mardi 28 avril 2015

695 Ne tient pas la baguette qui l'on croit...

Apparences trompeuses

Un petit regard dans la glace me le confirme. Quand je ne souris pas (ce qui est rare!), je n'ai pas l'air commode. Après un (trop) long séjour au pays de la Barbie, j'avais envie, au lieu de m'adonner à la chirurgie esthétique, de vivre pleinement et de manière décomplexé mon âge. Puis, la rigueur et la discipline ne sont pas de vains mots pour moi. Elle me procurent de fortes émotions rien qu'on y pensant. Je les souhaite non seulement en application dans ma vie de couple, mais j'avoue que l'idée que cela se sous-entend par mes apparences me titille beaucoup.

Je suis en phase avec ce que ma glace me renvoie et avec ce qu'elle ne peut pas me renvoyer.

Je suis en phase avec mon (bel) accent l'allemand qui me donne un charme particulier. En phase avec mon (faux) blond (très) nordique, ma coupe de cheveux (ultra) courte, mes lunettes de « parfaite secrétaire » pour remédier à ma (grande) myopie. J'aime parfois les tenues quelque peu (trop) strictes qui dénotent tellement de mon goût pour le sexy dans un cadre privé. J'ai un humour pincé sans rire et il m'arrive de temps en temps de m'afficher avec un bel air constipé.

Notamment quand je sais que c'est le martinet qui m'attend en rentrant à la maison.

C'est là que je prend parfois un malin plaisir , malin car il n'est pas très sain ce plaisir, de tourner autour du pot quand on me pose des questions pourquoi j'ai l'air si tendue.

J'ai l'excitant sentiment de cultiver une belle perversité en cachette que personne n'arrive à deviner.

Sachant que malgré mes allures pas commodes, mes allures de femme de tête qui sait où elle va, je vais devoir trousser ma jupe droite et baisser mon string pour tendre mon fessier à une correction conjugale de taille. Pendant que l'on me questionne, je vois de loin mon homme en train de sourire et... de se frotter les mains. Lui aussi il a ses phases perverses où il aime régler mon compte à la main. Et en étant allongée sur ses cuisses pendant qu'il m'administre ma correction, je sens bien que sa conception de la fessée est loin d'être chaste.

Évidement personne ne se doute que mon chéri me fait passer régulièrement « sur ses genoux ».

Sorte de rituel régressif dans lequel je retrouve les émotions de mon adolescence. Quand je m'imaginai frissonnante dans un cadre d'éducation de plus sévère, d'abord auprès d'une tutrice ressemblant à mes apparences d'aujourd'hui, puis plus tard auprès d'un strict et tendre compagnon qui m'amène au pays de l'amour. Voilà qui rejoint une philosophie bien connue :

La fessée comme acte d'amour !

Ne voyons pas (trop) pour ma part la fessée même comme cet acte d'amour. Penchons nous plutôt sur son potentiel de calmer mes bouleversements intérieurs qui font de moi une belle eme...deuse. Sur son potentiel d’atténuer mes inhibitions et son pouvoir de booster ma libido.

Il y a quelque temps, un de nos amis m'a dit lors d'un repas :

Tu n'a pas toujours l'air facile à vivre, isabelle...

Prompte réponse de mon chéri :

Ne t'en fais pas, c'est moi qui tiens la baguette !

J'ai copieusement rougi, ce qui est fort rare.

4 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    C'est peut-être votre apparence et votre air strict qui a séduit votre compagnon. Votre besoin de séduction/punition a certainement trouvé le bon écho en sa personne. D'autant qu'inculquer quelques préceptes dans une DD bon enfant semble parfaitement lui convenir. Des atomes crochus, en somme. Et comme dirait l'autre : "c'est moi qui tient la baquette et c'est vous qui allait chanter". La fessée comme acte d'amour ! Rester naturel est le moyen de profiter de plaisirs tous simples . Quelle évidence. Rires.
    Mac-Miche

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  2. Il y a beaucoup de vrai dans ce que vous dites cher Monsieur Mac-Miche. D'ailleurs mon homme dit effectivement c'est moi qui tient/choisit la baguette et c'est toi qui va chanter. J'ai un texte un préparation (encore un ; rire) sur l’alchimie de notre rencontre et qui soulève la question sur la part du hasard avec qui on se met en couple.

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  3. Bonjour Isabelle,

    Je vois que l'intervention du hasard vous interpelle également. Naturellement, les cartésien/ne/s me jugeront quelque peu naïf ou trop rêveur mais je crois à cette composante de la vie. C'est un peu comme une vieille connaissance perdue de vue depuis quelques temps et qui vous bouscule au coin d'une rue en s'excusant et qui en se retournant vous reconnaît au son de votre voix... Deux minutes trop tôt ou trop tard et vous ne l'auriez pas croisé après une si longue absence. Naturellement, ça fait un peu "prédiction de Madame Irma".
    Mais pourquoi pas après tout. Peut-on voir une quelconque logique dans le hasard ? Ne serait - elle pas la "main de la Providence" ?
    En cuisine, on peut réunir les ingrédients d'une recette , avec une observation scrupuleuse des indications et obtenir un résultat différent. Une fois: four pas assez chaud ou bien levure insuffisante ou encore produits périmés...
    L'alchimie me fait penser à une expérience de Sciences Physiques d'un autre âge avec grimoires et formules kabbalistiques à l'appui. Jouer à l'apprenti sorcier en maitrisant l'essence de toutes choses. L'alchimie des sens et des sensations qui met notre corps et notre esprit en éveil permanent. Et puis il arrive l'instant où l'on se dit : tiens, je sens que je vais me sentir en accord/bien avec cette personne. Pourquoi ? Même nous mêmes nous n'en savons rien. Du moins rien d'explicable par A + B...
    Quant j'étais gamin, ma grand-mère maternelle disait parfois : "Qui s'assemble se ressemble" . Eternelle sagesse des Anciens. Mac-Miche.

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  4. Moi aussi je crois dans le hasard, mais un peu différent que vous cher Monsieur Mac-Miche. Il est un pur hasard que j'ai rencontré mon homme tel jour. Par contre le lieu est déjà moins un hasard, car nous aimons tous les deux beaucoup le balades culturelles et les régions montagneuses. Donc là il y a déjà convergence de centre d’intérêt. Puis il a su me prendre ; proposer un écho à mes attentes de la part d'un homme. D’ailleurs comme j'ai vite vu, il correspondait à tous les points sur ma longue liste d'exigences. Voilà pour dire quand on se met en couple, il y a une part de hasard et une partie mûrement réfléchie, du moins chez moi. Enfin, justement dans mon (futur) post je voulais aborder la partie inconsciente qui nous fait croire à un hasard, mais qui ne l'est pas vraiment... Rire.

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