mercredi 22 novembre 2017

1064 Insolente féline, tenue en laisse

Cadeau de Saint Valentin !

J'admets qu'il y ait du piquant dans certaines pratiques dites BDSM, même si mon homme et moi nous aimons rester dans un registre qui satisfait avant tout notre passion pour l'exhibitionnisme/voyeurisme « maison ». Il ne nous dérange pas de faire des soirées à thème avec des amis très proches, mais il faut trouver des personne sur la même longueur d'onde qui ne cherchent pas de nous entraîner sur un terrain libertin. Si hasard de la vie présente l'occasion pour une soirée soubrettes par exemple ce n'est pas de refus. Mais hors question de s'engager dans une recherche spécialisée par le biais d'un forum ou d'une annonce.

Pour notre S/m maison, pas besoin de philosophie spécifique, pas besoin d'appartenance, de tentative de sublimation, pas de vocabulaire spécial dominant/soumise, pas de maître etc. Nous avons glissé petit à petit dans cet univers par pragmatisme. Monsieur a intégré dans notre vie de couple le bâillon parce qu'il se sentait gênée chez mes parents (et les siens). J'ai tendance a me laisser facilement aller et j'aime exprimer mon plaisir et ma jouissance de manière fort bruyante. Alors Monsieur a eu la glorieuse idée de me mettre en sourdine. Puis un jour, exaspéré par ma mauvais fois, il a sorti le bâillon pour pouvoir parler sans être interrompu.

Ah quel calme. Enfin je peux placer un mot sans être interrompu par toi, isabelle....

En prenant de l'âge, il a commencé à déléguer certains préliminaires aux jouets érotiques. Et je dois avouer qu'il s'y prend non pas sans un solide savoir faire. Il me connaît dans le moindre recoin et s'en sert pour activer mes centres sensibles.

Comme c'est agréable de savoir mon chéri à ma disposition et au service de mon plaisir.

Pour le récompenser je lui ai offert pour son anniversaire une laisse et un collier pour voir un peu à quoi cela l'inspire. J'ai choisi comme matériel un joli cuir ne manquant pas d'élégance. Il a aussitôt décrété que notre nouveau jouet nécessite une nudité intégrale de ma part. J'ai dû donc me déshabiller sur le champs, ce qui change du déculottage en vu d'une bonne fessée. Il m'a imaginée plutôt féline qu’esclave soumise. J'ai dû donc adopter une posture à quatre pattes en ondulant lascivement mon derrière. Puis il m'a promène un peu au salon avant de rejoindre la salle de bain pour se munir de mon huile de corps. Ainsi je fus huilée dans le moindre recoin et justement mes recoins ont reçu plusieurs couches avant de trouver l'approbation de monsieur. Procédure fort agréable qui a fait ronronner de plaisir la petite fauve. Visiblement très fier de ce qu'il tenait en laisse j'ai dû (ah comme c'est jouissif de se voir imposer l'obscénité et l'indécence!) a faire à maintes reprises le tour du tapis de salon. Malgré une érection de taille, déformant de manière impressionnante son jeans, Monsieur cherchait encore des idées pour parfaire sa vision. J'ai dû (encore, encore!) présenter sagement ma rosette huilée pour qu'il m'ajoute un joli bouchon « queue de cheval », très tendance qui me donna une dimension esthétique de plus. Il a suffit d'une courte « promenade » supplémentaire où sous l'effet d'étranges sensations, je devenais subitement intenable, prête à me jeter sur mon chéri pour le dévorer tout cru. Il a ouvert sa braguette, s'est vautré dans son fauteuil en écartant largement ses jambes. Et hop, un petit coup de laisse pour m'indiquer la suite du programme. J'adore le côté insolent de la sucette et je suis contente que Monsieur m'a donné dès nos débuts de bonnes habitudes comme finir ce qu'on commence ou encore laisser un endroit tel qu'on l'a trouvé. Nous aimons prendre le temps pour notre petit ménage et je pointe grand mes oreilles quand Monsieur se laisse aller pour mes faire des confidences « très cochon » ou alternativement très intimes :

J'aimerais te voir plus souvent en guêpière, isabelle !
(Tiens je vais avoir un paquet cadeau un de ces jours!)

J'aimerais que tu refasses une cure X..antis !
(Avec le non-dit : j'ai une de ces envies de sodomie en ce moment!)

J'aimerais que tu fasse du vélo d'appartement en bas et porte-jarretelles !
(Ça me rend fou de voir ton cul nu gigoter!)

Aucun codage dans nos rapports free-style, aucune théorisation de nos rapports. Monsieur s'abandonne aux associations libres, et moi, étant bien éduquée, je me retiens de parler la bouche pleine. Ce jeu peut durer un très long moment. Monsieur aime que le maintienne au bord de la jouissance sans provoquer l'éruption par une mauvaise manœuvre. Toutefois toute bonne chose a une fin. Je continue à garder en bouche ce qui fait la différence entre moi et mon homme. Pendant tous ce temps j'ai l'impression de régner en Maîtresse suprême sur les pulsions de Monsieur. Bien que ce soit lui … en apparence... qui tient les rênes. Pour le clou du spectacle il m'invite de monter sur la table. Toujours aussi féline, ma luisance dans l'entrejambe n'était pas une simple huile de corps, mais composée de liquides naturelle dont raffole mon chéri. Il adore me déguster à chaud et sa langue est parfaitement à l'aise dans l'intégralité de mon entrejambe. Pour ma part outre une belle excitation je trouve flatteur un homme qui me léché... enfin, disons la petite porte. Surtout un homme aussi viril que mon chéri. Un homme avec quelques très vilaines habitudes d'un autre âge comme me poser la main aux fesses quand l'envie lui chante ou encore de m'appliquer une savoureuse claque sur mon derrière pendant que je fait la vaisselle. Bref mon acquisition du collier et de la laisse fut un franc succès. Tous les deux ont trouvé leur place dans le tiroir du bureau de Monsieur. L'autre jour quand j'ai annoncé que la petite allait partir avec l'école en découverte, il n'a pas hésité de me murmurer à l'oreille :

Pendant ce temps-là je vais m’occuper de ton dressage !

16 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    Vous nous rejouez à votre manière perso une nouvelle version de "La Féline", film de 1982 dans lequel une jeune femme (Nastassia Kinski)se transforme au cours de chacun de ses ébats nocturnes en panthère qui dévore ses amants d'une nuit.
    Et puis comme vous le savez, la tradition voulait, dans le milieu du cirque, que les dompteurs de fauves fussent majoritairement des Allemands en raison de l'accent particulier de leur langue , qui convenait à l'art du dressage.
    Hou la la !!! Redoutable, ce matin, notre chère Isabelle !!!
    Redoutable !!! Moi je vous le dis...
    Mac'

    RépondreSupprimer
  2. Il semblerait effectivement qu'une langue se prête plus à certaines choses qu'une autre. J'adore les Dix commandements" de Cecil B. Mille. Le Moise parlant américain est crédible par la sonorité de cette langue pour ouvrir la mer rouge. Par contre dans la version synchronisée il est un vrai miracle pour moi que la mer s'ouvre...

    RépondreSupprimer
  3. Bonsoir Isabelle,

    J'adore les péplums également. Naturellement
    "les Dix Commandements" y figure en bonne place. Ainsi que "Quo Vadis (Domine)" et bien d'autres de cet âge d'or du cinéma. Bref.
    En effet les voix de doublage doivent cadrer avec le physique de l'artiste. Charlton Heston alias Moïse en impose, donc il lui fallait une voix forte et audible.
    Le succès d'une série est dû parfois au doublage des voix des personnages.
    C'est vrai en particulier pour l'inusable série
    "Amicalement vôtre" (VO : The Persuaders ).
    Souvent aussi, ce sont des femmes qui doublent les voix des jeunes enfants ou des adolescents. Peut-être en raison de la législation qui interdit aux personnes mineures de travailler.
    Mais je m'éloigne de notre sujet favori. Mille excuses, Isabelle.
    Mac'

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je n'y connais rien en séries. Tenez je n'ai jamais vu un seul épisode d'Amicalement votre! Rire! Quand j'étais gamine, nous allumions très peu la télé chez nous et quand j'étais ado et j'avais la télé dans ma chambre, je ne regardez jamais parce que je sortais chez ou avec des copines...

      Supprimer
  4. Mac-Miche : pour il n'y a qu'une version de "la Féline", celle de Jacques Tourneur dans les années 40.
    Isabelle : je ne sais si c'est moi ou vous mais je trouve vos textes très chaud ces derniers temps!
    (J'aime bcp l'expressions "garder en bouche ce qui la différence entre lui et moi")

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non, ce n'est pas une impression cher Monsieur Bertrand ! Je pense que la DD en couple qui se donne des apparences sages est une grande hypocrisie. Pour moi une discipline domestique vivable dans la durée se base sur une sexualité décomplexée et épanouie. C'est même la DD qui désinhibe... Alors j'essaye d'en tenir compte dans mes nouveaux textes.

      Supprimer
    2. Bonjour Mr Bertrand,

      J'avais oublié ce film. Hum... je vais donc devoir me replonger dans mes sources. Et pourtant, c'est curieux.
      Le film avec miss Kinski était classé dans un genre entre SF et angoisse/épouvante. Et même interdit aux moins de 18 ans (à l'époque).
      Un peu comme le fameux "carré blanc" en bas de l'écran qui signalait aux parents que le film comportait "des scènes pouvant heurter la sensibilité des jeunes téléspectateurs" . Selon la formule actuelle car dans les années 1970, la mise en garde écrite était absente. Mais c'était avant.
      Mac'

      Supprimer
  5. Isabelle : J'aime beaucoup! Notamment : "J'ai dû donc adopter une posture à quatre pattes en ondulant lascivement mon derrière." "Procédure fort agréable qui a fait ronronner de plaisir la petite fauve" "Ainsi je fus huilée dans le moindre recoin" "ah comme c'est jouissif de se voir imposer l'obscénité et l'indécence!" "J'ai dû présenter sagement ma rosette huilée pour qu'il m'ajoute un joli bouchon « queue de cheval » etc. etc.
    Mac-Miche : je dois être honnête je n'ai pas vu la version de 82. Une tendance à privilégier l'original au remake mais là ce n'est pas très bien car je parle sans savoir. En même temps s'il faut toujours parler de ce que l'on connait...

    RépondreSupprimer
  6. Bonjour Mr Bertrand,

    Je suis bien d'accord avec vous. Isabelle nous époustoufle par la tournure de ses derniers récits. Wahou !!
    Presque du Régine Desforges. (Oui je flatte un peu notre chère Maitresse de ces lieux... Mais bon, de temps en temps, ça fait plaisir. Au moins on reconnaît vos mérites.)
    Pour le film en question, je n'ai moi non plus jamais vu la première version de Jacques Tourneur. Un point partout.
    Mais comme vous , je préfère la première mouture qui fait découvrir un personnage, une ambiance... Les re-versions laissent un peu sur sa faim. On s'attend à un copier-coller de la première. Voyez, je préfère le "King-Kong" de 1933 et 1976 au film de Jackson (2005).C'est un choix. Rires.
    (Je digresse... Désolé).
    Mac'

    RépondreSupprimer
  7. Je ne connais cette dame que du nom, cher Monsieur Mac-Miche. Je ne suis pas une littéraire. Mais vous faites allusion à quel ouvrage ou plus précisément à quel extrait... manière que je me cultive un peu...

    RépondreSupprimer
  8. Bonsoir Isabelle,

    Je n'en ai vu qu'une adaptation TV en 1999. Il s'agissait du roman "la bicyclette bleue" avec dans le rôle principal l'actrice Laetitia Casta ( qui a prêté son visage pour une éffigie de la nouvelle Marianne après mesdames Deneuve et Mathieu). L'action se situe pendant la 2è. GM.
    Bonne soirée. Mac-Miche.

    RépondreSupprimer
  9. Je ne vois pas du tout le rapport entre cette dame et moi, mais ma foi libre à chacun d'associer comme bon lui semble... rire!

    RépondreSupprimer
  10. Alors là oui d'accord, et je parle en connaissance de cause, la version de 33 de King Kong est la seule, l'unique, inimitable..

    RépondreSupprimer
  11. Bonsoir Isabelle,

    Régine Deforges était une romancière qui a milité pour les droits des femmes et le féminisme au travers de ses romans.
    Cette dame de la littérature contemporaine était aussi connue pour ses prises de positions concernant le libre choix des femmes dans leur vie sexuelle et intime.
    D'où ma comparaison un peu maladroite, peut-être.
    Mac'.

    RépondreSupprimer
  12. Ne vous en faites pas, cher Monsieur Mac-Miche, mais retenez la leçon: Ne jamais -sous aucun prétexte, même le plus louable - comparer une dame à une autre sous risque de vous faire une ennemie à vie. Chaque dame est unique et puis c'est tout... rire!

    RépondreSupprimer
  13. Bonjour Isabelle,

    Vous avez raison. Mon bavardage excessif me jouera des tours... Merci pour votre conseil.
    Je ne voudrais pour rien au monde me fâcher avec la gent féminine. Le monde est si triste sans la présence des femmes. Vous apportez paix et joie sur cette terre qui en a grandement besoin. Surtout par les temps qui courent.... Alors ne gâchons pas tout.
    Mac'

    RépondreSupprimer