Viens
voir chéri, la voisine se fait fesser (Petit clip en
bas de l'écran)
Une originale mise en scène des
perspectives qui permet de suivre simultanément l'action sur le
derrière de la dame et « appréciation » de ce qui lui
arrive en montrant les expressions son visage. Notons d'abord,
malgré les allures amateur, qu'il s'agit d'un clip à vendre.
Bien
de personnes se posent la question sur les motivations des modelés.
Comme à mes habitudes quelques
réflexions à ce sujet. Si on considère l'acte de se faire fesser
dans un sens freudien comme une « satisfaction anale »,
il s'impose aussi de notifier que la psychanalyse met en équivalence
le plaisir de gagner de l'argent, le considérant également comme
une satisfaction anale. Sorte de remplissage dont tient compte la
langue allemande par l'expression :
Du kriegst
gleich de Arsch voll ! (Tu vas en recevoir plein le
cul)
A approuver ou à rejeter,
personnellement je trouve plausible la piste de la double
satisfaction, autant pulsionnelle sous forme de « pénétration »
de la peau fessière par la douleur/chaleur que narcissiquement sous
forme d'un porte-feuille qui se remplit.
On
peut bien entendu aussi extrapoler vers une construction qui met en
rapport une augmentation de la douleur/souffrance avec une
augmentation du gain.
On a rien sans rien, en plus nuancé
« no pain, no gain » (pas de douleur, pas de gain), sujet
magistralement exploité dans ce film de cinéma qui contient ceci dit une superbe fessée
(vers 2 min) dans laquelle la dame incite le monsieur à taper plus
fort en vue d'une plus grande rentabilité pécuniaire.
Ne restons pas là. Je trouve à ce
clip une autre originalité qui me semble intéressante à éclaircir
un peu, la possibilité de laisser à un éventuel voisinage un libre
aperçu sur ce qui se passe. Piste qui pointe vers une satisfaction
narcissique de la dame, style :
Je
me fais fesser et je voudrais que cela se sache !
Et pour le monsieur:
Je fesse et je
voudrais que cela se sache !
Mais à ce « tarif-là »
sommes nous encore dans un registre de jeu qui hante presque tous les
écrits sur la réalisation du fantasme de la fessée. Bien
évidement, en lisant à droite et à gauche, personne ne se sent
coupable d'une faute, d'un mauvais comportement ou de son vice tout
court pour réclamer haut et fort une cuisante punition.
On
joue... pour le plaisir !
Toutefois il arrive que le besoin de
punition, une fois mise sous la tutelle de la génitalité à la
puberté, continue à alimenter tout secrètement le fantasme. Et se
sont les constructions qui en ressortent qui me passionnent. Le
non-dit qui cache les vraies émotions sous une apparence sensuelle.
Notons à ce propos une certaine confusion entre émotion et
excitation dans bien de textes. Regardons maintenant d'un peu plus
près la notion du jeu. J'entends par là primairement une activité
ludique sans contexte psychologique. Il semble au premier abord que
l'on puisse trouver des réalisation de pur jeu sur les sites P. En
gros une personne prise par une compulsion de taper sur les fesses
d'une autre pour leur bon plaisir.
Seulement
ce jeu est-il vraiment si... innocent ?
Il y a des débuts de dialogue (enfin
si on peut appeler cela dialogue) qui trahissent un contexte plus
profond sur un mode :
Prend ça,
sal...ope
et qui dévoile ainsi un souterrain,
disons assez spécial, mais certainement pas purement ludique à mon
goût. Personnellement je vois plus le côté ludique dans les mises
en scène de la vilaine écolière ou de la fameuse chipie qui hante
les forums. D'ailleurs pour ma part j'aime aussi à petite dose le
jeux
de rôle notamment de la soubrette.
Ce
que je pense de ce clip ?
Je vois un vrai cadre punitif, mais
surtout que l'action semble dépasser le cadre privé et déborde sur
la vie sociale des protagonistes en laissant la possibilité des « se
rincer l’œil aux voisins ». Laissant ouverte la possibilité
de croiser un jour ou un autre le regard amusé « des gens en
face » qui font comprendre à la petite dame que eux aussi
trouvent qu'elle mérité bien ses fessées. Bref un fantasme qui
s'ancre dans la réalité et quitte ainsi l'aire du jeu...
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerLa fessée comme tiroir-caisse ? Intéressante et lucrative comme idée. Rires.
Le fantasme du voyeurisme doublé d'un narcissisme éhonté. Beau programme.
Sans compter les commentaires des voisins et voisines, du style : "Ca lui pendait au nez !! / Sale petite pimbêche : / N'a que ce qu'elle mérite.... etc....
Et le monsieur se rince l'œil et comble son irrépressible envie de fesser sa compagne.
Votre expression "confusion entre émotion et excitation" définit bien le trouble d'un tel jeu : qui des deux mène l'autre ? Mais la perspective d'être pris en flag' de fessée peut parfois booster le potentiel" psycho-ludique" des deux partenaires. L'appétit vient en mangeant ! dit-on. Mac-Miche
Je me pose depuis longtemps la question, cher Monsieur Mac-Miche, du rapport entre émotion et excitation. Si l'un peut se transformer en l'autre avec des frontières glissantes ou s'il s'agit de deux phénomènes indépendantes l'un de l'autre et qui se superposent. Il y a effectivement un lien dans notre pratique qui rapproche les deux au point de créer cette confusion qui rend la fessée troublante. Voila à défaut de pouvoir répondre à cette question au moins un éclaircissement sur les phénomènes de trouble...
RépondreSupprimerBonjour Isabelle,
RépondreSupprimerVotre réflexion est toujours très pertinente. La confusion se nourrit du "millefeuille" des sentiments. L'émotion est produite par le fait de revivre dans l'instant présent un évènement jadis vécu en pareille circonstance. D'où parfois ce ressenti quelque peu troublant . On devine à l'avance ses propres réactions. L'excitation découle de ce sentiment d'émotion et qui nous fait "perdre les pédales" dans l'euphorie de l'action. On se laisse submerger par le torrent des sentiments du moment. Et jouer avec ce "double-trouble" si cher à nos voisins anglo-saxons permet peut-être de resserrer par ce moyen ludique pour un temps les liens entre les partenaires. Mais ce n'est qu'une hypothèse. A vérifier. Mac-Miche
Voyez cher Monsieur Mac-Miche nous sommes là dans un contexte d'associations personnelles et il est intéressant de les échanger. Pour ma part je vois d'un côté une manifestation spontanée du corps, l'excitation donc et de l'autre une manifestation spontanée de notre psychisme, l'émotion. Le trouble naît du fait que rationnellement nous avons du mal à comprendre ce qui se passe en nous. D'un côté nous sommes menacés par une action que l'on sait douloureuse telles quelle est au fond la fessée et de l'autre côté notre corps manifeste des signes de plaisir. Évidement cette « métaphysique » me paraît culturelle, discréditer le rapport entre douleur et plaisir...
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