasmes respectifs différaient, mais il y avait dans les deux cas cette idée de confidence et d'absence de moquerie gratuite.
    Et aussi cette idée que la dame n'hésiterait pas, si besoin était, à nous reprendre en main, notamment par l'application de la fessée.

    Par exemple, mon épouse voyait la dame lui faire remarquer que se coucher tard pour regarder la TV, alors qu'on était étudiante, n'était pas raisonnable...

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    1. Nous sommes très proches par nous fantasmes respectives. Moi aussi je faisais allusion à une sorte d'amie qui exerce activement une autorité quelque peu tutélaire par recours aux vielles méthodes d'un autre âge.

      Je comprend parfaitement votre dame pour le côté surveillance des études. L'idée d'un claquant rappel à l'ordre m'était séduisante aussi pendant mes études...

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  9. Bonjour Mr Pecan,

    En effet, la présence d'une personne confidente pour épancher nos fantasmes m'a également séduit. Il est parfois possible dans la réalité et l'entourage familial de trouver une telle personne. C'est assez rare, j'en conviens. Le plus difficile est de faire le premier pas et surtout de "trouver un écho favorable et neutre". En quelque sorte, une âme charitable et bienveillante qui nous confesserait. Du style :
    "Qu'est ce qui t'ennuie ? Allez, dis tout à tante... nounou, ou encore une amie intime de Maman. On a parfois besoin de trouver une oreille attentive.
    La consultation d'un psychiâtre, il y a une douzaine d'années me semblait un début de solution mais cela ne m'a au final rien apporté dans mon relationnel avec les femmes.
    C'est la raison pour laquelle je "matérialise" cette situation par le recours au dessin de DD inversée depuis.
    Piètre consolation, me direz-vous. Mais bon...
    (en ce moment, le feuilleton "Rex, chien flic" (saison 1 ) repasse sur la 3è. chaine dès 14 h 00. Ils rediffuseront peut-être l'épisode de la patronne dominatrice, que vous aviez mis en Post, Isabelle, sur votre Blog de Maitresse Isabelle...)
    Mac-Miche.

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    1. Je ne pense pas que Monsieur et Madame Pecan font allusion au côté pathologique de notre fantasme. Notons que toute pathologie psychique contient une souffrance subjective, ce qui veut dire que ce qui parait désagréable à une personne peut être vécu dans la joie et la bonne humeur par une autre.

      J'ai compris la réponse de Monsieur Pecan dans le sens de trouver une personne qui rentre dans le fantasme et joue justement la partie fantasmée, sévère copine, amie etc. Il faut décoder le « sans jugement » dans la sens d'être prêt à prendre le rôle dans le scénario. Il ne s'agit en aucun cas de trouver une personne qui prend la place d'un psy ou d'un confesseur, car il n'y a pas de satisfaction à espérer.

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    2. Bonjour Isabelle,

      En conclusion, il s'agirait de la recherche d'une personne qui se prêterait au jeu et qui deviendrait la complice du moment.
      J'avais compris l'opposé, dans un sens plus, disons, psychologique. Certainement l'influence de mon vécu personnel.
      Mac-Miche.

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    3. Je crois que le but recherché aurait été une relation éducative suivie...rire!Comme je dis souvent, dans la discipline domestique il faut lire entre les lignes, ce qui n'est pas toujours facile...

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  10. Voilà. Quelqu'un qui comprenne que l'on puisse vouloir recevoir la fessée y compris pour des faiblesses de comportement, et apporter la correction nécessaire sans porter un jugement négatif sur pareil fantasme.

    Pareil pour cet autre fantasme que j'avais, que la dame, de temps en temps, m'enfonce un doigt dans le derrière... La plupart des femmes auraient jugé cela négativement, comme un fantasme d'homosexualité.

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