mardi 12 mai 2015

703 Qui domine qui ?

Et si ce n'était que de la vanille ?

Je pense qu'envisager les choses qui se préparent entre le monsieur et la dame dans des termes de domination et de soumission est révélateur en soi. Si les deux partenaires s'y retrouvent, veut dire que la charge évocatrice et émotionnelle de tels mots les comble, il n'y a rien à redire

Par contre je trouve affligeant quand des personnes extérieurs à un couple recourent à de tels qualificatifs pour donner un nom à des ébats qui ne les regardent pas.

Cela me rappelle un peu la psychanalyse de comptoir. Elle émet une hypothèse et sans même attendre - comme un psychanalyste sérieux – s'il y a association ou pas de la part de la personne concernée, elle croit déjà détenir une vérité plus ou moins universelle. Bref, au lieu de tenir compte de l'individualité et de prendre le risque de s'exposer à la complexité de l'être humain, les adeptes de la pensée simple semblent croire qu'un simple mot décrit fidèlement ce qui se passe entre deux personnes.

Outre la domination/soumission il y a aussi d'autres points de vue pour considérer la situation de mon illustration. Tout simplement déjà sous l'aspect des pulsions impliquées. Par exemple, en me promenant vêtue comme cette dame, je suis sure que mon potentiel de séduction fait mouche sur mon chéri. La pulsion de base qui rend attirante une dame dénudée pour un homme avec une telle orientation est rehaussée en ayant recours aux petits éléments fétichistes, encrées dans la psychologie de mon homme.

Jouer sur la psychologie implique bien souvent de jouer sur ce qui est inconscient pour notre partenaire. Ce qui lui fait de l'effet malgré lui.

Prenons un exemple plus flagrant encore et imaginons la dame avancer langoureusement à quatre pattes vers le monsieur. De l'expérience, ce truc marche à la merveille avec beaucoup de messieurs. Même les plus vanille. A moins de tomber sur un inhibé qui dévoile justement la nature de son inhibition par la manière dont il essayer de nous dissuader dans notre démarche si j'ose dire. Là encore, pas besoin de contexte de domination ou de soumission. L'effet optique se transmet directement du cerveau du monsieur dans son slip.

Alors la dame, est-elle soumise ou plutôt ce que l'on appelle « un bon coup » dans le langage des amateurs de la vanille ?

Parce qu'elle sait non seulement créer un comble d’excitation chez le monsieur, mais aussi - contrairement à ce que l'on appelle une garce - « éteindre le feu » à la hauteur des espérances du monsieur, voire en les dépassant. Notons que la dame, du moins moi, n'agit pas forcement par altruisme, mais par pur intérêt. Un monsieur chauffé à blanc m'offre à mon goût personnel un surplus de plaisir. Et pour le dire clairement, autant que j'aime explorer beaucoup de terrains pour stimuler mon partenaire, autant la moindre réflexion sur un contexte de domination/soumission me couperais toutes mes envies.

J'aime plutôt me considérer et surtout être considérée comme femme entreprenante, femme active, imaginative...

Certes il y a parfois un arrière goût de bien vilaine fille chez moi quand je vais très loin dans ma provocation-séduction, mais cette métaphysique se soigne à la merveille par la fessée...

4 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle,

    Vous posez une excellent question. Votre récit reflète plutôt un jeu entre adultes. Un jeu de séduction, exit chaines, fouet et autres contraintes.
    Le jeu du chat et de la souris. Mais qui est le chat ? Et qui est la souris malicieuse ? Quelquefois, mieux vaut laisser parler son côté joueur sans s'encombrer d'accessoires et autres qui , il est vrai, peut "écourter" la partie si l'un des deux partenaires ne joue pas sur le même tableau.
    Perso, chaines et fouet fait trop mise en scène, On aurait l'impression de se forcer. Mais, l'esprit humain étant très éclectique, il en faut pour tous les goûts. Le principal, au fond, est de passer, pour les deux partenaires, un bon moment ensemble, et si possible convivial et... inoubliable ! Non ?
    Alors lançons les dés !
    Mac-Miche.

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  2. Bien que je ne considère pas, cher Monsieur Mac-Miche la discipline domestique comme un jeu, car la fessée appliquée fait réellement mal, je trouve toutefois que l'on puisse l'associer à un esprit ludique. Comme vous dites le jeu du chat et de la souris convient bien pour décrie la situation. Le chat qui veille sur l’application des règles à la maison et qui prend un malin plaisir quand la souris se montre fautive. Par contre hors de question de confondre ce registre avec la séduction classsique entre un homme et une femme, de codifier ce qui se passe dans la chambre, de recourir aux accessoires les plus étranges pour réglementer les ébats. Moi aussi je trouve que cela tue le côté convivial d'un couple, cette légèreté d'être en compagnie de la personne aimée...

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  3. Bonjour,
    Oui, le terme de jeu est approprié, j'aime bien l'allusion au chat et à la souris.
    Chez nous, comme vous le savez, il y a un coté discipline conjugale marqué, Madame est punie et fessée. Quand cela va arriver, puis quand la punition est mise à exécution et quelques temps après, j'ai devant moi une femme soumise, qui ne cherche pas l'ombre d'un instant à être autre chose que la plus obéissante des épouses.
    Quelques temps après, c'est très différent, le jeu (jamais exprimé en tant que tel) reprend, et madame sait très bien trier partie de son statut, et il n'est pas rare d'en rire franchement.
    Le jeu s'arrête quand les limites sont à nouveau dépassées.
    Milu

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  4. Merci Milu pour la confirmation. Chez nous aussi les aspects ludiques de la DD ne sont jamais évoqués en tant que jeu et je pense même qu'une telle appellation briser la magie liée à notre pratique. Mais on joue bien au chat et à la souris !

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