Une
petite attention pour la Saint Nicolas
Un concours de jadis. Plus
précisément datant de 1922. C'est un belle dame qui reçoit pour
Noël un collier de perles et un martinet. Hélas,
c'est à peine visible. (En bas à gauche). Il fallait
trouver une légende. Apparemment le sujet intéresse beaucoup de
monde. Et voici quelques
exemple de l’ingéniosité masculine (page21), il y a presque
cent ans.
Qui aime bien, châtie bien, c'est
sans doute
pourquoi l'amour m'envoie des perles
et des verges !
On vous donne une verge, on vous
promet, ma belle,
Le fouet comme aux enfants; vous
l'aurez bien cherché,
Et l'Amour en ce, jour, simplement,
vous rappelle
Qu'en est toujours puni par où l'on
a péché.
C'est curieux, lorsque j'étais
petite et que j'étais pas sage, le père Noël m'apportait une
verge; maintenant, pour les mêmes raisons, il m'envoie un collier de
perles.
Elle. — Qui -veut me parer? Qui
veut me battre?
L'Amour. — Ne cherche pas
loin, qui aime bien, châtie bien.
Ne pleurez point, car l'amour
se contente
Au lieu d'une enfantine et verte
correction,
De vous faire embrasser les verges,
repentante
Est-ce donc là, pour vous, cruelle
punition?
Ah que n'ai-je douze ans, que
n'ai-je les alarmes,
'une méchante enfant que l'on doit
corriger,
a verge de bouleau m'eût fait
verser des larmes,
Mais les autres pour moi resteraient
sans danger!
Les perles, c'est du baron; le...
petit fagot, c'est d'Alphonse !
Cupidon. — Ses yeux : des tisons
ardents; ses jambes : des jolies « bûches » ; sa bouche un foyer
de baisers brûlants... Pas étonnant que tant – de cœurs
s'enflamment!
Amour-Noël, tu fus godiche
Et peu prudent de m'apporter
Des perles, pas trop « nouveau
riche »,
Et des verges... pour te fesser!
Ces deux joujoux serviront tour à
tour,
Car cette enfant sans vice
Est novice En amour : La vergette
est pour l’écolière;
A la maîtresse, les colliers
La femme. — Avec le collier de
perles, je les éblouirai! Avec la verge, je les materai! Quels
magnifiques cadeaux!
L'Amour (narquois). — Avec le
collier, o belle, tu pareras ton cou, mais avec le martinet?
Elle (espiègle). — Je parerai...
les coups!
Ah! non, merci... j'en ai déjà
plus que j'en veux!....
J'ajouterais
que j'ai déjà reçu pour Noël un
des colliers de perles et aussi des martinets, mais jamais le même
Noël !
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerJe me suis donc retrouvée face à un vrai challenge, à la suite de la décision de ceux que j’appellerai pour le coup mes impresarios ( !), c’est à dire mon mari et notre ami, pour devoir présenter un soir au club un numéro de danse burlesque : ce n’est pas du tout la même chose de faire un numéro collectif devant des parents et amis pour clôturer et sanctionner une série de cours, ou de réaliser un show de qualité professionnelle devant des membres (des clients ?) du club ! Ce fut comme un travail à plein temps pour le monter (sans que je sois exonérée pour autant de mon boulot dans l’entreprise !) et dont je ne sais pas si j’aurais su m’en tirer seule sans les observations judicieuses de ma prof lors des cours supplémentaires offerts par mon époux (Mais j’y reviendrai !).
La première étape fut de décider, car pour pouvoir se déshabiller selon les codes du burlesque, encore faut-il débuter vêtue de façon à créer de suite l’ambiance voulue. Je n’eus pas mon mot à dire pour que mes impresarios choisissent que je serais en pin-up vintage années 50 selon tous les canons du genre. Ce sera pour moi aussi l’occasion de découvrir tout un vocabulaire de cette époque. Je n’eus pas non plus la parole pour le premier choix qui fut fait (fut-ce une réminiscence de leurs premiers émois ?), c’est à dire que je n’aurais pas un corset burlesque classique, mais une gaine ouverte vintage.
C’est ainsi que je reçus une gaine en powermesh rouge légèrement transparente permettant de voir forme et volume de mon postérieur, ayant devant un panneau de dentelle noire dissimulant de fait mon pubis, et 6 jarretelles noires pour tenir des bas nylon à couture. Cette gaine s’enfilant comme une jupe étroite, il ne me serait pas possible de l’ôter pendant le numéro ! Pour accompagner la gaine, le soutien gorge choisi fut lui aussi de style rétro, en satin noir avec plein de surpiqures et bien pointu !
Les dessous ayant été définis ( !), je pus quand même participer au choix du reste de ma tenue : ce fut une robe « Rockabilly » rouge avec des sortes de fleurs stylisées imprimées noires, très cintrée avec une ceinture noire, sans manche, avec dessous un ample jupon rouge en tulle, et un petit boléro noir.
Ma tenue a été complétée par un filet à cheveux bordeaux pour m’aider à réaliser une coiffure pin-up, un sac à main vintage, les indispensable nippies à pampilles noirs, et bien sûr mes escarpins avec des talons de neuf cm. J’étais ainsi prête pour la deuxième phase de la préparation de mon show, c’est à dire trouver et choisir les musiques , comment coordonner avec elles pas de danse, et déshabillage, et que tout cela se déroule avec une précision d’horlogerie : ce ne fut pas le plus facile, loin de là, et ce fut ce qui me prit le plus de temps et me donna le plus d’inquiétude et de tourments.
Mais dès le début de cette deuxième phase apparut un « problème » lié à ma tenue, qui va sans doute vous faire sourire : pour ôter mes bas à la façon burlesque, j’avais pensé « équilibre sur une jambe, bas tiré par l’arrière ». Or ayant alors tendance à perdre mon équilibre, j’ai dû opter pour l’autre façon, c’est à dire assise sur une chaise, jambe à l’horizontale. Mais cette gaine n’est pas faite pour un slip par dessous, et pas question de mettre une énorme culotte toute moche par dessus, d’où la possibilité pour des spectateurs face à moi d’avoir une vue plongeante sur mon intimité, une transgression de la règle ! L’épouse de notre ami nous indiqua la solution, à savoir un C-string : mon mari a trouvé cela si rigolo qu’il m’en a fait acheter trois, un sage et deux plus coquins ….
A suivre ……
Bonjour Christine,
RépondreSupprimerc'est un pur bonheur de suivre votre récit. J'ai l'impression d'écouter une professionnelle de l'effeuillage et je serais curieuse d'apprendre plus sur les vocabulaire de l'époque. Étant une passionnée du mot, il en va de soi que votre phrase m'intrigue.
Personnellement je trouve les gaines ouvertes très mignonnes. Seulement quand on en porte en privé la question de la culotte adapté ne se pose pas, car on peut facilement s'en passer. Évidement en montant sur scène les conditions ne sont pas le mêmes. Je n'aurais pas pensé à un c-string, mais je comprend parfaitement l'amusement de votre mari. La réaction de mon homme serait pareille. Enfin, je vous vois pin-up dans le moindre détail et j'imagine le temps passé pour trouver toutes les accessoires. J'espère bien de lire la suite de votre exposé que je transformerai bien entendu avec grand plaisir dans un post à part entière...