3.2 Une fessée de bienvenue
Nadège ne tarda pas d’aiguiller la
discussion vers l’essentiel.
Parle-moi
de la discipline chez ton ancienne éducatrice. Recevais-tu la
fessée ?
Lucie fut gênée pour répondre. Le
sujet ne lui plaisait pas trop.
… de
temps en temps oui. Mais comme une grande…
Je
n’aime pas cette classification entre grandes et petites, Lucie.
Nous ne sommes pas entre copines. Je suis ta tutrice et toi tu es mon
élève.
Pour
moi l’amour d’obéissance se transmet par la peau des fesses et
non au travers d’un vêtement. Par conséquence une correction
s’applique toujours sur un derrière préalablement dénudé ou -
si tu préfères – cul nu pour m’exprimer dans votre langage
branché de jeunes filles.
Lucie rougit profondément.
Serait-ce
un signe de honte ?
Elle approuva par un hochement de sa
tête.
C’est
de la fierté mal placé, Lucie. Tu devrais avoir honte de tout
comportement qui mène vers une punition et non de la punition
elle-même. Voila qui serait sain. Expier ses fautes est un acte
libératoire dont tu ne peux pas encore comprendre le bienfait.
Je
serais donc obligée de me déculotter avant chaque fessée ?
Pas
si vite, Lucie. Dans cette maison un simple dévoilement du
postérieur est déjà un privilège qui doit se gagner par des
efforts. Malheureusement nous sommes contraintes de reprendre ton
éducation à zéro. Cela implique que tu seras fessée jusqu’à
nouvel ordre entièrement nue pour te faire passer tes grands air. Et
ce sera moi te déshabillerai.
Stupéfaite par une telle humiliation,
Lucie essaya de se défendre sans toutefois grand espoir.
Aucune
fille dans ce village doit se soumettre à des telles punitions, même
pas les petites.
Décidément
ce vocabulaire semble te plaire. Alors, si tu insistes, tu seras
traitée en toute petite tant que tu n’arrives pas à me prouver
que tu saches te comporter en grande. On révisera ton statut
pour Noël.
C’est
pas juste.
Eh
bien que cela te plaise ou pas, il en est ainsi. Puis vu que tu aimes
contester, sache qu’à chaque rébellion tu perdras encore un
privilège de plus.
Je
ne sais pas ce que je pourrais perdre encore. Je suis déjà
consignée à la maison, mes affaires sont fouillées, je serai
déshabillée entièrement avant chaque fessée. Et je n’essaye
même pas à imaginer qu’elle tenue tu me préserves.
Tu
viens de perdre le privilège que ce soit moi qui cherchera le
martinet en cas de besoin. Désormais la charge t’incombera.
D’autres objections ?
Lucie se tut. Elle venait de réaliser
qu’on ne marchandait pas avec Nadège. Elle décida de changer de
tactique.
Que
dois-je faire pour gagner ton estime, Nadège ?
Appliquer
notre règlement interne à la lettre pour l’instant et me faire
confiance que je saurais te récompenser au bon moment.
Je
tacherai de ne pas oublier,
répondit Lucie sur un ton
particulièrement désobligeant.
Je
ne tolère pas d’insolence de la part d’une élève. Il est grand
temps de mettre les choses au clair entre nous Lucie. Pour l’instant
il n’est pas possible d’avoir une discussion sérieuse avec toi.
Nous allons attaquer le problème par la peau de tes fesses.
Lucie ne savait plus à combien de
reprises elle eut désiré ardemment cette situation dans son
imagination. Étrangement, mise devant les évidences, la réalité
se révélait toute autre, pas excitante du tout. Dans ses fantaisies
cela eut été toujours elle qui menait la danse au gré de ses
inspirations. Maintenant la donnée avait changé. La Nadège de son
imagination obéissait au moindre souhait de Lucie, la vraie Nadège
imposait ses propres lois auxquelles il fallait se plier. Elle ne
laissait aucun choix à Lucie qui comprit qu’elle risquait de perde
son indépendance sur le champs, être obligée de renoncer à un
idéal qui avait guidé sa vie jusque là.
Lucie n’avait jamais été une fille
pudique. Elle était fière de son corps et la nudité ne la gênait
pour rien au monde. Mais dans la situation qui s’annonçait,
l’absence de vêtements lui pesait car elle avait une signification
bien précise. Elle représentait une première étape dans un
rapport de force qui s’établissait et qu’elle devrait accepter
sans rechigner comme une évidence naturelle. Elle avait honte
d’elle-même, honte de ce désir malicieux qui vivait en elle,
qu’elle ne maîtrisait pas et qui l’incitait à se prosterner
devant la volonté de Nadège. Elle maudissait sa propre faiblesse
qui ne lui permettait pas de combattre et de réprimer cette
despotique pulsion qui l’aguichait par ses sensations charnelles.
Ainsi Lucie fut déshabillée par sa nouvelle tutrice, dut chercher
toute nue le martinet et le présenter à genoux devant une Nadège
qui ne dissimula point son triomphe.
Pour combler le malheur de Lucie,
Nadège l’allongea sur ses genoux en indiquant de ce fait
clairement la place que chacune détenait désormais dans cette
maison. Bien que la fessée de bienvenu ne s’avérât pas d’une
sévérité exemplaire, ce ne fut pas la rencontre avec la douleur,
mais la rage et l’indignation qui poussèrent Lucie à fondre en
larmes. Elles perdurent au dé là du châtiment corporel quand Lucie
fit connaissance avec le coin pour se remettre de ses émotions.
Pendant une demi heures elle eut l’occasion de reconsidérer ses
positions envers Nadège en exposant la rougeur de son séant au bon
plaisir de son éducatrice.
La peine purgée avant de rhabiller
Lucie, cette dernière se vit appliquée une crème apaisante de la
main de Nadège sur une surface imprégnée par les traces de la
discipline. Lucie n’éprouva pas cette marque de tendresse comme
une attention affective à son égard, mais comme une humiliation
suprême. Néanmoins elle fut troublée par le savoir faire de sa
tutrice et y prit plaisir.
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