mardi 6 décembre 2016

966 Collier et martinet

Une petite attention pour la Saint Nicolas

Un concours de jadis. Plus précisément datant de 1922. C'est un belle dame qui reçoit pour Noël un collier de perles et un martinet. Hélas, c'est à peine visible. (En bas à gauche). Il fallait trouver une légende. Apparemment le sujet intéresse beaucoup de monde. Et voici quelques exemple de l’ingéniosité masculine (page21), il y a presque cent ans.

Qui aime bien, châtie bien, c'est sans doute
pourquoi l'amour m'envoie des perles et des verges !

On vous donne une verge, on vous promet, ma belle,
Le fouet comme aux enfants; vous l'aurez bien cherché,
Et l'Amour en ce, jour, simplement, vous rappelle 
Qu'en est toujours puni par où l'on a péché.

C'est curieux, lorsque j'étais petite et que j'étais pas sage, le père Noël m'apportait une verge; maintenant, pour les mêmes raisons, il m'envoie un collier de perles.

Elle. — Qui -veut me parer? Qui veut me battre? 
L'Amour. — Ne cherche pas loin, qui aime bien, châtie bien.

Ne pleurez point, car l'amour se contente
Au lieu d'une enfantine et verte correction,
De vous faire embrasser les verges, repentante
Est-ce donc là, pour vous, cruelle punition?

Ah que n'ai-je douze ans, que n'ai-je les alarmes,
'une méchante enfant que l'on doit corriger,
a verge de bouleau m'eût fait verser des larmes,
Mais les autres pour moi resteraient sans danger!

Les perles, c'est du baron; le... petit fagot, c'est d'Alphonse !

Cupidon. — Ses yeux : des tisons ardents; ses jambes : des jolies « bûches » ; sa bouche un foyer de baisers brûlants... Pas étonnant que tant – de cœurs s'enflamment!

Amour-Noël, tu fus godiche
Et peu prudent de m'apporter
Des perles, pas trop « nouveau riche »,
Et des verges... pour te fesser!

Ces deux joujoux serviront tour à tour,
Car cette enfant sans vice
Est novice En amour : La vergette est pour l’écolière;
A la maîtresse, les colliers

La femme. — Avec le collier de perles, je les éblouirai! Avec la verge, je les materai! Quels magnifiques cadeaux!

L'Amour (narquois). — Avec le collier, o belle, tu pareras ton cou, mais avec le martinet?
Elle (espiègle). — Je parerai... les coups!

Ah! non, merci... j'en ai déjà plus que j'en veux!....

J'ajouterais que j'ai déjà reçu pour Noël un des colliers de perles et aussi des martinets, mais jamais le même Noël !

PS: Notons la poésie d'une belle fessée étant habillée uniquement... d'un superbe collier de perles.

2 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    Je me suis donc retrouvée face à un vrai challenge, à la suite de la décision de ceux que j’appellerai pour le coup mes impresarios ( !), c’est à dire mon mari et notre ami, pour devoir présenter un soir au club un numéro de danse burlesque : ce n’est pas du tout la même chose de faire un numéro collectif devant des parents et amis pour clôturer et sanctionner une série de cours, ou de réaliser un show de qualité professionnelle devant des membres (des clients ?) du club ! Ce fut comme un travail à plein temps pour le monter (sans que je sois exonérée pour autant de mon boulot dans l’entreprise !) et dont je ne sais pas si j’aurais su m’en tirer seule sans les observations judicieuses de ma prof lors des cours supplémentaires offerts par mon époux (Mais j’y reviendrai !).

    La première étape fut de décider, car pour pouvoir se déshabiller selon les codes du burlesque, encore faut-il débuter vêtue de façon à créer de suite l’ambiance voulue. Je n’eus pas mon mot à dire pour que mes impresarios choisissent que je serais en pin-up vintage années 50 selon tous les canons du genre. Ce sera pour moi aussi l’occasion de découvrir tout un vocabulaire de cette époque. Je n’eus pas non plus la parole pour le premier choix qui fut fait (fut-ce une réminiscence de leurs premiers émois ?), c’est à dire que je n’aurais pas un corset burlesque classique, mais une gaine ouverte vintage.

    C’est ainsi que je reçus une gaine en powermesh rouge légèrement transparente permettant de voir forme et volume de mon postérieur, ayant devant un panneau de dentelle noire dissimulant de fait mon pubis, et 6 jarretelles noires pour tenir des bas nylon à couture. Cette gaine s’enfilant comme une jupe étroite, il ne me serait pas possible de l’ôter pendant le numéro ! Pour accompagner la gaine, le soutien gorge choisi fut lui aussi de style rétro, en satin noir avec plein de surpiqures et bien pointu !

    Les dessous ayant été définis ( !), je pus quand même participer au choix du reste de ma tenue : ce fut une robe « Rockabilly » rouge avec des sortes de fleurs stylisées imprimées noires, très cintrée avec une ceinture noire, sans manche, avec dessous un ample jupon rouge en tulle, et un petit boléro noir.

    Ma tenue a été complétée par un filet à cheveux bordeaux pour m’aider à réaliser une coiffure pin-up, un sac à main vintage, les indispensable nippies à pampilles noirs, et bien sûr mes escarpins avec des talons de neuf cm. J’étais ainsi prête pour la deuxième phase de la préparation de mon show, c’est à dire trouver et choisir les musiques , comment coordonner avec elles pas de danse, et déshabillage, et que tout cela se déroule avec une précision d’horlogerie : ce ne fut pas le plus facile, loin de là, et ce fut ce qui me prit le plus de temps et me donna le plus d’inquiétude et de tourments.

    Mais dès le début de cette deuxième phase apparut un « problème » lié à ma tenue, qui va sans doute vous faire sourire : pour ôter mes bas à la façon burlesque, j’avais pensé « équilibre sur une jambe, bas tiré par l’arrière ». Or ayant alors tendance à perdre mon équilibre, j’ai dû opter pour l’autre façon, c’est à dire assise sur une chaise, jambe à l’horizontale. Mais cette gaine n’est pas faite pour un slip par dessous, et pas question de mettre une énorme culotte toute moche par dessus, d’où la possibilité pour des spectateurs face à moi d’avoir une vue plongeante sur mon intimité, une transgression de la règle ! L’épouse de notre ami nous indiqua la solution, à savoir un C-string : mon mari a trouvé cela si rigolo qu’il m’en a fait acheter trois, un sage et deux plus coquins ….

    A suivre ……

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  2. Bonjour Christine,

    c'est un pur bonheur de suivre votre récit. J'ai l'impression d'écouter une professionnelle de l'effeuillage et je serais curieuse d'apprendre plus sur les vocabulaire de l'époque. Étant une passionnée du mot, il en va de soi que votre phrase m'intrigue.

    Personnellement je trouve les gaines ouvertes très mignonnes. Seulement quand on en porte en privé la question de la culotte adapté ne se pose pas, car on peut facilement s'en passer. Évidement en montant sur scène les conditions ne sont pas le mêmes. Je n'aurais pas pensé à un c-string, mais je comprend parfaitement l'amusement de votre mari. La réaction de mon homme serait pareille. Enfin, je vous vois pin-up dans le moindre détail et j'imagine le temps passé pour trouver toutes les accessoires. J'espère bien de lire la suite de votre exposé que je transformerai bien entendu avec grand plaisir dans un post à part entière...

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