mercredi 25 octobre 2017

1056 L'élégante dame et son faible pour le martinet

(Suite de : Souvenir d'école)

Malgré les apparences, l'élégante dame dans son coin n'est plus une enfant !

Elle a grandi, elle est devenue une adulte, devenue celle qu'elle a toujours voulue être. Contente de soi et de son chemin. S'il n'y avait pas son démon qui la hante toujours. Ce n'est plus une petite jupette qui est remontée et une culotte petite bateau qui est baissée, mais la jupe droite de son tailleur, avant que son string ne soit descendu autour de ses chevilles. Plus de ballerines non plus, mais de hauts escarpins qui lui font de belles jambes et donnent une allure bombée à ses fesses. Très rouges d'ailleurs ces dernières et non seulement dans son imagination. 


La teinte est la logique conséquence d'une déculottée disciplinaire au martinet qui vient de se passer dans le bureau de Monsieur son mari. C'est un homme aussi compréhensif que pragmatique. Quand elle lui avait confié les rêveries de son adolescence, il a su la mettre aussitôt à l'aise. 

Si on trouve des martinets dans chaque quincaillerie, il y a bien une raison, ma chère !

Propos confirmés par la propriétaire de la quincaillerie locale qui trouve à la discipline une valeur indémodable. Consciente de son volume de vente, elle voit dans le martinet un symbole fort d'une hygiène de vie rigoureuse qui ne devrait manquer dans aucun ménage. Sans oublier d'ajouter un bienveillant conseil :

Vous savez, il n'y a pas d'âge pour une bonne fessée !

Voila qui a rassuré notre élégante dame et depuis quand elle se sent harcelée par ses fantaisies punitives, elle se rend à la quincaillerie pour faire acquisition d'un nouveau martinet. Monsieur y tient ! Selon lui seul un martinet neuf permet de purger efficacement les péchés. Madame a consigne de choisir un modèle de qualité. Elle sait parfaitement cacher sa gêne en recourant à un stratagème qui date de son adolescence. Se donnant inaccessible et hautaine, la marchande sera tentée de croire que ce sera elle qui tiendra cet instrument de discipline. Puis quelle volupté de pouvoir se donner odieuse en affichant un sourire digne d'une publicité de dentifrice.

Non, pas un de ces horreurs à manche jaune. Je voudrais un modèle avec un manche en bois noble et des lanières en cuir véritable.

La quincaillerie est bien fournie pour une clientèle exigeante. En plus, la marchande a sa façon bien à elle de se venger en cas de pénibilité. D'où une question en apparence innocente.

Lanières rigides donc, Madame ?

Prise à son propre jeu, l'élégante dame opte ainsi pour un modèle, certes de toute beauté, onéreux - cela va se soi-, mais surtout convaincant pour le fessier qui aura l'honneur d'une séance de discipline de qualité. En sortant du magasin elle se maudit elle-même, sachant très bien que demain matin, elle aura besoin d'un coussin sur sa chaise pour pouvoir prendre son petit déjeuner. N'aurait-elle pas fait mieux de renoncer à son arrogance et d'acquérir le modeste classique qui -étant manié de manière ferme - ne manque pas de persuasions, mais limite toutefois les dégâts. Adieu son club de gym cette semaine, car les striés causés par du cuir véritable, mettent du temps à disparaître. C'est ainsi que Madame rejoint la maison avec ce dont son mari désire. L'achat est méticuleusement inspecté et enfin approuvé.

Je parie que ta conduite sera exemplaire pendant des longues semaines quand tu sortiras de mon bureau !

L'élégante dame n'en doute pas. C'est le prix à payer pour se sentir remise de ses péchés. Monsieur ayant hérité la passion du martinet de sa mère, mettra l'éducation stricte qu'il a reçu au profit du bien-être de son épouse. Celle-ci perdra en espace de quelque minutes toute retenue et fierté pour chanter derrière portes fermées et à haute voix la chanson de la fille contrite. Elle purgera efficacement les mauvais courants de son âme en échange d'une brûlure qui perdurera dans son postérieur. Toutefois ce feu sacré lui paraît à tête reposée quelque peu suspect. Il oriente rapidement sa pensée vers des pulsions charnelles qui font toujours le bonheur de son mari. Le sien aussi !

Peut-être exprime-t-elle pour cette raison ses émotions de manière plus forte que pendant sa correction ?

A suivre

10 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,


    Décidément, ce sacré martinet n'a pas fini de faire parler de lui. En bien ou en mal: il fascine pour les nostalgiques des "punitions à l'ancienne" ou au contraire il effraye. Il représente très souvent une sorte d' "arme de dissuasion domestique", une menace que l'on agite sous le nez des fortes têtes.
    Quant j'étais gamin, à la maison, il trônait derrière la porte vitrée de la cuisine entre l'Almanach des Postes et le tablier de cuisine de ma Maman. Mon père, lui, travaillait en horaires décalés et notre maman exerçait alors seule toute l'autorité mais elle ne se servait que très très rarement de ce martinet. Une autre époque. A l'époque, c'était une situation admise tant qu'elle n'était pas abusive.
    La situation de la dame du monde ( excellente situation) me rappelle le récit de Décembre 2015 avec "Madame et son chauffeur". Je n'ose imaginer Madame fessée au martinet par son chauffeur "sous prétexte de tester la marchandise". Vous connaissez mon goût pour le théâtre... Rires.
    Mac-Miche

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  2. Effectivement, cher Monsieur Mac-Miche toutes mes histoires ont un point en commun, elles mettent en scène un homme et une femme. Rire. Puis sujet récurant: La fessée car je tiens un blog dédié à un sujet.On peut donc facilement établir un lien personnel entre l'une ou l'autre histoire. Après libre à vous d'imaginer les constellations qui vous plaisent le plus. C'est le but de l'écriture: Inspirer l'imagination.

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  3. J'ai hâte de lire la suite chère Isabelle!
    Ne pensez vous pas que l'achat du martinet par celle qui va le recevoir fasse partie de la punition? Malgré ses efforts pour être "inaccessible et hautaine", le danger reste toujours que la quincaillère devine que c'est elle qui aura droit au bon martinet, d'autant plus qu'elle semble avoir beaucoup de bon sens.
    Vous dites à deux reprises que le martinet "purgera efficacement" qui ses mauvais penchant, qui ses péchés. Le martinet serait alors une catharsis libératrice et d'ailleurs une fois la porte de la chambre des fessées fermées, elle chantera de tout son soûl le grand air de la comtesse châtiée, la grande et élégante dame chutera de son piédestal.. et elle adore cela!

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    1. Bien évidement l'achat du martinet fait partie de la punition, cher Monsieur Bertrand. Toutefois il me semble peu probable que notre élégante dame se fasse démasquer ouvertement par la quincaillière. Elle est une excellente cliente pour les martinets les plus chers et la commerçante suit sans doute une politique justement de bon sens pour ne pas fâcher, voire perdre sa cliente.

      La chute du piédestal se fera alors comme vous le devinez si bien dans l'intimité. L'élégance dame tombera de haut, dans le péché de la chair si j'ose dire, car le martinet - contrairement à ce que veut nous faire croire la morale ancienne – libère les pulsions qui se cachent sous un surface habituellement composée. Par conséquence la suite de ma petite histoire va montrer l'élégante dame sous l'emprise de se émoustillements. Le tout savamment mis en scène par son mari !

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  4. Bonjour Bertrand,

    le thème de la dame du monde troussée et fessée au martinet par Monsieur ou son Chauffeur alimente bien des fantasmes.
    La honte pour une Dame de son rang (... de perles ! Rires) de devoir presque mendier sa punition. Une belle saynète... à illustrer !!!
    J'imagine bien Monsieur en robe de chambre sur costume, pipe au bec, troussant Madame sur ses genoux et lui rappelant ses "incartades"... sous l'œil complice de Firmin, le chauffeur qui tient le pékinois Mah-Jong dans ses bras...
    Monsieur tient la baguette et Madame va montrer sa plus belle voix ! Beau concert en perspective...
    Mac-Miche.

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    1. Votre suite, cher Monsieur Mac-Miche, semble se passer dans le manoir (du hélas défunt) Hugh Heffner. Sinon quelle autre homme se promènerait de nos jours encore en robe de chambre. Je vois parfaitement la scène et je suis pliée de rire. Le playboy c'est toute mon adolescence. Nous avions des piles à la maison. Entre mon père et mes frères, j'ai dû en voir des centaines et des centaines de magazines.

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    2. Bonsoir Isabelle,

      Je comprend mieux. Le fameux magazine à l'effigie du petit lapin blanc.... what's up, Doc ?
      Ah il en a éduqué des centaines de jeunes ados et des moins jeunes. Tout une époque.
      Mac-Miche.

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    3. Les mœurs sexuelles étant en Allemagne d'une grande innocence, on y trouvait et trouve encore le Bravo magazine destiné aux ados. Cela parle des stars de la musique, du sport, du cinéma etc, mais contient aussi une partie dédiée à la sexualité, bien explicite et sans tabou au point que certaines éditions étaient mises sur l'index pour vous dire. A côté de cela le playboy est plutôt un truc sympa pour vieux Messieurs... rire!

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  5. Oui Monsieur Mac-Miche, c'est si bon de perdre toute dignité...

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  6. Bonjour Bertrand,

    Je n'en doute pas une seconde.
    Dans les relations intimes, tout doit être basé sur la grande confiance en l'autre. Sinon, pas la peine... si l'angoisse s'installe. Tout risque de mal se passer. Et se serait bien dommage.
    Bon Dimanche.
    Mac'.

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