lundi 11 mai 2015

702 Fantaisies sévères chez les filles

Ces rêveries aux yeux ouverts

Je vois une belle dame de jadis, paisiblement installée dans son fauteuil, le dos tourné aux choses qui vont se passer, en train de donner des instructions punitives à sa gouvernante. Cette dernière s'apprête à appliquer un châtiment de taille aux domestiques et filles de la maison. Et si elle met des gants pour manier la cravache, c'est peut-être pour éviter les traces de sueur sur le manche de ce bel instrument. Je sais de quoi je parle. Chez nous les instruments montrent des traces d'usure des deux côtés. Celui du poignet, côté de mon homme que le fait de me corriger fait sacrément suer et le mien qui a fait filocher le cuir, surtout du martinet, car j'ai les fesses dures. Ma jolie illustration est extraite d'un livre de Léon Pierre de 1932 qui s'intitule :


Il contient 16 magnifiques héliogravures dont on en trouve 10 en suivant mon lien en cliquant en haut de l'image « next image ». Il y a pas mal d'instruments qui passent comme le martinet, les verges, le fouet ou la main de monsieur.

Je suis une personne peu attirée par l’explicite. Les détails physiques m’importent moins que l'ambiance qui se dégage d’un support visuel. A peu d’exceptions près, je préfère les dessins aux photos. L’improbable passe mieux, ne nécessitant pas la moindre explication pour inviter la fantaisie à prendre son envol. Mon chéri regarde le dessin et sourit :

C’est tout toi, isabelle, la femme dans le fauteuil qui commande.

Il me connaît bien et il a raison. C’est la place qui me conviendrait le plus. Dans ma fantaisie. Enfin, au lieu d’un fauteuil, je préférerais un canapé. Et je ne suis pas trop tentée par les demeures avec cheminée. Je suis plus attirée par un décor moderne. Style maison ensoleillée. Je ne conçois pas le monde de mes fantasmes sous un aspect sombre. J’aime y mettre de la lumière. Regarder dans le moindre recoin. Examiner avec soin les détails. Avec un air amusé sur mes propres incohérences. Je ne connais pas le sentiment des rêves qui me hantent.

Comment avoir une vraie ouverture d’esprit, si on retourne déjà le regard de ce qui sommeille en nous ?

Ai-je pour autant envie de réaliser une telle mise en scène ?

Non, pas du tout. Et ceci sans regret. Peut-être parce que je suis satisfaite de ma vie. Être ménagère de moins de 50 ans, en élevant un enfant ne me parait pas déshonorant et n’exclut pas une ouverture au monde dans le sens du féminisme.

Sans confondre l’ouverture au monde avec les aventures. Sans confondre féminisme avec libertinage.

Certes je ne fais rien de reluisant qui avancera l’humanité. Je n’ai pas les capacités. Mais j’essaye d’apporter un peu distraction sans prétention à ceux qui viennent sur mon blog. Un petit rayon de soleil à ma manière. Une approche plutôt détendue envers un fantasme qui est souvent présenté en se passant des mots.

Je ne crois pas qu’une libéralisation de la fessée, je parle de la vraie, dans son sens primaire, peut se passer des mots.

Je suis peu étonnée que l’approche verbale et émotive de cette pratique se fait par les dames… dont l’idéal du couple inclut aussi à attribuer une place à la fessée.

La différence avec le dessin montré : Il concerne le monde de rêveries éveillées que la dame ne confond pas avec ses désirs réels. Je pense que la plupart de femmes ne sont pas compliquées. Il suffit de les écouter attentivement et penser au fait qu’une vie harmonieuse de couple les intéresse plus qu’une réalisation débridée de leurs fantasmes… Question de priorités qui relègue le critère de « l’émoustillement » plus bas dans l’échelle du choix d'un partenaire.

5 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    Comme vous , je trouve que la fessée illustrée par le dessin fait plus travailler l'imagination car chaque dessinateur doit penser et retranscrire sur le papier ou la toile la scène formulée dans son esprit. Tout est composition et puis chaque artiste a son style propre avec sa vision de LA fessée !
    Le photographe peut s'éviter en partie ce travail de composition en capturant avec son objectif le bon moment, la lumière et la mise en scène. C'est plus un travail d'attente. Dans ma formation de DUT de Documentation, nous avions des cours de photographie avec théorie d'abord et prise de vue sur le terrain puis développement en labo. Un bon exercice.
    Nous avions également des cours d'Analyse Filmique pour décrypter les divers procédés de filmage. Très intéressant. Surtout pour moi qui adore le dessin et la BD. Peut-être notre amie Constance a t-elle reçu dans son cursus de Documentaliste semblables cours associés. Mais il est vrai que ma formation remonte à 1988-1990.
    Personnellement, je pense que c'est par le biais des femmes que la fessée fait souvent son entrée dans le couple. Les femmes sont toujours les premières à s'inquiéter de la bonne harmonie de leur couple. Le ou leur désir de fessée y participe t-il ? Excellente hypothèse. Non ?
    Mac-Miche

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    1. Nan, on a pas du tout le même cursus, parce que j'ai fait histoire médiévale d'abord et archiviste ensuite (et je me suis retrouvée à la documentation parce que c'est tranquillou, que j'aime les gamins et que si y a pas quelqu'un pour leur apprendre à se dépatouiller dans la masse d'informations disponible aujourd'hui on va droit à la cata. Mais sinon j'ai été prise sur la bonne foi de ce que j'avais fait avant.)
      Notez bien que ça ne m'aurait pas déplu d'avoir des cours de photo, hein.
      Je n'ai pas eu à me poser la question de l'introduction de la fessée dans mon couple, parce que Simon et moi avions la même attirance pour la fessée avant d'être en couple, mais j'ai aussi rencontré un nombre assez conséquent d'hommes frustrés de ne pas pouvoir le vivre dans leur couple...

      Constance

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    2. Bonjour Constance,

      Intéressant également votre parcours. Mais c'est ô combien beaucoup de travail de recherche personnel.
      J'ai également pensé à faire une formation d'archiviste avant d'opter pour l'IUT de Documentation à Toulouse avec un diplôme en 2 ans débouchant sur le monde du travail en secteur privé (entreprises ou société) ou public (administration ou Lycées, collèges).
      Et les élèves comment abordent-ils l'histoire, la documentation, la recherche documentaire ? Pas toujours facile de s'y retrouver malgré tout. IL faut réussir à les captiver par les divers sujets en groupe ou en TP.
      Et en fin de journée, on fatigue un peu mais on a la satisfaction du devoir accompli. Non ?
      Bon Dimanche. Mac-Miche.

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  2. Ayant posé il y a bien longtemps pour des photos, cher Monsieur Mac-Miche et en voyant les exigences d'un photographe professionnel, je n'ai pas l'impression que beaucoup de choses restent laissées au hasard. Et si vous regardez les résultats de photoshop sur les stars la transformation de la réalité me semble bien effrayante.

    Vos idées sur « les femmes » me font rire. Bien de dames, moi y compris sont d'une exigence hors pair envers leur partenaire. La vie n'est pas un roman à l'eau de rose et quant à introduire la fessée dans le couple, il me semblerait plutôt que bien de dames la souhaitent pour nourrie leurs propres élans narcissiques. Enfin rien ne vous interdit d'idéaliser de rêver. Rire

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  3. Bonjour Isabelle,

    Félicitations ! Tout travail mérite de la rigueur et du sérieux. Bien sûr. Mais quant on est passionné par le sujet, dirais-je, on franchit les étapes avec plus de "facilités". Quant à Photoshop, je ne vais jamais sur les sites photo. Ca fait un peu miroir déformant comme dans une fête foraine. Rires.
    Je suis bien d'accord avec vous : la vie avec un grand "V" n'est pas un roman à l'eau de rose et sur ce plan, croyez-vous, j'en sais quelque tous les jours. Et ma passion pour le dessin me fait oublier... mes gros soucis. Bref.
    Naturellement, Isabelle, vous êtes au cœur du sujet et beaucoup mieux placée que moi. je ne prétend nullement me substituer à la psychologie féminine. Votre expression "élans narcissiques " est très judicieuse et elle me fait penser à une dame qui , face à son Psyché, l'interroge sur son pouvoir de séduction du style "Miroir, mon beau miroir...
    Je donne un point de vue d'homme. Mes hypothèses sont... des hypothèses. Of course ! "On ne peut pas être plus royaliste que le Roi" comme l'on dit parfois. Je reste au fond un grand rêveur. Le rêve reste le cinéma personnel de chacun/e. Alors... bon film !

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