jeudi 26 mars 2015

677 Mémoires d'une éducation sévère 8


4.1 Un nouveau quotidien


Lucie se mit sagement à faire son lit en écoutant attentivement les consignes de Nadège. Elle dut reprendre son travail à plusieurs reprises jusqu’à ce que la tutrice se montrât satisfaite. Ensuite elle prirent ensemble un petit déjeuner dans la cuisine. Outre une table coquettement décorée qui ne manquait pas un bouquet de fleur, fraîchement cueilli au jardin, Nadège insista sur une nourriture équilibrée et saine. Lucie, habituée de barres chocolatés et du café bien corsé, se contenta de la tisane, de fruits et du pain complet. Elle avait du mal à finir ce que Nadège lui imposait, mais il ne lui restait pas d’autre choix. Le droit de quitter la table était lié à une assiette vide. La tutrice ne connaissait pas la hâte et donnait une certaine sérénité à cette collation matinale par son calme et sa voix apaisante.

La corvée de la vaisselle incombait à Lucie qui –munie d’un petit tablier de plus blanc - s’exécuta en offrant un derrière encore marqué de la veille à la vu d’une attentive maîtresse de maison.

Lucie se sentait très fatiguée. Elle avait tourné longtemps dans on lit sans trouver de sommeil, démangée par les brûlures de son fessier et en évaluant le bien fondée de sa décision. Ses gestes endormies n’échappèrent pas à Nadège qui se souciait visiblement de la bonne santé de sa nouvelle élève.

Ce n’est pas la grande forme ce matin. Cela t’arrive souvent ?

Je me lève rarement aussi tôt et puis je suis toujours dans la brume en me réveillant. Il me faut du café fort pour décoller.

Je ne suis pas pour l’usage d’excitants artificiels,

décida Nadège.

Il y a des moyens plus efficaces pour stimuler le tonus d’une jeune femme. Rien ne remplace la gym et une bonne sueur. Va te mettre en tenue de sport

Lucie ne croyait pas entendre de ses oreilles. Une envie d’étrangler sa tutrice lui traversa l’esprit. La fameuse tenue se composait d’un soutien gorge de maintien, d’un élastique à cheveux et d’une paire de baskets. Cela changeait peu de la chemise de nuit et ses pantoufles. Quand elle revint dans la cuisine, Nadège l’attendait avait une solide canne à la main, confortablement assise dans un fauteuil.

Voila,

dit-elle.

Cette canne possède un double usage. Je m’en sers pour t’indiquer le rythme de tes exercices en tapant sur l’accoudoir de mon fauteuil. Si tu es de bonne volonté bien sur. S’il se trouve par contre que tu aies la tête ailleurs où que tu ne réussisses pas à suivre la cadence, je me servirai sur tes fesses. Tout dépend de toi.

En quelques minutes et deux coups de canne pour inattention plus tard, Lucie avait oublié sa nudité partielle. Elle était concentrée sur le rythme et les instructions pour apprendre ses exercices. Elle poursuit un entraînement intense pendant une demi heure et finit couverte de sueur et essoufflée.

Assez pour aujourd’hui,

dit Nadège enfin,

nous allons augmenter progressivement la cadence et la durée de ta gym pour arriver à un bon résultat. Il est l’heure maintenant pour ta toilette.

Lucie ne s’attendait pas à un nouvel obstacle. Elle avait cru bénéficier d’un instant de tranquillité pour se retrouver seule. Or rien ne fut. Nadège lui tenait un long discours sur le confort et le progrès technique vécu comme un dû et une évidence par la jeune génération. Il lui sembla important que ses élèves prissent conscience de cette aubaine par un petit retour en arrière. Ainsi Lucie se vit installer une petite baignoire en bois au milieu de la cuisine, la remplir de l’eau chaude par le biais d’un seau et chercher du savon et un gant de toilette. Nadège ne la jugea pas encore digne de se laver toute seule (encore un des ses fameuses privilèges) et entreprit cette opération elle-même, les manches de sa robe retroussées. Pendant ce temps Lucie avait envie de disparaître dans la cachette d’une souris. Tous les endroits de son corps passèrent en revue et elle dut les présenter dans des positions adéquates pour faciliter l’accès de l’éponge de Nadège. Quoiqu’il en soit après ce nettoyage général, elle avait le sentiment de briller de partout. Nadège - comme en tout - préconisait du travail bien fini.

Voila un premier aperçu de la nouvelle vie de Lucie dont l’emploi du temps était strictement chronométré. Je reviendra donc une autre fois sur la suite du programme et je finis ce chapitre sans oublier de mentionner que le sommeil de nôtre héroïne s’améliorait considérablement malgré une extinction de feux plutôt précoce.

4 commentaires:

  1. Ah, la toilette... rien de tel effectivement que de se faire laver de partout.

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  2. Enfin, tout dépend par qui. Cela peut être aussi bien un comble de sensualité que d'une expérience fort éprouvante...

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    1. Ah chez nous l'attitude va de la sensualité à l'humiliation douce. ;-)

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  3. Quand on joue à la soubrette, c'est parfois moi qui lave mon homme. Dans ce cas il est loin de considérer cela comme une humiliation...

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