mercredi 29 novembre 2017

1066 Un coup de foudre pour le martinet !

J'ai eu un coup de foudre pour le martinet en le découvrant à mon arrivé en France !

Par surcroît dans mon supermarché au coin. Certes, c'était au rayon animalier, ce qui ne m'a pas empêchée d'examiner cette marchandise avec curiosité. Aucun martinet ne ressemblait aux autres avec seul point en commun le manche jaune. La différence portait sur l'essentiel, les lanières, faites des cuirs plus ou moins solides. Quel pays, je me suis dit en pensant à mon Allemagne natal.
On y trouve facilement l'ancien instrument national de discipline, le Rohrstock (canne) dans toute bonne jardinerie sans que toutefois son emploi soit ouvertement affiché. L'utilité de la chose reste ambiguë, même si en passant en caisse, surtout en couple, tout le monde semble deviner le but d'un tel achat.

Le martinet m'a fait aussitôt penser à une phrase psychanalytique :

« Le fouet éveille l'angoisse de la castration tout en étant aussi le moyen par lequel l'angoisse est maîtrisée. »

Sagesse qui ravit les filles pas sages comme moi qui remplacent en association libre avec insolence le fouet par le pénis. Bref le martinet me fait penser à un monsieur en "débandade" quand tout pendouille et bouge au moindre coup de vent. Cette image souvent inconsciente me semble à l'origine de hilarité féminine que provoquait la vue du martinet. Certaines de mes copines françaises avaient encore connu de près, essentiellement pour un effet dissuasif, la présence d'un tel instrument à la maison pendant leur enfance.

Sachant le martinet présent dans les supermarchés, je n'ai pu me soustraire à son charme à chaque fois que je faisais mes courses. J'avais même évalué l'acquisition, mais étant à cette époque sans fiancé je ne voyais pas trop l’intérêt. Par contre la poésie du martinet a bercé bien de mes séances masturbatoires.

Étrangement c'est une puissante évocation contre la dépravation morale !

Au lieu de me voir comme dans mes autres récréations de faire des galipettes sans la moindre retenue, dans mes petits « films de fessée », je me contentait de satisfaire mes pulsions exhibitionnistes en présentant sagement mon derrière tout nu à un énergique prince charmant, adepte d'une rigoureuse discipline en couple. Il me faisait payer cher mes manœuvres de séduction forcée. Malgré une certaine compulsion dans mes fantasmes, je ne me voyais pas faire une rencontre spécialisée par petite annonce. Je pense qu'il n'est pas aussi difficile que l'on imagine de rencontrer une personne sur la même longueur d'onde. J'ai fréquenté par exemple certains charmants messieurs dont le fantasme étaient les dames énergiques. Sans m'engager dans ce registre, j'étais toutefois de bonne écoute et j'ai appris bien de choses qui se cachent au fond de l’âme masculine. Si je ne suis passée à l'acte, c'est simplement parce que j'aime préserver ma sexualité exotique à une personne sérieuse qui a envie de s'engager dans la durée. Qui dit oui pour fonder un famille. J'ai eu la chance de rencontrer un homme qui partage mes fantasmes et qui se fait un plaisir de me proposer un cadre strict dans lequel perdure ce que mon romantisme appelle « l'éducation traditionnelle ». Mais je ne aucun mal pour m'imaginer dans une relation inversée dans laquelle c'est moi qui tient le martinet. Question de partenaire tout simplement.

Quoiqu'il en soit le martinet est présent depuis plus de 19 ans dans ma vie.

Ce n'est pas un objet de déco chez nous. Il sert régulièrement sur mes fesses. Avec le temps nous avons ajouté à nos habitudes intimes un exotisme qui puise ses inspirations dans le fétichisme, dans le folklore du S/m soft et aussi dans le registre médical sans toutefois « pervertir » le registre éducatif. Ce dernier met en vedette grandes et petites fautes des ma part, ainsi que mes écarts du bon comportement. Le dernier recours au martinet date d'un peu plus d'une semaine. J'avais oublié de signer un papier (parmi tant d'autres pour ma défense) pour l'école de notre fille. Et bien qu'il restât encore deux jours pour produire ma signature, Monsieur n'a pas hésité de sévir. En fait, il a un faible pour les finitions impeccables, tout comme moi. J'ai donc éprouvé mon châtiment comme de plus mérité sans parler du subite regain de notre libido qui nous prend au plus tard le lendemain de mes punitions...

14 commentaires:

  1. Effectivement à vous lire, chère Isabelle, on vous imagine facilement de l'autre côté du manche et je ne pense pas que vous seriez du genre laxiste ;-) Point de martinet chez nous pour l'heure mais Madame m'a proposé d'en confectionner un avec des lanières rondes, du type de celles qui servent à faire les loopy johnny et qui à notre avis devraient être plus silencieuses que des lanières plates tout en étant suffisamment dissuasives. A ce sujet je serais d'ailleurs curieux de détails techniques, et de votre avis quand à la taille, le nombre et la forme des lanières car avec le temps (19 ans!), j'imagine que vous avez une expérience pratique considérable dont vous pourriez utilement faire profiter vos lecteurs. Bien à vous, Arthur.
    PS : à nos débuts, nous avions un martinet de sexshop aussi laid qu'inoffensif que Madame m'a fait jeter le jour où je lui ai offert une jolie et ancienne tawse anglaise avec laquelle les choses sérieuses ont débuté (entre les deux, il y eu aussi une cravache mais Mme n'a pas aimé contrairement au loopy johnny dont j'ai déjà parlé ici : elle préfère les instruments rustiques et efficaces, loin de l'imagerie SM sur laquelle j'ai progressivement cessé de fantasmer tandis que l'on se dirigeait vers discipline de plus en plus traditionnelle et qui effectivement est tout à fait en phase avec l'usage du martinet que je me réjouis - sans doute un peu trop vite - de découvrir)

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    1. Je ne suis pas une spécialiste en matière de détails techniques, cher Monsieur Arthur. Mais parce que vous me demandez, je vais vous répondre avec précision. Mon homme « adapte » » les lanières à mon anatomie pour éviter que les lanières s’égarent. Selon lui, elles doivent exercer leur action sur les mes fesses et uniquement sur ses fesses. Nous utilisons des martinets de super marche (enfin, nous avons fait un stock a une certaine époque). Vous avec dont le manche classique jaune, mais mon homme a raccourcie les lanières pour une longueur d'environ 34 cm. Tous nos martinets ont soit neuf soit dix lanières avec des lanières rectangulaires, sans exception. Nous utilisons deux sortes de cuir. Du cuir dur pour les grandes punitions : 5mm de large avec une épaisseur de deux millimètres. Puis un modèle pour « impressionner la fautive » avec des lanières 8mm sur deux millimètres. Ce sont des martinets persuasif. Leur emploi est rare et leur usage se passe avec beaucoup de précaution.

      Pour l'usage quotidien nous utilisons du cuir velours daim : 5mm de largeur sur 3mm d'épaisseur. Ce genre de cuir permet de taper avec « conviction » sans qu'il y ait sensation d'abus. Il laisse mon popotin superbement strié. Stries qui disparaissent sur quelques heures avec un effet ni vu, ni connu. Me permettant (souvent!) aller au club de gym en fin d'après-midi quand ma fessée à eu lieu le matin. Malgré ces avantages les martinets daim sont persuasifs, donnant (à mon goût!) sur le coup un effet de véritable punition.

      Nous avons également des martinets phalliques (manche en forme de pénis), mais leur usage est exclusivement ludique comme accessoire « de mode » pour me donner cet air guindé que mon homme aime tant sur moi...

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    2. Merci, chère Isabelle, pour ces détails techniques qui impressionnent et laissent voir à quel point Monsieur183 ne plaisante pas avec la discipline. Les punitions doivent parfois être dissuasives à lire la description que vous faites de vos instruments on ne doute pas qu'elles le soient, fussent au prix de vous empêcher d'aller à votre club de gym, quoiqu'on puisse se demander, non sans malice, dans quelle tenue vous faites vos exercices sportifs ;-)

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    3. Ben comme tout le monde à la campagne, cher Monsieur Arthur : tenue domyos de chez décatlon avec le shorty qui couvre bien les fesses et les cuisses. Le problème se pose quand on se change au vestiaire pour mettre au enlever son shorty...

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  2. Bonjour Isabelle


    Le martinet semble avoir apporter un petit plus à votre "for intérieur".
    Il est parfois dans la vie, des personnes, des objets, des lieux qui réveillent une petite part de vous-même.
    Comme si ce petit plus manquait à votre épanouissement personnel. Un simple accessoire, me direz-vous. Un multiple commun comme l'on dit en maths .
    Trouver l'âme-sœur et qui plus est, partageant des goûts commun... ma foi, quelle réussite !!!
    Cependant, il faut que les sentiments mais aussi les projets de vie s'accordent. Naturellement.
    Une punition est toujours source d'angoisse, avec ou sans instrument. Elle agit un peu comme un orage: on le craint à l'horizon, on le subit quant il se déchaine et l'on est soulagé quant il est passé. Comme le dit un proverbe indien :
    "La foudre abat le chêne, mais la pluie de l'orage fait fleurir le cerisier".
    A méditer...
    Mac'

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    1. J'ai mis l'explication psychanalytique dans mon texte, cher Monsieur Mac-Miche. Le martinet n'est donc pas un objet romantique, mais un objet qui comble précisément un manque analytique de plus classique. La punition articule autour d'une excitation sexuelle sous forme névrotique (le pénis et son emploi classique sont remplacés par une mise en scène quelque peu théâtrale), loin d'un cadre angoissant. Ceci dit l'angoisse (contrairement à la peur) est facilement convertible en excitation sexuelle. Ce processus peut être réversible en cas d'inhibition...

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  3. Bonjour Isabelle,

    En rédigeant mon commentaire, j'ai pensé l'inversion des rôles auquel vous faisiez allusion.
    Serait-ce le retour automnal de la "terrrrrible" Maitresse Isabelle ? Rires.
    Mac'

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    1. Je suis l'une et l'autre à la fois. Rien à vois avec la saison... rire. Mais il me manque le temps d'écrire pour mon blog de maîtresse.. Ben oui... les préparations de Noël dont 3 arbres (1 pour la saint Nicolas, un pour l’extérieur et un pour la soirée de Noël!) Sans oublier la fabrication de notre village de Noël, fabrication main de A à Z: maisons, arbres, personnages etc...

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    2. Bonsoir Isabelle,

      N'oubliez pas que le Mercredi 6 Décembre qui approche, ce sera la Saint-Nicolas, le saint patron des enfants sages, des marins, des demoiselles, et toujours flanqué du Père Fouettard... Ca va chauffeeeeeeeeer !! Rires.
      Mes cousins d'Alsace doivent préparer cette fête certainement.
      Bon WE. Mac'

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    3. Tout est préparé pour fêter dignement la Saint Nicolas chez nous. Déco et cadeaux pour notre petite. Quant à moi, la grande, c'est Monsieur qui s'en occupe de la surprise... Toutefois je n'échapperai pas à la question si j'avais été sage...

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    4. Bonjour Isabelle,


      Mais cela va de soi : vous êtes un ange de sagesse !!!
      Je plaide en votre faveur. On ne sait jamais... Rires.
      Mac'

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  4. Votre homme me fait penser à Rousseau. Qui prenait un plaisir sexuel de la fessée infligée par Mademoiselle Lambercier.

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    1. Enfin, il aime surtout fesser Mademoiselle Lambert...rire!

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    2. Bonjour Isabelle,

      Vous êtes certainement en vacances (méritées) dans quelque région bucolique. Vous avez raison et profitez.
      Tenez, je vous annonce la survivance du bon vieux martinet des familles !! Toujours en rayon animalerie dans mon magasin de bricolage près de chez moi.
      Moi qui pensais que cet instrument punitif, terreur des garnements de notre génération, avait disparu des rayons !!! Oserait-on encore en faire usage pour dompter nos amis à poils ?? Pauvres bêtes !!!
      A méditer...
      Bonnes vacances. Mac-Miche.

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