lundi 5 octobre 2015

774 My heart belongs to Daddy  (Lundi cinéma)

Dans mon cœur il n'y a place que pour mon papa !

Autant plus quand le fameux « Daddy » se charge aussi de la fessée. Je trouve toujours « frappant » combien de personnes anglophones, messieurs et dames confondues qui tiennent un blog, aiment inclure le surnom « daddy » soit dans le titre soit dans la url. Peut-être s'agit-il d'une manière plutôt décomplexée de s'approcher de leur monde fantasmatique. D'abord ne cherchons pas l’œdipe à tout prix. Autant le prétendu daddy que la grande fille en manque de main ferme sont des adultes et par ce fait pourquoi ne pas bien conscients de leur désir et de leur formule individuelle pour le réaliser ? Dans ce cas nous nous trouvons dans une scène de séduction mutuelle (je ne pense pas que le mot jeu décrit bien ce qui se passe!) entre deux personnes avec une grande différence d'âge. Je sais de quoi je parle. Mon chéri a presque 16 ans de plus que moi.

Cette séduction ne se résume pas exclusivement à une série de provocations qui culminent dans une punition.

Il est tout à fait possible aussi qu'une autre forme d'acte sexuel soit visée. C'est justement ici que l'on trouve parfois la critique de certaines âmes bien pensants qui voient d'un mauvais œil les couples atypiques. Il semblerait qu'elles ne comprennent pas en fait que ce qui est interdit entre une ado et un monsieur disons d'un certain âge, ne l'est pas entre une jeune femme adulte et un monsieur d'un certain âge. S'il y a consentement bien sur.

Et associer ce qui se passe à une reproduction d'une constellation œdipienne ne révèle rien d'autres que... leurs propres associations.

La demande d'un « côté daddy » chez un monsieur ne me semble pas un phénomène rare. Voyons un peu les dessous. Pour ceux qui connaissent le conte de fée du petit chaperon rouge, version Grimm et non pas Perrault, le caractère masculin se scinde en deux facettes. Celui du mâle séducteur, le loup et celui du mâle protecteur, le chasseur. Évidement dans la vraie vie les choses sont moins distinctes, mais bien de dames apprécient hautement un monsieur protecteur et sécurisant. Chez certaines, il semblerait que besoin de protection et sécurité empruntent des chemins étranges et se lient à un mérite. Nous pouvons donc trouver des constellations archaïques de soumission (contre le sentiment de protection) ou encore des constellation de « mauvaise conscience », car seul la fille sage bénéficie dans le fantasme du statut privilégié. Et au cas que la jeune dame n'a pas été exemplaire dans sa conduite (ou du moins qu'elle imagine de ne pas avoir été à la hauteur de ses nobles ambitions), elle peut racheter son faux pas en acceptant une punition cuisante. A ce moment-là, mettons un peu notre rationalité de côté et écoutons notre corps.

Il suffit de considérer à quel point une bonne fessée peut stimuler la libido.

Et notre daddy protecteur, lui aussi, se pare subitement d'un regard lubrique grâce aux charme d'un rondelet popotin tout nu devant ses yeux. Voila qui promet une suite fulgurante.

Le seul hic que je vois dans une histoire du « Daddy » me semble la dépendance affective, si dépendance y est. Je ne saurais pas vraiment parler de ce sujet, car je n'ai pas encore vécu une dépendance affective envers un prince charmant. Comme me dit mon homme :

Ça te concerne pas , isabelle. T'as pas de cœur.

Devrais-je en avoir un, mon chéri ?

Voila qui peut renvoyer à l'inversion de la situation. De l'expérience personnelle, j'ai vu dans ma vie plus de « Daddy's » faisant une dépendance affective envers leur « jeunette » que l'opposé...

32 commentaires:

  1. Ah c'est exactement la réponse à la question que je me posais...

    A pars cela Il est très normal que dans le jeu "Daddy" il y ai beaucoup d'affectif qui passe. Sinon on joue au vilain proviseur ;D

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  2. Excellente conclusion pour mon post, Ellie ! Quel plaisir d'apprendre un truc le bon matin!

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  3. Bonjour Isabelle, bonjour Miss Ellie,

    Je suis assez d'accord avec ce que dit Ellie. Est-ce le côté protecteur "Papa Ours" qui l'emporte plus que le côté "Papa" qui punit ?
    J'essaie d'imaginer les deux dernières phrases de votre récit dans une DD inversée. Dans le genre Tantine ou Nounou et son neveu/protégé.
    Mac-Miche

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  4. Selon moi incontestablement le Papa Ours, cher Monsieur Mac-Miche! Bien que sujet principal de mon blog, la fessée dans la vie de tous les jours n’occupe qu'une place infime des activités...

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  5. oui je dois reconnaitre Isabelle , Ellie et Mac- miche ; que mon chéri a vraiment ce côté trés protecteur qui d' ailleur même si cela part d' un bon sentiment m' étouffe quelquefois tellement il est présent !
    Avec mon chéri pourtant nous n' avons que 9 ans de différence mais il en a toujours été ainsi et il aime bien que ces décisions soient prises en compte..
    Bon je laisse faire gentiment en général je sais qu'il a besoin d ' étre reconnu dans sa place de chef de famille et c' est toujours teinté d' autorité bienveillante alors ...

    Jacqueline

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  6. Ben oui, chère Jacqueline, la protection à un prix à payer. Quand on ne donne pas aux monsieur l'illusion d'être le chef de famille cela marche moins bien. Voilà pourquoi je parle souvent de nos grands garçons...

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  7. Bonjour Isabelle, Jacqueline, et Ellie,

    C'est juste : "donner l'illusion au monsieur d'être le chef de famille". En quarante ans, le statut des femmes est passé de mère au foyer dévouée aux siens à celui de mère de famille active et même monoparentale. Voilà de quoi déboussoler les hommes !!! .Damned !! "Menacés" jusque dans leurs derniers retranchements, ils ne leur restent "pour séduire que l'illusion de leur importance dans leur foyers" !!!
    Mais cette liberté des femmes est salutaire dans certains cas... Le rôle protecteur du "papa Ours" joue alors pleinement sa mesure pour ne pas perdre la face ?
    Personnellement, à la maison, l'autorité parentale était déléguée à ma maman qui, femme active, avait arrêté son métier pour pouponner. Le dilemme de beaucoup de femmes. C'est un choix. Car mon père avait un travail en horaires décalés. Ma sœur aînée fait partie de la première génération de femmes, mères et actives à la fois, après 1968. Que de chemins parcouru depuis...
    Mac-Miche

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    1. Isabelle , Mac- miche vous savez que mon mari posséde l' autorité dans mon couple ne me géne pas car cela ne m' empêche pas de donner mon avis bien sur et de vivre pleinement mais sans étre soumise je l' accepte et je trouve que c'est bien ainsi et cela me convient tout à fait je ne m' en porte pas plus mal puisque c' est toujours bienveillant
      Jacqueline

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    2. Effectivement je vois les choses un peu comme vous Jacqueline D'ailleurs pourquoi je me sentirais soumise?

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    3. Bonjour Jacqueline,

      Votre vie de couple vous convient et c'est l'essentiel. Et en aucun, je vous imagine soumise. De plus, votre métier vous obligeait à prendre certainement des décisions. Me direz-vous, les deux faces ne sont pas incompatibles.Vous vous reposez de temps à autre sur les décisions de votre mari après consultation réciproque et c'est tout. Vous êtes seule juge de cette situation et loin de moi , l'idée de prendre parti.
      C'est vrai que parfois on peut ressentir l'autorité exercée sur soi comme pesante et malgré tout, elle nous semble indispensable. Votre époux fait preuve d'autorité car il tient aussi à vous protéger. Un côté bon gros papa ours... qui grogne mais qu'on aime bien au fond ! Une bienveillante autorité.
      Un peu comme si on lâchait la rambarde pour gravir un escalier en à-pic pour aussitôt s'y ré-agripper. J'exagère peut -être un peu...
      Mac-Miche.

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    4. Mac- Miche
      Oui je me repose beaucoup sur mon chéri pour prendre les bonnes décisions aussi en contre - partie je lui laisse exercer pleinement et assoir son autorite de chef de famille et cela ne me pose aucun probléme puisque c' est un choix librement consenti et que je me sens totalement épanouie et heureuse ainsi et que lui aussi se sent équilibré et épanoui et comme vous le dites si bien; j ' étais bien assez comblée avec mon travail .de ce côté la .

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    5. Bonjour Jacqueline,

      Votre choix de vie vous comble de bonheur et c'est tout ce qui importe. Tant que les enfants n'en souffrent pas, tout va bien.
      Quant on est jeune, l'harmonie qui règne entre les parents participe à leur équilibre.
      Personnellement, quant j'étais ado,(1982-83) ça ne gazait pas fort entre mes parents (pb d''alcool) et ma mère m'avait annoncé qu'elle avait fait des démarches pour divorcer. Cette annonce m'avait laissé sans réaction mais elle ne m'avait pas surpris car je n'étais pas dupe. Et certains éclats de voix entendus étaient très clairs.
      Mais au final, ma maman y a renoncé pour deux raisons : elle ne travaillait pas et puis ma santé. Car le pédiatre qui me suivait depuis ma naissance (du genre vieille école mais excellent médecin) l'avertit des conséquences négatives psychologiques en plus des problèmes de la mucoviscidose... Bref . Les choses se sont tassées et deux ans plus tard, nous déménagions pour le midi toulousain... Et comme dit le grand Charles : "A dix-huit ans, j'ai quitté ma province...". Terminons sur une note joyeuse... Non ?
      Mac-Miche

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  8. J'en conviens avec vous que le rôle de la femme moderne pose problème pour bien de messieurs. Ceci dit, chacun voit midi à sa porte. Côté dame, on ne cherche pas d'excuse et la libido par sa nature irrationnelle encore moins. Si le monsieur ne sais pas prendre sa place de mâle quand il le faut, il est très, très mal barré. Et cela il me semble a toujours été le cas...

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  9. Bonjour Isabelle,

    Voilà un regard lucide ! Comme vous dites, on est mal barré !!! Enfin, pour certains d'entre nous... Pour imager, un couple est comme les deux plateaux d'une balance . Chacun tient le rôle qui lui est imparti et assure l'équilibre : trop ou trop peu et tout bascule et retour à la case départ ! . Enfin c'est dans cet esprit là .
    Mac-Miche

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  10. J'ai hélas l'impression que le temps de considérer le couple comme une réalisation à deux est révolu. Il suffit de regarder une peu partout. Ce qui prime c'est que l'on essaye de nous vendre à tout prix un concept de bonheur individuel et une réalisation de soi, donc individuelle. Enfin, chacun fait comme bon lui semble...

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  11. Bonjour Isabelle,

    Vous avez raison. Mon image du "bon couple" ressemblerait plutôt à ces réclames des années 1950 où l'on vantait la famille parfaite, entourée d'un confort matériel envahissant... C'est dommage que tous se craquèle...
    Bien sûr que vivre en commun exige des concessions dans la vie de tous les jours. Nous sommes tous différents les uns des autres avec autant d'affinités pas toujours faciles à vivre. Mais on fait au mieux pour l'intérêt de toute la famille.
    Mac-Miche

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  12. Ben voyons, les réclames ont toujours été faites pour faire rêver. Certes, il n'est pas de bon ton de nos jours de rêver d'un foyer disons traditionnel, mais bon pour ma part je me trouve très bien en maman au foyer...

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    1. Bonsoir Isabelle,

      Depuis pas mal d'années, on a tendance à remettre bien des choses en question. Certes, s'interroger, c'est avancer. C'est le moteur de la recherche et des sciences. Et ce qui semblait convenu et établi depuis des lustres est soudainement discuté. Et la famille en est un des exemples les plus flagrants. Comme disait ma grand-mère : "mon fils, quant tu fais quelque chose, c'est à toi que ça doit convenir en premier." Et pour cela, je vous approuve dans votre choix, Isabelle.
      Pourquoi se forcer à faire quelque chose pour imiter la majorité. Chacun est son propre libre-arbitre. En imposer, c'est le début de la dictature. Puisque on "dicte" sa conduite à quelqu'un. Et personnellement, j'ai horreur que l'on m'impose un choix quel qu'il soit.
      Mac-Miche.

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    2. L'analyse de cette dictature fait entre autres partie de la psychanalyse existentialiste. On trouve un joli point de départ chez le philosophe Heidegger :

      « Loin de naître d’emblée à la conscience authentique de sa condition, l’homme commence par s’égarer dans le dédale de son propre destin. Perdu dans ses besognes il reçoit sa règle de vie d’une discipline faite de conformisme anonyme : la dictature du On. Il tombe à l’inauthentique par la perte de soi-même... »

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    3. Bonjour Isabelle,

      J'ai étudié un extrait de ce grand philosophe contemporain, mais passé, en classe de Seconde générale mais le titre m'échappe. Merci pour toutes ces précisions.
      Cette année-là, (1984), j'avais étudié aussi le livre "1984" de George Orwell qui décrivait à sa manière une société régie par une sorte de "dictature de la pensée", incarnée par la figure inquiétante de "Big Brother". Souvent reprise depuis... Il fut écrit dans les années 1940, me semble t-il. Et d'ailleurs, il fut adapté au cinéma avec dans le rôle principal l'acteur anglais Richard Burton (cf : Alexandre Le Grand - 1955).
      Un film de 1926 et réalisé par le cinéaste allemand Fritz Lang met en scène une société où les robots dirigent les hommes, qui sont devenus des sortes de clones à leur services. Le titre, je crois, est '"Metropolis". A vérifier.
      J'espère ne pas trop vous ennuyer avec mes références ciné...
      Encore une petite digression. Sorry !

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    4. C'est un livre fort instructif, 1984. Il montre bien comment en interdisant des mot, on arrive à modifier la pensée. A mon avis personnel les conséquences de telles interdiction sont de plus néfastes. Les tendances agressives qui sortent parfois de manière purement verbale (en quelque sorte un moindre mal), ne trouvent plus de terrain de décharge et risquent de se transformer en agressivité réelle, voire violence. Notons que dans le domaine de notre sujet, il vaut mieux selon mon goût perso se lier à une personne qui verbalise une bonne partie de son fantasme (mises en garde, sermon etc) qu'à une personne qui cherche « exclusivement du concret »...

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    5. Bonjour Isabelle,

      En effet. Ce livre reste encore d'actualité malheureusement.
      La parole est un exutoire pour le mal-être, le malaise ressenti. Observons ce qui se passe quant les personnes ne trouvent aucune oreille compatissante à leur malheurs. Dans certains cas, ne pouvant partager "leur fardeau", ils étouffent et se réfugient dans des dérivatifs dangereux tels que jeux, drogue , alcool et autres qui leur procurent de fausses compensations. Et par delà tout ça, ils peuvent devenir violents envers eux-même et leur entourage. Mais cela relève de la médecine psychiatrique . Donc loin du sujet qui nous occupe.
      Et je comprend pleinement votre choix d'un partenaire de vie ou de jeu plus "cérébral " dans son fantasme de DD que plus réel dans son action. Dans le second cas, il peut se laisser déborder par son propre caractère... A méditer.
      Mac-Miche

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    6. Ben oui, je tiens à la peau de mes fesses et je ne souhaiterais nullement que l'on me l'arrache autrement que par un discours théâtral. Rire

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  13. chers Isabelle et Mac -Miche
    je me reconnais bien dans vos façons de voir les choses ; votre gentillesse et bonne humeur à tous deux me plait énormément et me réjouit le coeur .
    Pour moi j' ai partagé la poire en deux j' aurai bien aimé rester quelques temps à la maison pour profiter de mes enfants mais avec le salaire de mon chéri je ne pouvais pas envisager cette solution aussi je me suis mise à travailler à mi - temps assez longtemps et j ai vraiment apprécié ces moments que j' ai partagé avec mes enfants et je trouve en plus que c' était plutot bien agréable je pouvais m' accorder quelques moments pour moi lorsque mes enfants étaient en classe et mon chéri au travail ! par exemple aprés le déjeuner avec une tasse de café et en compagnie d'un bon livre .
    Avec une certaine organisation on s'en sort bien; pour moi de m' occuper de ma maison et de ma petite famille ce n' était pas une corvée; je reconnais que c' était malgré tout assez prenant .
    Comme vous Isabelle je me trouvais trés bien ainsi .





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    1. Bonsoir Jacqueline,

      En effet, c'est un pénible choix pour une maman de choisir entre pouponner et travailler. Ma sœur ainée culpabilisait de devoir laisser mes deux nièces chez la nounou. Mais les finances du foyer ne lui permettaient pas de rester à la maison. Par la suite, elle a pu bénéficier quant mes nièces étaient en Primaire et au Collège de travailler à 80 %, Ce qui lui permettait de profiter de ces filles.
      Sa fille ainée, infirmière en clinique, est confrontée au même dilemme mais ma sœur est aujourd'hui plus disponible. D'une génération à l'autre, les invariables soucis persistent. Tant que l'on trouve une solution...
      (Désolé, je m'écarte de notre sujet favori. L'ardoise va être lourde...)
      Mac-Miche.

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    2. Comme j vous comprend Jacqueline. Mon moment à moi aussi, c'est justement quand la petite se trouve à l'école et mon homme commence son travail. C'est le grand calme à la maison. Je bois mon café, je lis un petite truc et je me dis que la vie est belle !

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    3. @ Jacqueline :

      Merci beaucoup pour ces mots de gratitude. Ca fait toujours plaisir de les entendre (enfin : lire). Et je pense que notre chère Isabelle sera d'accord avec moi sur ce point malgré notre discrétion coutumière...

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    4. Bien entendu! Je trouve que la gentillesse et la bonne humeur sont des qualités malheureusement rares et pour embellir ce monde commençons à les cultiver chez soi-même.

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  14. Bonsoir Isabelle,

    C'est très juste. Comme le disait Voltaire en son temps : "cultivons notre jardin". C'est un peu comme la politesse, on s'étonne encore que l'on vous salue quant vous attendez quelque part en salle d'attente ou en un autre lieu. "La politesse, c'est faire attention aux autres" disait un écrivain.
    Mac-Miche.

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  15. Bonjour Isabelle,

    En dépit de mon temps trop compté, j’avais voulu intervenir sur ce sujet : il n’est jamais trop tard ! Et bien sûr, c’est à titre personnel, car je sais parfaitement que nous sommes tous (toutes !) différents.

    S’il y a une chose qui ne m’a jamais effleuré l’esprit, c’est bien d’appeler mon mari « Papa ». Certes, j’ai parfois vu sur internet (notamment sur un site dont vous m’aviez une fois donné le lien !), que pour certaines américaines, il serait courant d’utiliser l’appellation de « Daddy » : cela ne me paraît pas drôle mais plutôt choquant, avec tout à la fois un relent d’inceste et un autre de vouloir retomber en enfance (pourquoi alors ne pas se faire mettre des Pampers !). Et ce n’est pas parce mon époux a 18 ans de plus que moi que je me verrais tomber dans ce que je ressens comme un travers, je tiens à laisser à ses deux filles le privilège exclusif de ce mot, c’est affectueux et charmant, mais surtout c’est plus que normal.

    Mon mari a été d’abord pendant de nombreux mois uniquement mon patron (et cela dans mon premier véritable emploi !), c’est donc évidemment le mot de « Monsieur » que j’utilisais. Mais c’est aussi celui que je continue à utiliser au bureau quand je parle de lui à des tiers, ou pour m’adresser à lui devant du personnel ou des visiteurs : il reste dans l’entreprise mon patron avant d’être mon époux …

    En privé, en famille, avec des amis, la plupart du temps, j’utilise son prénom : cela ne m’empêche pas de le respecter, et qu’autour de moi, on en soit certainement conscient. Mais de temps en temps, j’aime bien aussi m’adresser à lui en utilisant le mot de « Monseigneur », en un seul mot, je trouve que cela lui va bien : parfois même, certains tels mes beaux-parents, pour me demander de ses nouvelles, peuvent dire « Et comment va Monseigneur » !......

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    1. Chère Christine,

      comme je faisais comprendre dans mon post une constellation Daddy/grande fille ne me choque pas. On peut y voir évidement un relent d'in*este (la plate-forme de mon blog n'aime pas ce mot), mais seulement sous un aspect fantasmatique. Toutefois tout dépend comment on réalise son fantasme. S'il y a recul et l'élaboration se fait de manière consciente, je n'y vois à priori pas de risque. Par contre quand il y a confusion entre
      besoin inconscient d'affectivité de « nature paternelle » et attirance sexuelle pour un partenaire plus âgée, le risque d'une relation de dépendance (ben oui, un enfant est dépendant d' un adulte) pointe son nez, même si certains messieurs habiles essayent de » vendre le kit » sous la belle dénomination de domination/ soumission.

      Il me paraît normal d'appeler son patron Monsieur et j'approuve votre façon de continuer d'en faire usage dans un cadre professionnel même en étant son épouse. Voila qui évite déjà un certain malaise pour une personne extérieure.

      Il en va de soi que appeler son mari Monseigneur, même dans un cadre familial n'échappe à personne et peut se révéler source de gentils plaisanteries. Je le vois avec mes parents qui eux aussi prennent nouvelle du « chérie » ! Ceci dit, de telles familiarités ne sont pas systématiquement un manque de respect. Tout dépend des personnes.

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  16. Bonjour Christine,

    Je suis d'accord avec vous : j'aurais été mal à l'aise d'appeler, même pour rire (?) mon chef de service "Papa". Certes, il était proche de la retraite mais il m'aurait certainement regarder d'un drôle d'air, du style : il débloque complètement, le pauvre garçon. C'est, à mon avis, une sorte de marque de familiarité plutôt déplacée. On me jugera peut être un peu "vieux jeu" mais je réagirais de cette manière. Comme l'on dit souvent : "j'appelle un chat, un chat" .
    Je préfère m'en tenir aux règles classiques de politesse. Hors cadre du travail, on peut éventuellement s'appeler par son prénom et encore si accepté.
    Le titre du récit d'Isabelle me fait penser à une phrase qu'avait prononcé la sublime Marylin Monröe dans un show très hollywoodien. Non ?
    Ou bien alors , l'humour anglo-saxon a des subtilités qui nous échappe... à nous autres Latins !
    Mac-Miche

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