Il
n'existe pas pour moi plus belle déclaration d'amour...
...que de voir et d'entendre un homme
qui s'extasie sur la nudité du corps de sa dame. C'est la chair qui
parle dans son langage universel et éternel. Et mon penchant va
plutôt vers une déclamation de plus rustique, maladroite et
touchante à la fois.
Oui, la nature fait bien les choses et
il m'est donc facile avec mes armes de femme d'aguicher mon chéri. Autant la position que la tenue de
la dame s'y prêtent à la merveille. Je m'y vois déjà en place,
mes fesses en l'air, en attendant que mon chéri rentre à la maison.
Étant la ponctualité personnifiée, il ne devrait pas tarder. Ma
tête posée sur notre canapé, ce dernier toujours impeccablement
ciré, je m'enivre de son envoûtante odeur de cuir. Je sais que mon
homme adore également la sensualité de cette matière, surtout
quand ma nudité intégrale ou partielle s'y ajoute. Mes yeux à mis
clos, j'essaye d'imaginer les choses qui vont se passer.
A
quelle tentation mon chéri va-t-il céder ?
De la vanille classique de plus
glamour, peut-être en m'imposant sa cadence par quelques fortes
claques sur mon popotin. Celles qui augmentent en volume mes soupirs
de plaisir et mes chuchotements :
Plus
fort chéri !
Et libre à lui de décider ce qui
méritera « un plus fort ». Mais peut-être serait-il
plus tenté aujourd'hui par ma petite porte. Préparée comme il
l'aime, par un soigneux lavement pour une hygiène impeccable et puis
lubrifiée à la vaseline par un long massage intérieur et
extérieur. Évoquant une brillance « prêt à l'emploi ».
En gros...
… ma
vilaine main a été au service d'une noble cause !
Mes fesses bien en l'air donnent une
magistrale vue sur mon entrejambe. Je jouis de ma provocante
passivité et surtout de mon pourvoir érotique sur mon chéri.
J'entends derrière moi sa respiration, plus forte que d'habitude et
je me languis de sa main pour vagabonder sur les terrains réservés
aux grands garçons. Il aime les jeux de doigt et il peut passer un
long moment à parcourir les courbes de mes parties intimes, à les
explorer comme à la première fois, à les enflammer, à les rendre
humides. Il aime voir mon corps dans un guêpière satiné qui
gonfle, non seulement par effet optique le volume de mes fesses.
Ils
veulent toujours plus ces grands garçons.
Il lui arrive, échauffé à bloc,
sous l'emprise de la situation, de clamer haut et
fort sa passion pour une peau dépourvue du moindre poil, parler
longuement de l'élégance de mes bas ou de la beauté d'une jambe
féminine dans un escarpin à haut talon. Sans oublier bien entendu
le centre de son attraction : Mes fesses. Non, il n'est pas rien
qu'un peu fétichiste, il est résolument fétichiste.
(Extraits du film : Les galettes de Pont Aven)
Magnifique Jean-Pierre Marielle ! Ce qui est beau dans les deux extraits c’est l’émotion tellement intense qu’elle est presque douloureuse. Le désir nait de la frustration, contemplant la perfection du cul bien proportionné de la timide serveuse bretonne. Le peintre est incapable d’égaler le modèle et le poète ne peut que dire un « Ah putain de bordel de dieu » (par deux fois) jouissif et libérateur mais empreint de tristesse.
RépondreSupprimerJe pense que nous nous trouvons dans le typiquement humain, cher Bertrand et pour cette raisons il y a effet autant sur le monsieur que sur la dame. La projection de ce film devrait être obligatoire pour améliorer les relations humaines en couple... rire
RépondreSupprimerTout à fait d'accord pour diffuser ce film gaulois et, pour reprendre une expression qui vous est chère, "bon enfant". Quelques grincheux trouveront sans doute tout cela incorrect.
RépondreSupprimerBonjour Isabelle, et Mr Bertrand,
RépondreSupprimerVous avez bien raison: et le ticket devrait même être remboursé par la Sécu comme remède à la routine des ménages. Avec ce grand charmeur de Marielle, on est vite dans le vif du sujet. Mais le titre seul ne présage pas du tout du ton paillard de cette comédie comme on en fait plus.
Pont-Aven , outre ces inimitables galettes et autres pavés, m'évoque l'école des peintres impressionnistes autour de Gauguin et ses confrères vers la fin du 19è. siècle. Etant classé "X" ou de mœurs légères (rires), le titre de ce film se devait d'être discret et ne pas trop attirer l'attention d'un public trop familial. Non ? Il me semble que sa rediffusion précédente commence à dater.
Mac-Miche.
Bonjour Monsieur Mac-Miche,
RépondreSupprimerJustement Marielle est peintre dans le film, en dehors d'être représentant en parapluie. Peinture et pluie = Pont-Aven.
J'ai vu ce film à la télé il y a bien longtemps, au siècle dernier en tous cas. Je me souviens de Bernard Fresson en obsédé mais nettement moins sympathique que le personnage de Marielle.
Je ne connais pas les autres films de Joél Seria. Le duo Marielle et la regrettée Sophie Daumier dans "Comme la lune" donne envie d'y jeter un coup d’œil.
À la même époque Marielle avait joué dans un monument de misogynie : Calmos de Blier. Film nul mais la première séquence était génial : elle montrait l'acteur jouant le rôle d'un gynécologue, mangeant du pâté et buvant du vin blanc dans son cabinet devant une patiente très bcbg en position gynécologique.
Merci pour ces précisions concernant Pont-Aven, cher Monsieur Bertrand. Comme d'habitude je n'avais pas poussé loin mes recherches sur les extraits de films que je propose. J'ai trop pris l'habitude de me laisser inspirer, puis d'écrire ce qui me passe par la tête. Enfin, ce n'est pas du sérieux ..rire !
SupprimerJe suis moi aussi très sensible à cette position chez mon épouse... ou, parfois, penchée sur un meuble... que les jambes soient pudiquement serrées ou qu'elles laissent apparaître le lieu des réjouissances (toison taillée au ciseau).
RépondreSupprimerJ'aime moi aussi explorer celui-ci du doigt. Je sais que madame rougit si je lui fais remarquer humidité et turgescence, et si je lui demande si elle est dans cet état spontanément ou si elle s'est touchée.
J'aime entamer les choses dans cette position, mais en général nous passons ensuite dans la traditionnelle position du missionnaire!
Parfois, face à une telle provocation, je lui donne une petite fessée pour "vice".
Oui ces positions nous incitent à devenir des explorateurs. Contrairement à la mode actuelle je préfère la forêt à une étendue désertique mais c'est une question de goût. L'exploration au doigt n'est pas la seule. Face à la géographie complexe que la position gynécologique ou penchée en avant croupe relevée nous présente, d'autre sens sont motivée que le toucher. La nature étant bien faite, la distance entre la bouche et le nez est à peu près la même qu'entre l'ouverture noble et celle moins noble. Plongeant ma tête je m'y enivre et m'y perd.
SupprimerPour Monsieur Pécan,
Supprimerchez nous aussi le missionnaire est très fréquent. Certes , il y a des extra de temps en temps comme dans ce texte, mais généralement ayant des journées chargées, mon homme et moi, le câlin du soir reste dans un registre plutôt classique.
Pour Monsieur Bertrand,
Ah quel plaisir de lire votre exposé sur les proportions humaines. Fort instructif !
Je vous accorde que, quand on ne dispose de guère de temps, on ne peut guère en passer en préparatifs ou en raffinements. ;-)
SupprimerChez nous missionnaire fréquent, et aussi le "missionnaire inversé" avec madame au dessus, mes mains volontiers sur ses fesses.
Effectivement, le missionnaire inversé, comme valeur sure pour la dame d'aller au bout de "ses rêves"...
SupprimerMadame trouve qu'effectivement la "vilaine main" est excusable si c'est pour "préparation". ;-) Mais elle préfère tout de même que ça soit moi qui m'occupe d'elle.
RépondreSupprimerQuant à l'hygiène, elle dit que, même si l'on ne passe pas par la porte étroite, un vilain garçon ou une vilaine fille gagne à se faire laver devant et derrière!
Sans être maniaque, j'aime bien la propreté aussi. Mais disons que mon homme aime beaucoup quand il me trouve « prête à l'emploi », surtout quand il a des journées très dures...
SupprimerAprès une semaine chargée je retrouve votre blog avec bonheur, Chère Isabelle.
RépondreSupprimerEt ravi de constater que vous avez goûté aux galettes du sieur Gauguin, et du sieur Marielle, et de tous les sieurs amoureux des corps féminins, de la mer, et de leur mariage.
Je suis ravie que cela vous plaise cher Monsieur Why Not. C'était effectivement un sujet en or qui m'a inspirée aussitôt.
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