Parfois il suffit de quelques jolies dessins!
En regardant ces chambres de grandes de JPC je me suis sentie aussitôt rajeunir,
retrouver les émotions dans mon adolescence. Je pense qu'il n'est
pas évident du tout de réveiller qui se trouve au fond d'une grande
fille. Peut-être tout simplement parce que cet univers n'existe
plus. Mais n'oublions pas qu'il a servi de base pour la construction
de nos fantasmes intermédiaires entre l'enfance et notre âge
d'adulte actuel. Mes souvenirs de mes activités sous la couette ou à
l'école en serrant mes cuisses avaient perdu au fil du temps leur
lien avec les émotions. Comme par miracle ce lien fut réactivé en
regardant les jolis dessins, donnant une dimension de plus au
souvenir, celle de l'instant. Voyons un peu ce que cela donne.
Le premier caractéristique de la
sexualité enfantine, c'est la curiosité qui donne envie de
chercher, de découvrir, d'expérimenter avec objet de l'étude, veut
dire son propre corps. Et pour ceci l'enfant ne peut que compter sur
lui. C'est un passage très passionnant quand je vois les jeux de ma
petite qui me demande le soir de ne plus venir dans sa chambre, car
elle a découvert un truc « trop bien » en ayant recours
à un des ses doudous. Maman attentionnée, je respecte la pudeur de
mon enfant, sachant très bien de quoi il s'agit. Mais j'aimerais
pointer sur sa préoccupation principale qui me semble fort
caractéristique pour un petit être humain de cet âge :
Suis-je
la seule qui ressens de cette manière ou est-ce que c'est pareil
pour tout le monde ?
Question à laquelle nous avons
répondu, mon homme et moi, chacun en tête à tête avec notre
fille. Et voilà l'enfant rassuré autant de ne pas faire quelque
choses « d'interdit », mais aussi déjà adapté à la
convention sociale qui veut que l'on ne fasse pas de telles choses
devant autrui. Enfin pas avant d'être adulte au moins, mais bon cela
ne regarde pas un petit enfant.
Passons à l'adolescence. Il y a
beaucoup de changement. Il ne s'agit plus de se procurer des
sensations en solitaire, mais d'impliquer une autre personne. Ado on
sait que ces sensations fort plaisantes font partie de la condition
humaine. Seulement on a compris aussi qu'il semble exister
« certaines normes » concernant les associations et les
modalités d'apaisement de ces sensations. Et on retombe à nouveau
sur notre vielle question :
Suis-je
la seule de rêver de me prendre une bonne fessée ?
Certes, on a compris qu'il ne s'agit
pas de la manière dont se perpétue ce monde, mais quel dommage de
renoncer subitement à ses évocations sous la couette. Pour ma part
les rêveries de fessée se passaient à cet âge dans un univers
très « JPCien » entre filles, rassurant par le fait de
trouver une similitude de fantasmes par ses pairs. Cet univers était
distinct de mes rêveries concernant les princes charmants et j'ai
mis beaucoup de temps pour projeter mon fantasme dans une relation
amoureuse avec le futur homme de ma vie.
Bonsoir Isabelle,
RépondreSupprimerLe titre de votre récit prend subitement une petite teinte nostalgique. Pas de larmes bien sûr mais un petit retour sur ces années à la fois tourmentées et avides de savoir. Et voir le chemin parcouru depuis.
Aujourd'hui, place au dialogue pour éviter les quiproquos et les erreurs. Clarifier les choses et surtout adapter le discours à chaque étape de la vie. Ca évite de se retrouver "au pied du mur". Et notre époque ne manque d'informations dans bien des domaines mais il faut trier évidemment.
L'époque de mes parents était celle de l'école de la vie. Le naturel se chargeait de faire la leçon en temps voulu.
Mon époque, moitié des 80's ,celle de mon adolescence, était un peu plus évoluée mais avec de timides avancées malgré ces années marquées par l'apparition du Sida. Les magazines restaient essentiellement la source de nos "fantasmes".
Et puis tout dépendait des caractères de chacun et chacune d'entre nous...
Personnellement, mon physique filiforme me complexait s'en vraiment y penser mais je n'étais pas dupe. Disons que j'avais déjà un physique de jockey ! Rires.
Mac-Miche.
J'ai beaucoup de respect pour l'école de la vie que je connais bien par le biais de ma belle-mère, cher Monsieur Mac-Miche. Notons que même de nos jours avec toute les informations accessibles pour celui qui veut savoir, rien ne dit que la personne sache transformer l'info en connaissance personnalisée, adaptée à sa situation. Bref l'école de la vie à toujours sa place.
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai connu encore l'époque des magazines par les collections de mes grands frères et surtout par la bibliothèque paternelle, incarnation dans ma tête de petite fille de tout savoir que puisse exister en ce monde.
Voyez moi j'aurais voulu devenir danseuse au Crazy Horse, ah nostalgie...