vendredi 9 janvier 2015

635 Liens de discipline domestique (148 ème édition)

Au menu cette semaine: Quelques jolies découvertes !


Belle découverte qui vient du blog de Lee et qui prouve que rien n’empêche chez une dame quelque désirs disons... surprenants. Bon, je ne suis pas une adepte de la brosse que j'imagine fort désagréable sur mon popotin. Moi ce qui me fait frémir, c'est le cuir, sa texture, sa souplesse, son odeur, son goût. Et nous y voilà au beau milieu de jolies bizarreries. La prise de température rectale, je l'ai découverte avec mon chéri. Dans un contexte hors fessée, rendant la situation encore plus troublante. Je me sentais un peu fébrile et il m'a donc proposé de me prendre la température. J'étais très étonnée quand je l'ai vu revenir avec le thermomètre et... le tube de vaseline. Puis il m'a invitée de baisser mon jeans et ma culotte.

Pour la précision et la fiabilité des résultats...

Je me suis donc retrouvée à 25 ans pendant 3 minutes avec un thermomètre bien graissé dans mon derrière. Avec un net sentiment que ridicule ne tue pas. Depuis j'ai pris l'habitude et malgré le progrès de la technique, je baisse toujours sagement mon string pour...

...que je te puisse prendre convenablement la température, isabelle !

Notons le très jolie texte de Mademoiselle Lee, sa façon toute personnelle de mise en page (quel beau travail !), puis un autre clip ne manquant pas d’intérêt.


….le monsieur aussi d'ailleurs. Faire du forcing en matière de séduction, du moins dans son couple, me semble un acquis des temps modernes. De toute façon je ne pourrais vivre avec un homme qui attendrait de moi une position purement passive. Seul hic quand je prend trop l'initiative, je me sens vilaine, mais vilaine... rassurons-nous, rien de bien méchant qui m'empêche de dormir, mais caser quelque part dans ce déroulement une bonne fessée pour mes audaces se révèle comme un véritable coup de fouet pour ma libido. Nous avons compris, je me sens vilaine car je ne séduis pas pour les plaisirs de la chair, mais pour satisfaire mon narcissisme. Moralité :

Je n'y crois pas une seconde dans la gratuité d'une envie de fessée !


Voila mon impression personnelle en lisant ce fort intéressant post. Il me semble parfois, quand il y a dans un couple enthousiasme partagé autour de la fessée que les uns que les uns vont dans la direction de pratiques nouvelles comme le liens, les menottes, le bandeau, les baillons et autre attirail plutôt associé au BDSM. Tandis que d'autres se retrouvent plutôt dans le sens primaire de la fessée, son action « éducative » en quelque sorte en explorant le bénéfice concret que cette pratique puisse apporter à leur vie quotidienne.


Merci Alain pour le lien !

Ben oui, je poste parfois de liens que je reçois, mais je suis difficile, difficile... Il y a des fessées qui se perdent avec moi. Pour sélectionner mes liens de la semaine, j'y vais non seulement au feeling et selon l'humour du jour, mais j'ai aussi toute une série de critères qui rentrent en compte. Alors il n'est pas facile de me proposer des liens. Le plus souvent je trouve de choses à redire. Par exemple j'évite les massacres sur fessiers, des images de souffrance, les larmes de douleur, les cordes, menottes, chaînes, colliers, l'ambiance donjon ou D/s, la plupart de la sexualité explicite, à moins de la trouver adoucie, ainsi que pas mal de fantasmes à moins de les trouver représentés d'une façon que je trouve mignonne.

Tu cherches la fessée là, isabelle ?

En gros, je déplore l'absence de matériel qui me fait vraiment rêver, le glamour. Un homme convenablement habillé, sans tatouages et une dame élégante et/ou coquette sans tomber dans le cliché des 50 nuances toutefois. J'ai un peu de mal à croire que je vis avec un spécimen particulier qui se promène quasiment toujours à la maison correctement habillé, rasé de près, cheveux courts, jeans impeccable, chemise repassée (je m'en charge), pantoufles bien cirées (mais oui, mon chéri porte des pantoufles en cuir) et surtout souriant et facile à vivre. Il en va de soi que moi en contrepartie je soigne aussi une présentation impeccable y compris mon sourire de pub de dentifrice.

Je vous souhaite à tous et toutes un excellent week-end !

A la brosse (petit clip)

















122 commentaires:

  1. Ma chère Isabelle,

    J'aimerais avant tout vous souhaiter une bonne et heureuse année !
    Et surtout vous remercier pour tout ces liens vers mon blog, cela m'a fait drôlement rougir (pour le plus grand bonheur de Monsieur qui aime me voir rouge de confusion). Je suis très flattée. La prise de température j'ai jamais eu, mais je reconnais que dans ce clip elle m'inspirais bien.

    En tout cas merci sincèrement pour tous ces jolis compliments. Et j'ai tout autant de plaisir à dévorer régulièrement votre blog !

    Au plaisir,
    Lee.

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  2. Ma chère Lee,

    merci pour vos vœux de bonne année. Je vous les retourne avec pas mal de retard. Ne rougissez pas, vous faites un travail remarquable et j’espère surtout que vous continuez avec énergie sur votre belle lancée. Si un jour vous essayez la prise de température, faites en un petit post. Je pense que cela intéresserait pas mal de monde, moi y compris bien sur...

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  3. Bonjour Isabelle,

    En lisant vos billets chaque fois que je le peux, il arrive assez souvent que le thème, ou l’un des thèmes, me plonge dans de longues réflexions personnelles, lesquelles peuvent m’inciter à vous en faire un commentaire ainsi que vous avez pu le constater. Alors que je n’ai pas trop le loisir de « surfer » sur internet, ce que j’aime tout particulièrement avec votre blog, c’est ce déclic qui m’amène à réfléchir à qui je suis, à ce qu’est mon couple, et à prendre encore mieux conscience de ma chance insigne de ma vie heureuse de chaque jour même si, comme pour tout un chacun, elle n’est pas exempte de soucis.

    C’est la première partie de votre billet, et plus encore la fin du clip qui lui est associé, qui m’a amenée à m’interroger sur ce que peut être un réflexe de pudeur et mon évolution plus précisément.

    Durant toute mon enfance, dès un soupçon de fièvre plus ou moins forte, ma mère nous prenait notre température rectale à moi comme à ma sœur. Cela ne nous posait aucun problème de pudeur. Il nous paraissait naturel d’avoir à écarter nos fesses pour permettre l’intromission du thermomètre familial en verre et d’être exposées plusieurs minutes en veillant à ne pas provoquer le bris de l’instrument. En fait, à l’époque, le point central de mes réflexes de pudeur était focalisé sur mon sexe, et c’est lui que je cherchais à dissimuler en premier au regard des autres plutôt que mon popotin. Pourquoi ? Etait-ce parce que j’étais consciente que c’était ce qui me différenciait d’un garçon, qu’au lieu d’un appendice, j’avais une fente, une ouverture ? Etait-ce parce que j’ai découvert très tôt le plaisir solitaire et que là se trouve le lieu de ma jouissance ? Quoi encore ? Ce fut encore plus net lors de l’apparition de mes premiers poils que j’ai cherché, honteuse de leur présence, à cacher à ma sœur encore imberbe, ce qui me valut un rappel douloureux par ma mère pour avoir objecté de continuer à prendre notre bain en commun.

    Or, maintenant que me voilà femme et compagne d’un homme qui m’a habituée à ce qu’il soit le maitre et le seul juge de ma pudeur, je me rends compte que l’endroit de mon corps qui me paraît être devenu le plus intime, le plus secret, c’est cette rosette qui n’est vraiment apparente qu’à condition d’écarter les fesses ! Je pourrais citer différents exemples, mais l’un des plus symptomatiques me semble-t-il est ce que je ressens lors d’examens par notre ami médecin, que ce soit pour le renouvellement de mon stérilet ou bien lors de troubles de santé et qu’il contrôle ma température avec son thermomètre électronique. Peut être plus encore lorsque, durant une séance d’épilation laser, l’attention du docteur ou de l’opératrice se porte plus particulièrement sur mon sillon fessier pour éliminer quelques poils épars afin que mon mari ne soit pas tenté de les arracher avec une pince à épiler !…

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  4. Merci chère Christine de ce véritable éloge de mon blog. Inutile de vous dire que je suis très contente quand son contenu incite à la réflexion. Mais je suis encore plus contente quand je peux lire les fruits de la réflexion de mes lecteurs. Cela m'engage dans une belle interactivité qui oriente souvent mes pensées vers des pistes nouvelles. Comme d'habitude je trouve chez vous bon nombre de points qui m'interpellent.

    Je pense qu'il ne vous échappe pas que je m’intéresse particulièrement aux phénomènes de la honte et de sa compréhension et aussi son rapport avec la pudeur. Je n'ai pas eu encore affaire à un vrai docteur pour me prendre la température par voie rectale, mais l'idée que cela se passe en présence de mon homme me trouble beaucoup. J'ai également un sentiment de honte et d'excitation quand c'est mon homme qui me prend la température. Cela est dû à la connaissance dans le sens biblique que cet orifice peut aussi procurer du plaisir quand il est à l'honneur dans les ébats du couple. Donc à la perte de son innocence en quelque sorte.

    Je me retrouve particulièrement dans votre description de l'épilation au laser, vécu par moi comme un acte de donner une certaine noblesse à cet endroit en le débarrassant de poils disgracieux. Je me souviens également quand je me faisait encore épiler à la cire ou aussi raser par mon homme que l'attention à cette partie de mon anatomie me troublait intensément. Tandis que l'autre côté me paraissait moins intime...

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  5. Contrairement à Christine, je n'ai pas souvenir d'introduction maternelle; ma maman m'avait donné assez tôt (je dirais vers 6 ans?) la consigne de prendre ma température rectale moi-même, sous les couvertures. Cela n'était ordinairement pas embarrassant, mais ça l'a été dans deux occasions au moins... Quand j'ai fait ma crise d'appendicite, à l'hôpital une infirmière est passée pour distribuer les thermomètres et comme j'avais vu dans Tintin des gens à l'hôpital avec le thermomètre dans la bouche, j'ai voulu faire pareil; l'infirmière m'a détrompé et n'est repartie qu'une fois l'engin en place sous les draps, j'ai bien eu l'impression un instant qu'elle allait le faire elle-même! Et une fois à la maison j'ai dû le mettre en place alors que j'avais un cousin dans la pièce et je m'en serais bien passé, même si c'était sous les draps et qu'on ne voyait rien.

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  6. ...Pas d'épisode "normal", disais-je, mais il y a tout de même eu un incident exceptionnel. J'avais cru intelligent de vouloir sauter l'école en réchauffant le thermomètre sur ma lampe de chevet (je croyais ce truc spécialement original; maintenant je pense que ça a été fait et refait par des milliers de gamins). Ma maman s'en est aperçu. Non seulement elle m'a pris la température comme elle faisait à ma petite sœur, mais elle m'a donné une bonne fessée.

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  7. Je pense tout bêtement, à défaut de disposer d'un thermomètre dernière génération que la méthode rectale est particulièrement précise et - vu de ma position d'adulte - peu contraignante, cher Monsieur Pécan. Puis de se faire prendre la température par son partenaire, tombe dans le registre que vous appelez la dorlotement, se sentir entre de bonnes mains. Enfin, notons surtout l'aspect troublant. Il semblerait selon mes lecture que les situation ressenties troublantes par un adulte, peuvent être ressenties comme gênantes pour un enfant, voir traumatisantes dans certains cas. C'est un peu le même mécanisme que pour la fessée : ce qui fait trembler l'enfant, peut faire frissonner l'adulte. Sinon figurez vous, le coup
    d' échauffer le thermomètre avec mon briquet, je l'ai fait aussi, à mon homme quand il était parti une fois pour chercher un truc. Avec le même résultat que chez vous : une grosse fessée pour gamineries à l'âge adulte. On ne plaisante pas avec la santé ...

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    1. Je dois dire que ce qui me gênait le plus étant enfant dans les actes médicaux, c'était le suppo. Entre le suppo de temps en temps en cas de constipation, ceux assez fréquents pour mal de gorge et ceux qui semblaient faire partie de toute ordonnance (mais peut-être grossis-je avec le temps), j'en ai beaucoup reçus. Curieusement ce qui m'embarrassait le plus n'était pas l'introduction par ma maman, mais tout ce qui allait autour (le fait d'en acheter à la pharmacie, qu'ils soient stockés à la vue de tous au frigo, l'annonce me demandant de suivre maman à la salle de bains, le passage quasi obligatoire aux WC avant, l'éventuel protège-slip ensuite).

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    2. Bon, j'ose à peine le dire, mais j'adore les suppos, cher Monsieur Pecan. Rire. Et j'en ai un bon stock à la maison. Je ne me sens nullement dérangée d'en acheter ou de demander à mon docteur de mes prescrire mes médicaments sous forme de suppo si possible. Par contre malgré les apparences, je ne fais pas d'abus. Toutefois je pense qu'enfant j'aurais peut-être vu cette pratique un peu comme vous. Il me semble très important si une pratique se forme par un vécu dans l'enfance ou à l'age adulte. D'où l’intérêt justement d'échanger sur le sujet !

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    3. J'ai demandé à mon épouse ce qu'elle pensait des lavements reçus dans son enfance, c'est encore un autre son de cloche: pour elle, c'était assez neutre, quelque chose que maman faisait en cas de certains problèmes et qui soulage bien la constipation.

      Comme pour elle cela faisait partie du "maternage" ça lui a semblé naturel d'en faire profiter mes fesses...

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    4. Le lavement a été très en vogue dans un certain milieu en Allemagne au début des années 80. Il se pratiquait par pas mal de dames soucieuses de leur bien-être (adeptes de la wellness en fait) et qui faisaient des cures de jeune accompagnées de lavements. C'est ainsi que j'ai entendu parler de cette pratique étant enfant quand ma maman papotait avec ses copines.
      Me voilà donc déjà prédestinée pour essayer plus tard la cure Xantis qui ceci dit me réussit bien...

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    5. Bonjour Isabelle,

      Ma grand-mère maternelle me disait que le lavement traditionnel s'est maintenu jusqu'aux années1960, époque où les laxatifs médicaux ont commencé à apparaître.
      Pour les "reins bloqués" comme l'on disait à l'époque, (autre nom pour la rétention d'urine) on faisait boire au malade de la tisane faite à base de queues de cerises. Quant à son efficacité, je ne pourrais vous l'affirmer. La médecine n'était pas aussi avancé qu'aujourd'hui.
      Personnellement, j'ai souffert régulièrement quant je vivais en Bretagne sud (44) (avant 1984) de ce que l'on appelait "les vers". Ca se passait autour de la pleine lune (mais je ne me transformais pas en lycanthrope -autre nom savant pour le loup-garou- rassurez-vous. Rires.) j'avais de terribles coliques abdominales qui faisait croire à une crise d'appendicite. Deux séjours à l'hôpital dans ces cas-là mais négatif. J'ai vu des conjureurs recommandés par des voisines de mes parents. J'ai avalé de l'huile, de la "poudre d'éléphant" comme vermifuge, du jus de carotte avec un effet plus ou moins efficace...Les crises de vers n'étaient pas admis par certains médecins et pourtant... mais cela semblait uniquement centré sur la région bretonne. L'influence de l'Océan et son système des marées, certainement...Comme celle de la lune sur le cycle des cultures.L'Homme fait partie intégrante de la Nature même si son intelligence l'a amené à la dominer. Et parfois, il s'efforce à scier la branche sur laquelle il s'est assis... Mac-Miche

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    6. Voyons cher Monsieur Mac-Miche, je ne tiens pas un blog spécialisé dans les maladies infantiles. Nous sommes dans un sujet où les adultes détournent les petits trucs de médecine pour le... disons le bien-être corporel.

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    7. Bonsoir Isabelle,


      Je m'égare, je m'égare... Je m'éloigne de notre sujet favori. Je ne voudrais surtout fatiguer personne avec mes histoires très personnelles. Merci de votre indulgence. En effet, merci de recadrer le débat. Bon WE. Mac-Miche

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    8. Ah ce sont mes élans de Maîtresse isabelle qui ressortent!

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    9. Je n'ai pas entendu parler de lavements dans ma famille, mais j'avoue que je n'ai pas spécialement chercher à creuser les pratiques d'hygiène intime des générations précédentes (c'est un peu embarrassant comme sujet à aborder!). Je sais que ma maman a reçu des "quilles de savon" comme laxatif et que c'était fort désagréable.

      Du côté de mon épouse, il semble que dans les années 1970 le lavement traditionnel avait perdu du terrain face aux autres laxatifs, mais qu'avoir une poche à lavement et en administrer aux enfants était tout de même encore assez courant. D'après ce que mon épouse a cru comprendre de remarques familiales, c'était encore plus courant dans les années 40 et 50 quand sa mère et ses oncles/tantes ont grandi, et sa grand mère y recourait "au cas où" pour divers problèmes. Là encore, c'est le genre de choses que l'on apprend, enfant ou ado, quand les adultes se lâchent sur leurs souvenirs, mais sur lesquelles il est difficile de demander des précisions.

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    10. Quand j'étais enfant, il en sortait clairement des discussions de ma mère avec ses copines qu'il s'agissait d'une pratique de bien-être. L'accent était mis sans fausse honte sur les sensations agréables qui accompagnent cette pratique. Elles ne parlaient pas, ni d'un acte médical, ni du côté laxatif de la chose. Ni de son côté hygiénique pour la sodomie d'ailleurs...

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    11. Ce que ma belle-mère, et dans une moindre mesure mon épouse, ont connu, c'est plutôt "tu as l'air barbouillée, on va purger tout ça" et bien sûr "tu es constipée je vais te soulager". Mon épouse trouvait cela légèrement désagréable (un grand moment de solitude au moment de l'expulsion) mais elle se sentait mieux après.

      Personne, bien entendu, n'évoquait la sodomie dans sa famille!

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    12. Sans jamais être vulgaire, ma maman est assez explicite quand elle parle. Je peux lui parler de tout et j'apprécie. Mais quand j'étais enfant elle a su papoter avec ses copines en ma présence sans me choquer par des propos déplacés.

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  8. Bonjour Isabelle,

    Le trouble de la prise de température rectale, je ne l'ai jamais ressenti bien que ma mère se chargeait elle-même de la besogne car elle craignait que je ne prenne mal la




    Bonjour Isabelle,


    Etant de santé fragile depuis toujours, j'ai multiplié les infections diverses et bien sûr, rien de mieux que la température rectale pour s'en assurer.
    Ma maman se chargeait elle-même de cette tâche car elle craignait que je "fausse" le jeu par une mauvaise position. Etant un garçon très obéissant, je laissait ma mère œuvrer dans ce sens. Cependant, je ne ressentais aucune gêne car nous étions ma mère et moi dans ma chambre sans aucune tierce personne. Et puis connaissant le caractère très "mère-poule" de ma maman, je n'aurais pas osé la contrarier.
    D'un point de vue médical, c'est la meilleure façon car la T° interne est la plus juste. On peut aussi la prendre au creux de l'aisselle mais rajouter 0,5 ° C pour avoir le bon résultat. Aujourd'hui, il existe des moyens plus soft surtout pour ne pas troubler les enfants notamment la bande réactive appliquée sur le front lisible quasi instantanément. Il y a aussi en établissements de santé le lecteur auriculaire avec son Bip caractéristique. Bref. tout pour ne pas agresser notre... sensibilité. Mac-Miche





    t

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    1. Bonjour Isabelle,

      Vous excuserez la présentation "littéraire " de mon message ci-dessus. Une mauvaise manip' et j'ai perdu à l'écran le début de mon commentaire que je croyais effacé complètement. Erreuuuur !!!
      Désolé de ce... ratage. Bon appétit. Mac-Miche

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  9. Ne vous en faites pas cher Monsieur Mac-Miche. Si vous saviez combien de mauvaises manipulation j'effectue avant de poster un article. Heureusement cela ne se voit pas, mais le nombre de mes corrections est considérable.

    Sinon avec mon homme ne n'ai pas un sentiment de gène non plus quand il me prend la température. Cela s’apparente à un petit plaisir, un jeu de guili-guili et quant à mon entourage, bien au courant de mon petit péché mignon, cela provoque souvent le rire ou des : Moi aussi j'aime cela..., cela me rappelle etc...

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  10. Je n'ai aucune expérience de la prise de température rectale - pour moi, ça a toujours été sous le bras, plus tard aussi dans la bouche, mais j'avais l'angoisse de mordre dans le thermomètre et avaler le mercure. Par contre, je regrette quand même les vieux thermomètres: ces machins électroniques me suggèrent en général que je suis mort depuis quelques heures...Mais il n'est pas exclu que la prise rectale m'arrive aussi, si je suis malade et pas sage...
    Simon

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    1. Il me semble qu'il y a eu d'abord le mercure, puis des thermomètres toujours en verre mais remplis d'un produit moins dangereux (bleuâtre). Le mercure, c'est extrêmement pénible à ramasser si le thermomètre casse et tombe par terre, nous disait un professeur de physique au collège.

      Je ne peux que vous encourager à expérimenter la "méthode des enfants" avec un thermomètre en verre bien lubrifié. ;-)

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    2. Il faut un outillage spécial pour ramasser le mercure! Mais qui en dispose chez soi à la maison?

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    3. Il paraît, oui. Le produit bleuâtre devrait être encore trouvable, non? Je trouve qu'avec une apparence à l'ancienne, ça fait quand même plus convaincant pour les jeux de docteur... tout en étant plus fiable que les thermomètres électroniques qui me disent une fois que j'ai 34°C (désolé de vous annoncer mon décès récent), et juste après 42°C (désolé de vous annoncer mon décès prochain).
      Pour le mercure, je trouve ça juste un peu hypocrite dans la mesure où il y en a aussi dans les ampoules basse consommation, et il est franchement impossible à ramasser si jamais on casse une ampoule. Mais bon, passons.

      Simon

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    4. http://www.amazon.fr/Cooper-Cooper-Thermom%C3%A8tre-Au-Gallium-Torm/dp/B007EE29L8/
      http://www.amazon.fr/Mch-Thermometre-Gallium/dp/B00IMHL7VY/

      Mon épouse me fait remarquer que, traditionnellement aux USA, l'emballage rouge c'est pour le modèle rectal (même si pas de différence avec l'oral).

      Si vous voulez faire dans le traditionnel à l'ancienne, c'est vaseline et non gel à base d'eau...

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    5. Voila pour trouver un tel objet à moindre prix. Il suffit de chercher sous l’appellation analoges Fieberthermometer . En plus, niveau précision, il n'y a pas mieux !

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    6. Ah réponses croisées! Mais notons la différence de prix avec l'Allemagne...

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    7. Je ne me rappelle pas avoir eu de pareils écarts avec un modèle électronique, mais il faut dire que j'ai gardé de l'enfance l'habitude de prendre la température rectale. Il est possible qu'une mesure rapide, comme le font les thermomètres électroniques, dans un lieu un peu "aléatoire" comme la bouche, ait une forte variabilité... Je me rappelle d'explications selon lesquelles en théorie, dans la bouche, il faudrait coincer la pointe du thermomètre sur une veine (ou était-ce une artère) sous la langue: allez donc faire ça avec un gamin!

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    8. Tant que je parle des enfants: tout de même, si vous avez un petit enfant malade, c'est plus pratique de mettre un thermomètre à bout souple dix secondes dans les fesses que 2 minutes comme nécessaire avec un thermomètre en verre. Par contre, le thermomètre en verre a pour lui de ne pas avoir de pile qui se décharge, car nous avons eu droit au thermomètre du bébé qui agit capricieusement au moment où on en a besoin!

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    9. Pour les petits enfants (et les adultes aussi) il y a des nos jours le thermomètre infrarouge qui livre de bon résultats et qui est employé par pas mal de docteurs. De plus c'est assez abordable. Mais bon, pour le grand frisson entre adultes, rien ne vaut le charme de l'ancien !

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  11. Pareil pour moi, sous le bras et plus tard dans la bouche. Mais je trouve pour les grandes filles et garçons pas sages, la prise de température rectale procure d’intéressantes sensations et états d'âme. Et là, nous sommes dans un registre vraiment pas méchant, du vrai bon enfant...

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    1. ça me rappelle les deux fois où, adulte, un médecin a pris ma température: une fois avec le bidule qui se pose sur le front, une autre avec le bidule qui s'insère dans l'oreille. Et à chaque fois la réaction de mon médecin a été la même: "houlaaaa...". D'après lui, je viens me faire soigner vraiment en tout dernier recours. Et comme il a un bon côté paternaliste avec moi, je m'attends toujours à ce qu'il me menace d'une fessée.

      Constance

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    2. Tiens moi aussi j’imagine parfois ce côté paternaliste qui menace les grandes filles d'une fessée. Malheureusement comme avec mon vrai papa cela reste presque toujours du domaine de mon imagination...

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    3. Oh vous savez, chez nous madame ne se fait pas prier pour être "maternaliste". ;-) (même si c'est moins le cas avec les enfants, discrétion tout ça)

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  12. Puisque nous racontons des souvenirs façon "Madeleine de Proust", deux choses que j'associe à la prise de température rectale:

    Comme je le disais, je n'ai pas souvenir de l'époque où j'étais si petit que ma maman me mettait le thermomètre (mais j'ai vu faire sur ma petite sœur et mon petit frère... d'où le tube de vaseline). Je me rappelle qu'elle me le confiait, je devais l'insérer et elle repassait pour le lire et le nettoyer avec un coton imbibé d'alcool avant de le ranger. Résultat, quand je vois quelqu'un laver un objet avec un coton imbibé d'alcool, je repense à cela.

    J'ai passé un certain temps à l'hôpital pour une appendicite avec complications. Les infirmières passaient je crois deux fois par jour pour les températures: elles passaient distribuer les thermomètres, rangés dans des pots sur un chariot, puis quelques minutes plus tard pour les récupérer et relever les températures. De ce chariot émanait une forte odeur camphrée; je suppose que les pots étaient remplis d'une sorte de désinfectant. Pendant longtemps j'ai associé ce genre d'odeur à l'hôpital et au passage des infirmières.

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  13. Un autre détail amusant: en France la vaseline se vend en tube, alors qu'aux États-Unis on la trouve en pots. Le pot est assez pratique pour la lubrification des thermomètres, il suffit d'enfoncer la pointe dedans!

    Quand j'étais malade madame laissait ainsi la vaseline (ou parfois le KY), le thermomètre à emballage rouge, le petit flacon d'alcool et les petits ronds de cotons sur la table de nuit.

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    1. Effectivement, cher Monsieur Pécan ce sont des vraies Madeleines de Proust. Je n'en ai pas de sorte médicale, mais je m'enivre quand je sens quelque part du cuir fraîchement ciré qui me rappelle l’entretien de nos instruments de discipline qui sont toujours impeccablement cirés

      Quant à la vaseline, on en trouve aussi en pot en France. Nous en avons un dans notre salle de bain. Par contre rien ne vaut le romantisme du gros tube dans le tiroir du bureau de mon homme. C'est un peu comme le martinet qui se trouve au même endroit. Rien que de penser que mon homme ouvre son tiroir me donne déjà des frissons. Il en est de même quand mon homme pose négligemment le tube de vaseline le matin sur la table du petit déjeuner. Ce sera sans le moindre doute une journée fort récréative qui n' rien à voir avec la discipline...

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    2. D'autres "madeleines" médicales...

      Ma maman était une adepte des suppos à l'eucalyptus pour soigner les problème de gorge, bronches etc. Dès que j'avais mal à la gorge, hop c'était les pastilles par la bouche et les suppos matin (parfois midi) et soir. Je crois qu'elle en gardait toujours une réserve au cas où.

      Résultat, j'ai longtemps associé les odeurs du genre eucalyptus à des manœuvres assez humiliantes.

      Quant au tube de vaseline, il a fait une réapparition surprise quand la doctoresse, venue m'examiner (j'étais vraiment très mal, fièvre et vomissements) a voulu pratiquer un toucher rectal pour confirmer sa suspicion d'appendicite. Elle avait les gants d'examen dans sa sacoche mais je me rappelle distinctement demandant à ma maman si celle-ci avait de la vaseline...

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    3. Je me demande parfois si les souvenirs de « pénétration médicale » ne prennent pas une dimension plus importante dans dans l'imaginaire d'un homme que d'une femme...

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    4. Je ne sais pas. Disons que j'ai été élevé plutôt par ma mère (mon père était souvent absent cause travail et s'occupait rarement des problèmes d'intendance comme les enfants malades), j'ai eu plusieurs médecins femmes, et que ce soit ma maman ou les doctoresses ces dames ne se préoccupaient guère de pudeur.

      Ce qui doit changer c'est qu'à l'adolescence viennent la sexualité, la découverte (par des discussions peu informées) de la sodomie, les plaisanteries homophobes (les années 1980 ce n'était pas le règne de la tolérance dans les cours de récréation). Dans ce contexte virilisant, les souvenirs des diverses manœuvres médicales embarrassantes (pas seulement anales, j'ai un souvenir de "dépistage de phimosis" assez embarrassant) prennent un tout autre relief.

      À l'inverse il ne me semble pas qu'on considère la pénétration comme dévalorisante pour une femme. L'examen gynécologique doit cependant être terriblement embarrassant, qu'en pensez-vous?

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    5. Mon homme aussi m'a parlé d'un contexte manquant de respect pour sa pudeur, ce qui explique pas mal de ses petites préférences. Mais ce qui me semble mignon quand il en parle, ne l'était pas pour lui au moment du vécu. Il y une certaine similitude avec vos analyses de cette époque. Voila qui rend pour moi vos commentaires autant plus intéressants.

      Pour moi même la pénétration me semble un acte naturel dépourvu de la moindre métaphysique. Donc loin de tout aspect dévalorisant... au contraire. Mais je doute que cela soit une généralité pour toutes les dames. Quant au gynécologue je n'y trouve rien d’embarrassant à priori. A moins que la personne possède quelque chose qui la « sexualise » pour moi.

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    6. Bonjour Isabelle,


      Je suis bien d'accord avec Mr Pécan. En médecine, il n'y a pas de place pour la pudeur. Tant que l'on est encore un gamin, on ressent moins une gêne . A partir de "l'âge des premiers poils au menton", s'installe une sorte de honte à se dénuder, qui plus est devant une personne étrangère. Peut-être est-ce même plus prononcé à ce niveau que pour les filles (?). Question de fierté masculine en herbe.
      Je n'ai vu que des médecins hommes dans mon parcours, excepté pendant une courte période, juste au sortir de l'adolescence. C'était une Dame d'âge mûr, très gentille et très pro, toujours habillée et coiffée de manière classique. Cependant, j'éprouvais moins de gêne à me "confier" à une femme qu'à un homme, en raison de l'attitude "maternisante" de ces dames. Il est vrai que le milieu médical, comme la sphère scolaire, s'est beaucoup féminisé et ce, même dans beaucoup de spécialités. Mac-Miche

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    7. Cher Mac-Miche, je suis bien d'accord qu'il n'y a pas de place pour la pudeur déplacée (refuser de montrer une partie malade du corps, par exemple), mais il y a façon de faire et façon de faire.

      Quelque chose qui m'agaçait chez ma maman, par exemple, c'est la facilité avec laquelle elle évoquait avec des tiers des détails personnels se rapportant à moi, alors qu'elle n'aurait évidemment jamais supporté que je fasse pareil à son égard. Je sais que ça semble un cliché, les parents qui "fichent la honte" à leur gamin, mais c'était comme ça...

      S'il y a besoin de dénuder ou autres manœuvres embarrassantes, on peut tout de même prévenir ou expliquer ce que l'on fait. Par exemple, j'ai subi un toucher rectal pour suspicion d'appendicite sans que l'on me dise ce qui allait se passer: la doctoresse m'a fait mettre dans une position accroupie curieuse, m'a demandé de "pousser" et hop à ma grande surprise j'ai senti son doigt filer dedans. Sur le moment j'étais de toute façon trop mal en point pour songer à protester mais j'ai trouvé la façon de faire un peu cavalière.

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    8. Bonjour Mr Pécan,

      Comme je l'avais dit à notre amie Jacqueline, je me souviens qu' il y a une quarantaine d'années, quant j'étais gamin, que seul en Médecine comptaient le diagnostic et le résultat.
      A l'époque, l'accompagnement psychologique et l'explication des soins et examens n'étaient pas vraiment à l'ordre du jour. Nous étions des gamins et nous devions nous plier aux injonctions médicales (cf. le kiné alcoolique et ce n'est pas un titre de sketch, croyez-moi !), et ce, malgré la présence de nos parents (personnellement, seule ma maman était présente pour les consultations, mon père avec son travail ne pouvant rester avec nous.) En un mot, on ne nous demandait pas notre avis. Il m'est arrivé de ne pas être à l'aise avec certains examens mais le souhait de me débarrasser du problème prenait le dessus et j'acceptais de les subir bon gré, mal gré.
      Aujourd'hui, je pense que de ce côté-là, les choses ont changé: il faut assurer exams et soins certes mais surtout expliquer et rassurer pour éviter tout état de stress. Les personnes âgées et les enfants ont une certaine fragilité qu'il convient de ne pas aggraver. Très préjudiciable pour certaines personnes, allant même jusqu'au malaise !!
      Le père de la médecine, Hippocrate, ne disait-il pas que pour soigner un mal , il fallait tenir compte à la fois de la maladie et de l'avis de la personne malade. Excellente philosophie.
      En revanche , ma maman ne "vantait" pas auprès de notre entourage mes réactions. Bien que ma résistance à supporter tout cela en dépit de mon physique malingre et filiforme forçait l'étonnement des médecins. Elle considérait toutes ces réactions du domaine de la sphère privée.
      Autre mœurs, autres temps... Mac-Miche

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    9. Il me semble que, jusque dans les années 1980, on a eu une approche "c'est pour ton bien" des enfants, assez autoritaire, mettant de côté leurs sentiments et leur pudeur. Ne pas oublier non plus que le martinet était encore assez courant dans les foyers au début des années 1980. Donc, comme vous dites, "on ne nous demandait pas notre avis".

      Tenez, un bon exemple est dans le film La Baule les Pins. Deux petite filles, dont une pré-ado, sont confiées à la "bonne" pour un séjour à la mer, avec notamment comme consigne maternelle... qu'elles doivent recevoir un suppo de glycérine tous les soirs. Quand une des filles se rend compte que, malgré les vacances, elles n'échappent pas à ce régime, et objecte qu'elle est allée à la selle le matin, la "bonne" lui dit d'un ton sans réplique que "c'est deux fois par jour".

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    10. Vous faites bien, cher Monsieur Pécan et Mac-Miche de sortir ce côté de non respect de la pudeur des enfants. Idem me semble important d'informer un enfant en long et en large ce qui va lui arriver pendant un examen. Toutefois il existe toujours ce « type de docteur » jovial et imbu de sa personne qui règne en dieu absolu dans son cabinet. Mon homme est très méfiant envers les docteurs. Il prend toujours le temps d’accompagner notre petite quand besoin y est en tenant parfois face au docteur pour vraiment faire de tour de ce qui est nécessaire à faire et ce qui ne l'est pas. Notre petite se sent en parfaite sécurité en présence de son papa qui n'hésite pas de lui expliquer devant le docteur ce qui va lui arriver...

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    11. Ah moi c'était une dame. Pas imbue de sa personne mais en gros la conversation était entre ma maman et elle et je n'étais pas directement informé (le toucher rectal surprise est le meilleur exemple: elle s'était écartée pour parler avec maman et tout ce que j'ai entendu c'est une demande à la fin pour de la vaseline).

      C'est ce que je reprocherais aux adultes de mon entourage d'enfance: des gens qui parlaient de moi entre eux devant moi un peu comme si je n'avais pas d'opinion à avoir sur la question.

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    12. Par contre, pour le martinet "assez courant dans les foyers dans les années 1980", je m'inscris en faux. Dans les années 1880, éventuellement, mais un siècle plus tard, non, c'est terminé.
      Déjà entre 1898 (première loi sanctionnant les violences faites aux enfants) et 1914, les défenseurs du châtiment corporel ne sont plus majoritaires - et se basent sur des principes aristotéliciens de type "ça remet à plat les humeurs", et ça fait déjà rire.
      J'ai grandi dans les années 80, et j'entendais parler de gifles, parfois de claque sur les fesses, mais jamais de fessées comme nous on se l'imagine, avec le rituel du déculottage et la position sur les genoux, pourtant je pense qu'avec ma curiosité pour le sujet j'en aurais entendu parler (le seul cas de châtiments corporels dont j'ai eu connaissance, c'était une gamine battue par ses parents qui a fini par leur être retirée). Ma mère était vigoureusement anti-châtiments corporels, comme sa propre mère. Ce qui n'empêche pas les débordements, comme de tout miser sur la violence psychologique. Ma mère a reproduit inconsciemment ce que sa mère avait fait sur elle et ses frères (mais ma mère a ceci de fascinant qu'elle n'a jamais rien fait pour guérir la moindre blessure psychologique: à soixante ans passés, elle souffre encore d'événements qui se sont produits il y a plus de cinquante ans. C'est dingue).
      Ceci pour dire que si déjà avant 1914 une partie des parents se disait que la fessée c'était bof, ça rend difficile de croire qu'après 1945, le martinet était dans tous les foyers: entre les récits fantasmés d'une période qu'on a pas vécue et à laquelle on pense qu'on peut lui faire dire n'importe quoi, et la réalité, y a une marge.


      Pour revenir à l'épisode du toucher rectal, Pecan (je ne parle pas du fait de parler d'un enfant devant lui comme s'il n'était pas là, que je trouve à proscrire également), je me demande si la docteur, ou même votre maman, n'ont pas cru bien faire, en se disant que si vous n'étiez pas prévenu, il y avait moins de risque de vous stresser et de générer une certaine crispation.

      Constance

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    13. Constance -

      Je suis né au début des années 1970 donc je n'étais plus enfant dans les années 1980 que vous avez connues. Je dois avoir environ 15 ans de plus que vous.

      Je vous accorde que je n'ai jamais subi le martinet et que je n'en ai entendu parler que par ouï-dire et par les menaces de ma mère. Je pense également que cet instrument était déjà à l'époque très passé de mode.

      Il n'en reste pas moins qu'il n'était, à mon avis, pas si rare que cela.

      Ainsi, en 1981, Christine Ockrent présente un reportage sur la fessée et le martinet comme pratiques contestées, où l'on mentionne la vente de martinets dans les bazars:
      https://www.youtube.com/watch?v=B6EFHm1FRk8

      Sans aller jusqu'en 1880, vous trouverez des mentions de l'usage du martinet sans la moindre critique ou contestation aussi bien chez Marcel Pagnol (donc vers 1910) que chez Hergé (exploits de Quick et Flupke).

      Dans les années 1980-90, les Inconnus font un sketch sur le "martifouette" - preuve que le souvenir du martinet est encore dans les esprits. Et on voyait des martinets en vente libre en grande surface (au rayon animaux, je vous l'accorde) jusque fin des années 1990.

      Quant aux fessées déculottées: ma maman, quand elle était pressée, se contentait comme vous dites de quelques claques sur les fesses. Par contre, quand elle avait disons une colère un peu "mûrie" et du temps devant elle, elle nous tractait jusque dans une chambre (jamais connu les fessées devant les copains ou les frères et sœurs) et baissait la culotte.

      Dans les rumeurs entendues, j'ai eu mention de gamins dont les parents leurs mettaient parfois la fessée aux orties, cul nu bien sûr. Il s'agissait d'une famille "à problèmes" (alcoolisme etc.) et je ne suis pas sûr que les enfants ne leur aient pas été retirés à un moment.

      Pour le toucher rectal surprise, je pense aussi qu'il s'agissait d'une volonté de "bien faire" en évitant toute angoisse.

      Je pense qu'il y a eu une évolution quant à l'autorité parentale dans la société française suite à Mai 1968, mais que ça a mis du temps à décanter. Mes parents étaient "d'avant", si vous voyez ce que je veux dire... et ma mère, qui devait gérer la famille seule très souvent (père souvent en déplacement ou horaire décalé) ne voulait pas se retrouver débordée.

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    14. Je ne saurais trancher sur l'emploi du martinet en France dans les années 80. je n'y était pas. Par contre j'ai vu ce charmant objet dans bien de ménages à la campagne à la fin des années 90 (grand sud-ouest et centre de la France), fièrement exhibé et il semblait servir à ce que l'on imagine ou du moins pour menacer. Bon, je n'ai pas demandé des détails. On en trouvait couramment aussi dans les supermarchés du coin et je doute que le rayon servait uniquement pour des « pervers de mon genre » qui venaient pour s’approvisionner.

      Concernant l'Allemagne il y a avait un regain du châtiment corporel après la guerre. Il existe une étude récente qui parle de la «  génération battu » (Die geprügelte Generation). Je n'ai pas lu ce livre, mais j'ai entendu dire qu'il parle essentiellement des parents agissant dans l’affect. Toutefois la « discipline méthodique » aussi à bel et bien existé selon des témoignages crédibles de mon homme et d'autres personnes de son âge. On trouve même une études sociologique du début des années 60 sur la
      fessée comme punition
      C'est au début des années 70 que disparaissait cette méthode éducative. Toutefois sans le cautionner, loin de moi de jeter une pierre sur les parents de cette époque qui croient bien faire. Personnellement j'ai vu la violence psychologique des « bien-pensants » (et farouches adversaires de la fessée ceci dit) des années 70 dans mon entourage, dans les écoles, un peu partout. Selon moi un mal était remplacé par un autre...

      Quant au toucher rectal je trouve particulièrement important de prévenir un enfant à ce qui va lui arriver. Une pénétration forcée s'apparente facilement au niveau du psychisme à un … viol.

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    15. C'est amusant à quelle vitesse les mentalités peuvent parfois évoluer. Mes parents ont connu l'époque où la contraception était fortement réglementée (la "pilule" n'a été autorisée qu'en 1967 et encore avec des conditions strictes de délivrance, il n'y avait pas de publicité, difficile de trouver des préservatifs...), puis il y a eu les années 1970 et la "libération sexuelle".

      En 1981, quand Christine Ockrent passait son reportage sur les martinets, la peine de mort était encore très populaire en France et venait d'être abolie, ou était sur le point de l'être, sous les huées de l'opposition. 10 ans après, il me semble qu'aucun des grands partis, hors quelques dingues, ne parlait de la rétablir.

      Un autre exemple: les homosexuels. Pour mes grands parents, un homosexuel, c'était la Cage aux Folles ou Jacques Chazot. Mon grand-père pensait qu'un jeune aux cheveux longs devait "en être"...

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    16. Je pensais personnellement que la fessée était totalement passée de mode dans les années 2010. Et puis j'ai entendu parler de cette députée, Edwige Antier, qui voulait proposer une loi pour l'interdire... et surtout des réactions pas toutes positives, loin de là, qu'elle a suscitées. Preuve qu'il y a des gens qui l'emploient et qui n'ont pas envie qu'on le leur interdise.

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    17. Une autre chose qui m'avait surpris en discutant avec ma compagne c'était l'usage des lavements par ma belle-mère. Je pensais que c'était quelque chose du passé, j'associais cela au XVIIe ou XVIIIe siècle.

      Et puis je me suis rendu compte que *tous les drugstores* (et ce encore dans les années 2010!), vendaient les kits à lavement (au rayon hygiène féminine, car ils servent aussi à la douche vaginale), sans parler des rangées de lavements jetables au rayon laxatifs. J'ai aussi vu des poires à lavement.

      Quand vous parlez à un jeune américain de "douche bag", il comprend "un connard", mais ce terme vient de ces kits à lavement / douche vaginale en vente partout! Là encore, question de génération...

      J'ai fait des recherches et suis tombé sur une étude sociologique américaine fin des années 1970 sur les soins "familiaux" aux enfants, où il s'avérait qu'une proportion non négligeable des foyers (était-ce 20%? mais avec une forte variabilité suivant les milieux, si je me rappelle bien) en utilisaient un.

      Certes ce n'était pas la majorité des familles, mais ce n'était pas non plus rare!

      C'était aussi une époque où les femmes se faisaient des douches vaginales, pratique largement dénoncée de nos jours mais qui à l'époque faisait l'objet de publicités.

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    18. Bonjour à vous tous-toutes,


      Décidément , ce martinet a sacrément marqué nos esprits même s'il na pas été fait usage à notre encontre ou à celle de nos frères, sœurs, cousins, cousines. Je n'oserais dire qu'il reste un "pilier de l'éducation" mais il reste dans l'ombre. De punition et chatiment corporel à maltraitance domestique, il n'y a qu'un pas. Ce pas peut être franchi si l'un des deux parents ou tuteurs perd le contrôle de la situation pour diverses raisons (dépression, alcoolisme, excès de colère, mauvaises conditions de vie ) et là survient le danger pour les enfants. C'est certainement ce qui a peut-être motivé le vote de la charte des Droits de l'Enfant en 1989.
      Mes parents font partie de la "vieille génération-fessée" et cette punition était admise "dans la limite du raisonnable".
      Comment un parent doit réagir face à l'excès de violence de l'un de ses enfants ? Par une fessée ? Une discussion ? ! Un défi du style : "T'es pas cap' ? Soit le jeune persiste soit il laisse tomber par lâcheté. Difficile comme solution. Quelle alternative pour les parents ? Vaste sujet... Mac-Miche.

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    19. Bonjour Isabelle,

      Je suis bien d'accord avec vous. Et le "vice" dans un couple pourrait vite en devenir "le sel" dans une vie commune. On peut y ajouter un soupçon d'érotisme, un zeste d'insolence, une pincée de surprise et tout cela ferait un excellent potage à déguster.. à deux !
      Excellente recette pour un dîner aux chandelles en amoureux !
      La Saint-Valentin s'approche.... Alors bon appétit ! Mac-Miche.

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    20. Enfin pour répondre à Constance sur le "rituel du déculottage et la position sur les genoux":

      Moi aussi j'ai de forts doutes quand je lis des témoignages où la prends le temps de tancer l'enfant, de le déculotter, de l'installer sur les genoux, etc. Tout simplement parce que, quand on est femme au foyer avec plusieurs enfants à gérer (ma maman avait un petit travail d'appoint et s'occupait de presque tout à la maison), on n'a pas que cela à faire.

      Donc moi ce qui m'arrivait, c'était plutôt du genre: ma maman m'envoyait ou me tirait dans la chambre des parents, je devais me déculotter fissa (inutile d'aggraver mon cas) ou elle me baissait mon pyjama, elle s'asseyait sur le lit en me basculant sur ses genoux (pas la jolie position sur une chaise comme on voit dans les vidéos) et je recevais ma fessée. Pas de "rituel", plutôt quelque chose d'expédié. Et il n'y avait certainement pas le temps de se lancer dans de grands discours ou des mises en scènes compliquées.

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    21. Juste un point: dans toute la biographie de Pagnol, il ne mentionne qu'une seule fois le martinet, et ce n'est pas lui qui le reçoit, c'est son petit frère. Il y a bien sûr le personnage de Lagneau, qui reçoit des fessées de coups de canne, mais c'est présenté comme un traitement marginal, et le père de Lagneau comme une espèce de tortionnaire. Sur quatre volumes, ça ne fait pas beaucoup...
      A ma plus grande déception d'ailleurs, quand j'étais petite je lisais ce genre de biographies à la recherche de détails croustillants, et j'en trouvais pas des pelletées. Pareil quand j'ai lu Le Cheval d'Orgueil: une demi page sur les châtiments corporels - et là encore, les fessées ne concernent que "certains", parfois avec des orties mais c'est encore plus rare - avec mention des gamins s'asseyant les fesses nues sur les marches devant la porte pour que ça brûle moins (ça, j'admets, ça a satisfait mon sadisme). Une demi page sur un gros livre, c'est pas lourd.

      Constance

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    22. Tout à fait, c'est son petit frère qui le reçoit pour avoir joué un mauvais tour à sa petite sœur. La raison pour laquelle je rappelle cette affaire est qu'il le dit tout à fait naturellement, sans sembler porter un jugement négatif: le petit frère a fait une grosse bêtise et reçoit donc le martinet, on n'en fait pas toute une affaire.

      Ce que cela implique aussi, c'est que sa maman gardait non seulement un martinet à la maison, mais l'amenait à la maison de campagne (ou en gardait un deuxième là-bas). Ça indique une certaine suite dans les idées... ça laisse entendre que ce n'était pas un objet qui servait exceptionnellement!

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    23. Pour monsieur Pécan,

      je n'ai jamais entendu parler du lavement en Allemagne autre comme une pratique de certaines disons « bobos » qui l'appliquent pour leur « bien-être ». L'aspect médical, je l'ai trouvé plus tard dans les livres. Je pense donc que cette pratique à été oublié pendant longtemps. Mes parents étant conscients d'un certain aspect traumatisant de la prise rectale de température, ainsi que des suppos m'ont donc épargné ce genre d'actes. Je pense surtout étant bien branchés tous les deux niveaux de la chair, il connaissaient les éventuels risques sur la libido...

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    24. Pour monsieur Mac-Miche

      « Comment un parent doit réagir face à l'excès de violence de l'un de ses enfants ? »

      Il me semble que la violence enfantin soit très rare. Par contre ce n'est pas le cas des colères et là, le mieux c'est de s'armer de la patience. Pour ma part... je laisse faire mon homme. Il ne manque pas de patience qui selon lui est indispensable pour construire du solide et préparer l'enfant à quitter l'état de dépendance envers ses parents. Il est vrai cela paye à la longue. Notre petite à presque 6 ans est parfaitement indépendante que ce soit le bain, lavage de cheveux, choisir une tenue pour l'école, s'habiller. Elle sait même préparer son petit déjeuner. Voila qui n'exclue pas qu'elle aime bien jouer encore à la petite qui se fait bichonner. Ceci dit parfois la petite abuse....

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    25. Isabelle, il me semble que les suppos et la prise de température rectale c'était le standard en France à l'époque (années 1970).

      Comme je vous dit, à l'hôpital on m'a détrompé à ce sujet (je croyais, après avoir vu des BD plus pudiques, style Tintin ou Disney, qu'on y mettait le thermomètre dans la bouche). Bien plus tard j'ai vu une BD des Bidochons où l'infirmière passe distribuer des thermomètres (à des adultes) en disant à peu près "c'est l'heure d'enfiler les anneaux"!

      Quant aux suppos, les ordonnances des médecins n'en manquaient pas.

      Si je devais reprocher quelque chose à ma mère sur ces sujets, c'est d'avoir continué de me mettre les suppos assez tard (avec tout ce qui allait avec: envoi à la selle, protège-slip etc.) alors qu'elle me laissait me débrouiller avec le thermomètre. Je ne pense pas avoir eu d'explication pourquoi sur ce point elle ne me laissait pas d'indépendance.

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    26. Je n'ai pas de connaissance sur le milieu hospitalier en Allemagne pendant mon enfance, Monsieur Pécan. Mais il me semble que cela se passait comme en France. J'entends bien vos questionnements sur votre mère. Ils me paraissent saines et justifiés. Il en est un peu de même pour mon homme envers la sienne mère. Le seul moyen pour avoir des explications me semble de vous adresser à votre mère, de lui poser vos questions. Je pense que ce contexte est assez semblable pour la plupart de personnes ayant eu une éducation dans la « direction de nos sujets » pour choisir une formulation prudente. De toute façon vos approches dénotent agréablement de visions enthousiasmés du vécu de l'enfance que l'on trouve ci et là. Ce qui me semble intéressant et inquiétant surtout c'est un tel revirement d'un traumatisme...

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    27. Je crains de ne pouvoir aborder ce sujet avec elle...

      C'est une dame qui a des qualités, mais malheureusement est de caractère opiniâtre: tout ce qu'elle fait est bien, et aussi qui malheureusement a tendance à vouloir tout contrôler. Il faut dire aussi que mon père, qui lui laissait gérer toute "l'intendance" domestique, n'aidait pas à limiter cette tendance.

      Je pense que j'obtiendrais une réponse comme "je ne pouvais pas te faire confiance" avec évocation de je ne sais quelle bêtise que j'aurais commise à l´époque (il faut dire que, peut-être en réaction, j'ai parfois fait des choses bizarres, comme la période où je faisais semblant de me laver ou encore cette tentative de chauffage du thermomètre), suivi de "et puis si tu pensais que tu pouvais le faire tu n'avais qu'à demander".

      Je n'ai pas d'explication à fournir quant au fait que certains actes que je trouvais gênants ou humiliants lors de l'enfance aient pu par la suite (disons à partir de 15-16 ans) prendre un caractère attrayant.

      Songez cependant qu'à l'adolescence se produit tout un revirement. Enfant, on m'avait éduqué dans l'idée que le zizi et les fesses étaient des endroits sales, que l'on ne touchait que pour les laver ou nettoyer, ce qu'il fallait d'ailleurs faire scrupuleusement. Les garçons fréquentaient surtout les garçons, les filles les filles. Les hormones aidant, on se retrouve à vouloir fréquenter les filles, à vouloir leur mettre la main aux fesses, à vouloir explorer ce lieu mystérieux entre les cuisses, à vouloir leur mettre le zizi dans la main voire ailleurs.. Ce qui était "sale" devient alors fort attractif.

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    28. Je sais que vous n'aimez pas trop la psychanalyse, Monsieur Pécan, mais je trouve qu'elle livre quand même pas mal de réponses. Partant du principe qu'à la puberté s'installe la primauté de la génitalité sur les pulsions partielles et « leurs effets secondaires » comme le dégoût, les idées du propre/sale. Alors les inhibitions s’effondrent. Certes il y a certaines névrose qui empêchent la génitalité de s'installer correctement, mais bon ce n'est pas notre sujet.

      Ajoutons à ce ceci que les pulsions partielles peuvent être de belles sources de plaisir. Pensons au baiser, la pulsion partielle la plus admise. Penons aux bisous intimes, à la fellation. Quand à l'érotisation rectale pas besoin de faire un dessin non plus. Difficile d'échapper à une connotation voluptueuse lors d'une prise de température rectale, de l'introduction d'un suppo, voire d'un lavement. Puis notons aussi que la sodomie de nos jours fait quand même partie de la vie conjugale de bien de couples. Voila pour dire qu'il est peu étonnant que l'enfant pendant les actes médicaux découvre des sensations induites par autrui qu'il ne soupçonnait pas. Voila qui débouche sur la question du rôle de l'autre dans le mécanisme du plaisir/déplaisir physique. Le mécanisme est assez semblable pour la fessée. Seulement contrairement à l'adulte, enfant devant ces sensations ne sait pas ce qui lui arrive et cela peut créer un traumatisme. De plus sa « sexualité » reste en suspend, dans un état d'excitation, car il faut la puberté pour arriver à un décharge et détente physique. Il en va de soi que l'enfant forcé de subir les actes médicaux se sente humilié, car ces choses se passent contre sa volonté. Imaginons cela au niveau d'adulte qui lui possède toute une législation qui traite les actes contre sa volonté.
      Ayant un enfant de 5 ans bien éveillé je me rend compte de le grande lucidité nos petits devant le monde des adultes.

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  14. Bonjour Mr Pécan,

    Ah, les infirmières ! Quels merveilleux anges de guérison... toujours sanglées dans leurs blouses immaculées. A la fois maternisantes et pragmatiques. Que seraient les établissements de santé sans leur irremplaçables dévouement. Je suis toujours admiratif (mais pas naïf )
    de cette profession qui sied si bien aux Femmes.
    (Mais... heum... je m'égare une fois de plus, Isabelle, dans mes digressions. Sorry ! ) Bon WE . Mac-Miche.

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  15. Je suis toujours épatée de l'emprise des infirmières sur l'imaginaire/fantasmatique de certains messieurs, cher Monsieur Mac-Miche. Je vois l'effet sur mon homme quand je le surprend avec une tenue d'infirmière très sexy, provenant d'un magasin de farces et attrapes. Rien que de me voir en blouse très courte avec le chichi dans les chevaux lui donne des élans pas possibles...

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    1. Personnellement c'est plutôt les doctoresses. Enfant et adolescent j'ai eu plusieurs femmes comme médecins généralistes. À la visite médicale militaire je suis tombé sur une dame.

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    2. Bonjour Isabelle,


      Votre compagnon est bien chanceux de pouvoir compter sur vous pour veiller sur son bien-être tant corporel que fantasmatique... Heureux homme !!! Rires.
      Le fantasme de l'infirmière vient peut-être d'un transfert sur une personne extérieure à l'entourage familial proche d'une personnalité qui use de ses qualité de femme (réconfort, soin, attention) qui nous replonge même à l'âge adulte dans le contexte maternel.
      Dans le monde médical, le médecin représente la figure paternelle : celle qui décide, qui ordonne, qui tranche d'une façon impartiale et à son opposé, la figure "maternisante" de l'infirmière qui rassure, qui soigne et qui veille au confort du malade.
      Dans un autre registre , on peut parler du fantasme de l'institutrice: elle dispense la connaissance à ses élèves tout en faisant preuve de sévérité pour ramener le calme dans sa classe. Elle gronde et en même temps elle récompense (je me souviens des "Bons Points" que mes institutrices nous donnaient selon notre comportement en classe à l'école primaire jusqu'à la fin des années 1970). C'était un autre temps (révolu, certes mais peinard.)
      Dans ces deux cas, leur profession flatte les qualités premières , majoritairement, chez bien des femmes: soigner , rassurer tout en restant pragmatique et à l'écoute de son petit monde.
      Bonne journée. Mac-Miche

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    3. Le fantasme de l'institutrice me semble assez présent chez pas mal de messieurs. Je pense que cela coïncide avec la formation ou la prise du conscience du fantasme de la fessée. Au point d'avoir eu parfois envie pour le carnaval de me déguiser en maîtresse d'école avec une baguette en main. Rire. Mais figurez vous que les bon points existent encore de nos jours dans le privée.

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    4. Bonjour Isabelle,

      Vous feriez , j'imagine, si vous permettez, une ravissante mais non moins sévère (?) maitresse d'école dans un tailleur jupe à la coupe stricte... Rires.
      Institutrice/Infirmière : magnifique parallèle fantasmatique pour un homme sensible à la DD inversée.
      Imaginons la séance : deux bonnes copines aux fantasmes de DD inversée et désireuses d'inculquer les bonnes manières à leurs compagnons respectifs. Sanglées dans leurs "uniformes de travail", officiant pour l'une avec lunette d'écaille et baguette souple, et pour l'autre, blouse immaculée et stéthoscope, Toutes deux coiffées d'un chignon serré... Et ces dames ne s'ennuieraient pas: "Leçons non sues ??? -Panpan cucul, 'Moiselle" ! - Hoou ! Fayot !"
      Ensuite, les bons soins cutanés de sa bonne copine...
      De quoi nous redonner le goût des bancs d'école...
      Quel beau programme, non ?
      Bon Dimanche. Mac-Miche.

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    5. Charmante idée cher Monsieur Mac-Miche et tout à fait réalisable pour le carnaval niveau costumes (hors chignon pour moi !). Je n'aurais aucun mal pour trouver une copine qui aimerait tenir la baguette. Par contre niveau fessée mon homme ne sera pas d'accord, idem pour les compagnons de mes copines. Je pense que le fantasme du monsieur aimant la discipline domestique relève des secrets les mieux gardés. Nous sommes encore très loin d'une sortie du placard de ce genre de préférences... inoffensives et bon enfant ceci dit... donc raison de plus de continuer mon blog !

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    6. Bonjour Isabelle,

      C'est juste. Et je pense que votre irremplaçable Blog a encore quelques beaux jours devant lui pour creuser et mettre à jour ce désir présent mais inavoué d'une DD inversée "mixte" ou "sens unique" (F/M) encore en sommeil chez la plupart d'hommes célibataires ou en couple.
      Difficile en effet pour certains d'entre eux de franchir ce pas et, dirais-je, "déclarer sa flamme un peu particulière" à sa compagne.
      Notre fierté masculine nous retient. Mais la confiance mutuelle au sein d'un couple , c'est aussi confier et dévoiler au grand jour, des désirs cachés des années durant. C'est du moins mon avis...
      En cela , vous êtes en quelque sorte une pionnière dans votre domaine et cela vous honore. Cela vous parait peut-être excessif mais c'est sincère. Mac-Miche

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    7. Cher Mac-Miche pour ma part j'ai attendu d'avoir un certain âge pour trouver une femme compatible avec mon.. besoin de soins et de punition. J'ai bien tenté de faire "passer des signaux" à des petites amies mais ça n'a pas marché et je ne voulais pas passer pour un dingue.

      Peut-être qu'un bon test est de lire Rousseau et de voir si les yeux de la dame s'éclairent?

      La vogue des 50 Nuances de Gris ne doit pas nous tromper: si cela popularise une certaine vision du SM, ça n'aide pas ceux qui ne se reconnaissent pas dans ce genre de relations mais veulent, comme dit Isabelle, quelques punitions bon enfant!

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    8. On peut bien évidement cher Monsieur Mac-Miche présenter la discipline domestique sur un blog de manière distrayante, « spectaculaire » ou caricaturale comme cela se fait souvent. Pour ma part aussi je pioche de temps en temps dans ces registres. Toutefois sans aborder ou oser aborder sérieusement le sujet ou en présentant le fantasme comme une forme ludique de se distraire entre adultes on risque de passer à côté de la réalité de ce fantasme. Et aussi à côté des personnes chérissant ce fantasme. Car ceux qui rêvent d'une relation de discipline domestique savent très bien que la dénomination jeu ne comble que le « fantasmatiquement correct » sans livrer réponse à ce qui trouve au fond de la personne. Par conséquence il me semble important de déculpabiliser le fantasme tel qu'il se présente.

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    9. Pour Monsieur Pécan

      Je pense que le passage par le détour des 50 nuances a toujours été un chemin de commodité. N'osant pas afficher mon goût pour la discipline bon enfant, j'ai eu quelques expériences sur le terrain du S/m sans toutefois y trouver mon bonheur. Ceci dit,,n'étant pas vraiment impliquée je fus vite démasquée comme mauvaise soumise...

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  16. Ah, je n'ai pas pensé à cette distinction au niveau du fantasme!

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    1. Par curiosité, parce que j'avais tendance à penser que tous les hommes fonctionnaient pareil (oui, j'avais connu aucun homme, donc j'avais des excuses), j'ai parlé du fantasme de la "petite infirmière sexy" avec Simon.
      Réponse sans appel: "mais comment tu veux que je trouve ça sexy, si je vois une infirmière, c'est que je suis malade. Et être malade, ça n'a rien d'excitant!". A côté de ça, tout ce qui est soins quand il est grippé (lui mettre du baume au camphre sur la poitrine, le mettre au lit tôt avec une tisane, etc.), ça le perturbe. Mais je pense qu'il ne voit pas une infirmière en moi dans ces cas là, plutôt une sorte de gouvernante... Ou même carrément de maman bis.
      Comme j'ai un fort côté "maman poule" (c'est pas mes élèves qui me contrediront), je m'en accommode :)

      Constance

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    2. J'approuve ce que dit Simon, même si mes souvenirs d'hôpitaux datent. Vous ne vous sentez pas bien et des dames, pas toujours les mêmes (ça tourne), passent dans votre chambre pour vous nettoyer une plaie (pas franchement agréable) ou vous intimer l'ordre de vous mettre un thermomètre dans le derrière (je parle de ce qui se passait il y a plus de 30 ans, de nos jours elles braquent un machin infrarouge sur le front me semble-t-il). Cela ne donne pas l'occasion d'établir une relation. En revanche une "gouvernante", une sorte de maman-bis (mais sans les implications incestueuses de la vraie maman), que l'on voit sur le long cours et qui prend le temps de s'occuper du patient, c'est différent...

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  17. Pour Constance

    Voyons, un fantasme résiste rarement à l'épreuve de la réalité. Notre infirmière sexy conviennent bien aux malades imaginaires, à la prévention d’éventuelles maladies ou encore au soins de bien-être. Puis par son statut elle se dote d'une certaine autorité qui impose le traitement que le monsieur refuse. Par exemple quand je décide que mon homme aura besoin d'un suppo pour se détendre, crois moi, je ne lâche pas prise. Il a intérêt à se mettre en position. Rire. Après tout j'ai passé un long moment pour me pomponner et pour enfiler ma tenue d'infirmière. Certes mes soins le perturbent souvent un peu... beaucoup, mais disons quand un monsieur montre des signes de perturbation, il est parfois utile de creuser un peu pour tomber sur un joli souterrain fantasmatique. A ta place je garderai la maman pour les écoliers, mais hors de question d'être maman à la maison...

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    1. C'est vrai que chez nous, si madame a décidé que j'ai l'air barbouillé, fiévreux ou irrité de la gorge, ou que je devrais être "purgé", il n'y a guère à parlementer, je finis les fesses en l'air. ;-) De même que si elle a décidé que mon comportement mérite ajustement!

      Mais pour moi c'est plus "gouvernante" (quelqu'un qui prendrait soin de moi régulièrement) qu'"infirmière" (personnel changeant).

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    2. Et dire que certaines personnes imaginent soumises les dames enclines à la discipline domestique. Rire. Quant à la préférence fantasmatique je crois que mon homme opterais facilement pour la soubrette dévouée! L'idée d'une gouvernante lui rappellerai trop l'éducation stricte qu'il a reçue.

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  18. Pour Monsieur Pécan,

    évidement une infirmière dans un hospital effectue un dur travail au service des malades.Là nous sommes loin d'une image glamour et sexy. Mais disons en cas de légère grippe, une infirmière sexy à la maison peut accomplir un miracle. Il me semble qu'une libido masculine bien stimulée, fait parfois oublier certains bobos...

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    1. Ça c'est une méthode que madame applique chez nous pour me faire dormir quand j'ai du mal à dormir en étant fatigué ou malade... pour parler crûment, elle me chevauche. Si je suis trop fatigué pour maintenir la rigidité nécessaire, elle pratique une action bucco-manuelle.

      Notez que ça fonctionne aussi dans l'autre sens: comme plaisante madame, le "somnifère naturel" se reçoit en écartant les cuisses!

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    2. Bonjour Isabelle,

      "Une image glamour et sexy". Votre expression m'a fait immédiatement penser aux vieux "cartoons" américains signés Tex Avery avec des infirmières glamour et sexy aux prises avec un Loup aux yeux exorbités et à la langue pendante au regard de leurs formes affriolantes !!! Rires.
      De même, jeudi dernier, il repassait le film intitulé "Pearl Harbor" (s/la TNT) avec quelques belles infirmières très glamour qui faisaient oublier pendant quelques longues minutes par leur idylle passionnées les horreurs de cette guerre. Un peu de romantisme dans un monde de brutes... Mac-Miche

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    3. Oui moi aussi cela m'évoque les pin-ups des années 1940 et 50, ou encore les séries comme Mad Men.

      (Ne pas oublier que c'était associé à une intense misogynie, la femme devant être à la fois sexy mais chaste...)

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    4. Si je me souviens bien Pearl Habor c'est ce magnifique film avec de belles dames en uniformes militaires. Certes je n'ai pas de vocation de « guerrière pour une cause » peu importe sa nature, mais j'ai toujours eu un faible pour la discipline militaire et (un peu comme Forest Gump) je pense que j'aurais eu aucun mal pour m’adapter à une telle structure. Notons que mon chéri adore me faire parader sur les musique militaires et je trouve qu'il sait s'y prendre à la merveille pour commander son petit bataillon... en uniforme très sexy, cela va de soi. J'ai un texte quelque par à ce sujet !

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    5. Pour Monsieur Pécan

      Je trouve qu'il y a eu dans les années 70 une grande intimidation envers les dames pour les culpabiliser de tenues sexy. Certes l'égalité est une chose primordiale, mais sans le « vice » la vie serait tellement triste...

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    6. Je ne sais pas, j'étais trop petit pour m'intéresser à ce genre de choses... Il me semble que les dames de la génération de ma maman hésitaient encore dans les années 1980 entre une apparence "bourgeoise traditionnelle" (jupe etc.) et quelque chose de plus pratique (pantalon).

      En tout cas, les looks pomponnés comme l'on voit dans les années 1950-60 étaient vraiment passés de mode!

      C'est également vrai pour les jeunes hommes. Je me rappelle de reportages sur des étudiants de grande école dans les années 1960: étudiants en costume-cravate, coiffure à la raie, diction soignée... impensable dans les années 1990!

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    7. Pour ma part j'ai vécu les conséquence. Parler de bas ou de porte-jarretelles était malfamé quand j'étais jeune ado. Quand j'ai voulu des cuissardes, mes parents n'étaient pas chaudes et il fallait les acheter... en France. Puis j'ai eu pas mal de réflexions par les princes charmants à ce sujet dont un me demandant si je les gardais au lit...

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  19. Pour en revenir à la vidéo originale et aux remarques d'Isabelle:
    - chez nous aussi nous utilisons la brosse, enfin surtout madame: c'est l'instrument de correction maternelle qu'elle n'a pas subi mais dont elle a entendu parler dans son entourage, elle trouve que ça succède bien à la main pour une fessée sur les genoux
    - en cas de fessée pour "comportement énervé", la prise de température rectale est très fréquente, pendant que le patient ou la patiente se fait expliquer en quoi son comportement était déplaisant; systématique en cas de plainte pour fatigue, mal de tête, mal de ventre etc. censé expliquer l'attitude; ceci d'une part pour ne pas risquer de passer à côté d'un vrai problème, d'autre part parce qu'on ne se sent vraiment pas fier cul nu sur les genoux, prêt à recevoir la fessée, et avec un thermomètre enfoncé

    Sinon la prise de température arrive dans des épisodes que Constance décrirait comme "maman poule" ou "papa poule". C'est un peu moins le cas maintenant qu'il y a les enfants dont il faut s'occuper, mais quand nous avions l'un des deux malades nous essayions de le dorloter: sieste, dodo tôt le soir, parfois tisane, effectivement, petits soins (jamais tenté le baume au camphre mais par exemple tisane au miel ou inhalateur)... et prises de température et autres soins.

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  20. Toujours pour la rubrique "les choses qui ont changé":

    Un jour, je devais avoir quelque chose comme huit-dix ans (?), ma maman m'a surpris le pénis dans la main en train de me donner du plaisir. Quelle crise ça a provoqué! J'ai eu droit à un interrogatoire pour savoir si ce n'était pas "quelqu'un" qui m'avait montré cela. Avec du recul, je pense qu'elle avait peur que j'aie été "initié" par un "pédéraste". Elle semblait extrêmement perturbée. En conclusion, elle ne m'a pas interdit cet acte mais (je ne me rappelle plus ses propos, ça devait être confus) me l'a fortement déconseillé et en tout cas je devais me cacher. Vous me direz, elle n'avait qu'à pas débouler sans frapper, mais...

    Quelques années plus tard, adolescent, même genre de scène, et encore de grands cris. Je n'ose penser à ce qui serait arrivé si j'avais eu un magazine coquin.

    Je ne pense pas que, de nos jours, beaucoup de parents agiraient ainsi, mais il me semble que ce n'était pas rare à l'époque.

    À l'âge adulte, j'ai entendu une fois ma mère faire des remarques dégoûtées et scandalisées sur le sexe oral... ("il lui embrasse le sexe!")

    Autre génération!

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  21. Pardonnez-moi Isabelle de squatter votre blog avec une rubrique "châtiments corporels au XXe siècle, mythes et réalités"! Mais ce qui suit peut intéresser Constance.

    Enfant et adolescent, j'ai entendu ma maman me mentionner le châtiment suivant: une enseignante (maîtresse d'école, ou peut-être plutôt une professeur de collège) faisait mettre les doigts d'une main de la punie en rassemblant les extrémités, puis tapait dessus avec une règle; et comme elle me disait, à l'époque les règles n'étaient pas en plastique!

    Ma mère, pourtant pas spécialement douillette et qui considérait normal de fesser les enfants turbulents, gardait un souvenir amer de cette punition, humiliante et douloureuse.

    J'ai d'abord pensé que cette enseignante (ou étaient-elles deux?) était un cas exceptionnel, une sadique (bien que je n'aie sans doute pas utilisé ce mot à l'époque, mais j'avais, au vu du comportement brutal de certains camarades, l'idée de gens qui prennent plaisir à faire du mal aux autres).

    Puis, plus tard, j'ai entendu une autre dame de la même génération (baby-boom) mentionner un épisode semblable.

    Puis, plus tard encore, j'ai entendu une dame née seconde moitié des années 1950 mentionner la même punition en faisant le même geste des doigts pour l'expliquer. Ça m'avait marqué, ce geste, de la part d'une personne qui me semblait dans l'esprit "moins vieille" que ma mère, surtout qu'elle semblait dire que "c'était comme ça à l'époque".

    Je suis pourtant prêt à parier que toutes les instructions officielles interdisaient les châtiments corporels, ou du moins celui-ci, qui semblait avoir laissé une forte impression. Je n'ai pourtant aucune raison du douter de ces trois témoignages, venant de femmes ayant grandi à différents endroits.

    On peut se demander pourquoi ces jeunes filles ont subi ce genre de châtiments (probablement) interdits. J'ai l'impression qu'à l'époque, cela ne se faisait pas trop, contrairement à aujourd'hui, pour les parents d'aller réclamer contre les enseignants (sans parler du fait que les parents auraient probablement pensé "bien fait elle n'avait qu'à pas faire la maligne"). J'ai ainsi entendu une dame née vers 1950 expliquer comment un des responsables d'une "colonie de vacances" avait les "mains baladeuses" sur les adolescentes, et que donc celles-ci évitaient de se retrouver seules avec lui. J'étais sidéré, j'ai demandé naïvement pourquoi elles ne s'étaient pas plaint. La dame a dit qu'à l'époque cela ne se faisait pas de faire un scandale pour cela. De nos jours, nul doute que ce monsieur se retrouverait en correctionnelle...

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  22. Toujours pour Constance -

    Il y a dix ans à peu près, j'étais chez une dame âgée dont j'écoutais distraitement la conversation. À un moment elle s'est mise à évoquer les enfants devenus grands de ses voisins. Pour je ne sais quelle raison elle a évoqué l'enfance de ceux-ci en mentionnant que Mme Duschmoll leur donnait la fessée déculottée. Visiblement, ce qui lui semblait abusif c'était le déculottage et non la fessée (elle disait qu'elle avait demandé à la voisine pourquoi elle baissait la culotte, celle-ci avait répondu que c'était plus efficace comme cela).

    Comme vous le pensez, il était hors de question de débarquer dans la conversation pour demander des précisions sur des gens que je connaissais à peine. Il me semble cependant que cela devait dater de la fin des années 1960 ou du début des années 1970.

    Plus récent -

    Dans les années 1980, il y a eu une chanson à succès dont le refrain était "vaisselle cassée, c'est la fessée, vaisselle cassée, panpan cucul". Je me rappelle l'avoir entendue... à la kermesse des écoles où j'accompagnais ma petite sœur.

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    1. Bonjour Mr Pécan,

      Je confirme tout à fait vos propos. Concernant ce genre de châtiment corporel, mon père qui est aujourd'hui octogénaire me disait qu'en classe (la communale) les instituteurs usaient des punitions corporelles pour les élèves paresseux ou turbulents et notamment les coups de règle sur le bout des doigts ou encore lever les élèves de leur chaises par les cheveux des tempes. Hyper-sadique !
      Dans un domaine plus soft, les devoirs à la maison n'existent plus officiellement depuis 1956 (?) mais l'usage les a maintenus. Difficile de se passer des habitudes, bonnes ou mauvaises.
      Ma maman fréquenta l'école religieuse et ces "saintes femmes" n'étaient pas spécialement enclins à une tolérance permanente et parfois elles usaient de punitions corporelles.
      A cette époque, seul comptait l'avis des parents et des adultes. Le droit le plus strict des enfants était d'obéir de faire ce qu'on leur demandait sans émettre d'avis personnel, les adultes arguant que "ce sont des enfants qui ne rendent pas compte de la réalité de la vie".
      D'où parfois ces excès d'autorité pouvant mettre en danger la vie des enfants. Mais on considérait cela comme "dans l'air du temps".
      Quant au refrain évoqué- vaisselle cassée..- il me semble qu'il est extrait d'une chanson de Pierre Perret (?). A vérifier. Mac-Miche

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    2. Je me souviens d'un texte psychanalytique de 1948, « Le chahut à l'école » de René Allendy qui n'est pas tendre avec les enseignants. Il cite donc comme punitions corporelles, toutefois exceptionnelles: des enfants attachés dans de positions malcommodes, coup de règles sur les ongles, agenouillement sur de cailloux ou sur un balais. S'ajoutent d'humiliations moraux de toute sorte. L'auteur essaye de conclure sur un sadisme par sentiment d’infériorité. Il en ressort de la discussions de l'article pendant la conférence que les analystes estiment que les châtiments corporelles sont beaucoup plus fréquentes qu'on ne le croit, même à Paris.

      Pour ma part, je ne compte plus les personnes d'un certain âge en France qui m'ont parlé des fessées de leur enfance ou de la présence du martinet à la maison. Toutefois, ce qui vous semble importer Monsieur Pécan, serait peut-être (je ne souhaite pas trop m'avancer) de pouvoir situer le comportement, les méthodes éducatives de votre mère dans toute objectivité dans le contexte de l'époque.

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    3. Pour Monsieur Mac-Miche,

      je pense comme vous qu'il existe un grand souterrain de non-dit concernant les châtiments envers les enfants. Et je pense surtout que les témoignages de l'ancienne génération sont véridiques. Mais c'est justement en prenant en compte et au sérieux ce que disent les enfants que les mœurs ont pu évoluer...

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  23. Toujours pour Constance qui évoquait 1880 -

    Nous avons vu que la mère de Pagnol gardait un martinet dans sa maison de campagne (ce qui sous-entend qu'elle prenait soin de l'amener à chaque déménagement ou qu'elle avait pris soin d'en acheter un deuxième, ce qui semble indiquer un usage non exceptionnel), et Pagnol semble trouver son usage normal quand son petit frère joue un trop mauvais tour. Le père de Pagnol, par rapport aux paysans qui les entourent dans ce village, fait pourtant partie d'une sorte d'élite lettrée (avec le maire et le curé) et a des idées républicaines avancées pour l'époque.

    Dans la Guerre des Boutons, sorti en 1912 et évoquant la vie des enfants de paysans dans un village franc-comtois de la même époque, c'est beaucoup plus violent. Les enfants ou adolescents se prennent des gifles, des coups de trique sur les fesses, etc. par leurs parents, et là encore l'auteur, instituteur, semble trouver ça dans les mœurs normales du temps et de l'époque. Lors de leurs guéguerres entre bandes rivales, ils reproduisent ces châtiments familiaux en s'infligeant des fessées déculottées à coup de triques. Le seul moment où l'on parle d'abus, c'est quand ils infligent à un "traître" des sévices nécessitant des soins... Et encore, quelle est la conclusion? Comme la famille de la victime pourrait réclamer des dommages, et donc qu'il pourrait y avoir une perte d'argent, les parents des garçons impliqués leur fichent des torgnoles "à grands coups de poings et de pieds, de souliers et de sabots, de martinets et de triques".

    Même si la partie "guerre" relève de la fiction, je pense que pour les aspects de la vie courante et des mentalités, Pergaud voulait donner une image de la vie dans les villages qu'il connaissait...

    Ça me laisse entendre que vers 1900, même si les intellectuels qui écrivent des traités sur l'éducation ne considèrent plus que les châtiments corporels soient utiles, leur usage est largement répandu dans la population non cultivée (la majorité) et même dans la population modestement cultivée.

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  24. Je doute que l'emploi de la fessée soit une question d'instruction. Il me semble difficile d'établir des statistiques là dessus. Personnellement, donc sans prétention que cela soit représentatif, j'ai entendu parler de la fessée dans tous les milieux. Je pense tout bêtement, si le martinet se vendait jusqu'à il y a quelques années et si la proposition d'Edwige Antier a soulevée des protestations, il y a des questions à se poser. Personnellement j'adopte la position de Karl Lagerfeld : « Je ne suis pas Français donc je ne suis pas là pour faire des commentaires. Je me limite à mon rôle de témoin"

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    1. Ah oui, je n'ai pas vraiment lu Pergaud, mais je me souviens d'avoir lu un livre où Pergaud servait de point de départ, surtout pour dire que ce monde où les adultes sont à peu près absents sauf quand c'est pour cogner, est devenu incompréhensible pour les gamins actuels (et c'est sans doute tant mieux). Disons que Pergaud est quand même assez extrême, mais je me demande si ce ne serait pas spécifique aux paysans. En tout cas, moi aussi je doute que ce soit une question d'instruction: en 1900 on est en pleine époque de l'école IIIe République en train de fabriquer la France et surtout des Français, et avant même Jules Ferry, l'alphabétisation est déjà largement faite. Je me demande si ce ne serait pas lié plutôt au fait que Pergaud décrit des paysans. On trouve aussi des châtiments corporels assez durs (mais pas fréquents) dans les souvenirs d'Ephraïm Grenadou. En revanche, on sait aussi qu'il y a eu beaucoup moins de violence dans la société ouvrière de la même époque. Ca ne veut pas dire que les enfants ne se prenaient pas de fessées ou de gifles occasionnellement, mais plutôt sous la forme d'un geste qui part spontanément (sans un rituel complexe), et sans que le gamin passe ensuite trois jours à récupérer. En tout cas, il semblerait (mais c'est aussi une impression spontanée, pas du tout le résultat d'une recherche) qu'il s'agirait plus du niveau d'urbanisation que d'instruction.
      Et là, si on prend en compte que le basculement se fait au début des années 1930, c'est assez cohérent.
      Ca me rappelle un paradoxe relevé dans un article sur la société anglaise (qui est très différente et clairement plus inégalitaire): là, les châtiments durs et surtout humiliants étaient réservés aux enfants (enfin, fils) de la bourgeoisie, et étaient acceptés par les parents bourgeois qui ne se préoccupaient pas spécialement du bien-être de leurs gosses. Paradoxalement, les mêmes châtiments étaient violemment (c'est le lieu de le dire) rejetés par les parents "working class", qui, eux, ne se gênaient pas à baffer le gosse, mais voyaient la fessée à la cane etc comme une humiliation insupportable, et n'hésitaient pas à venir menacer les enseignants. Quand on pense au côté militaire des lycées de la bourgeoisie française avant la massification des années 60-70, on se demande si ce n'était pas comparable.

      Simon

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    2. Le récit de Pergaud reflète, dit-on, les mœurs de la société rurale franc-comtoise où il était instituteur. De mémoire, certains parents ne savent pas vraiment écrire et font donc écrire leurs "mots de correspondance" par leurs enfants. Les enfants manquent parfois l'école car ils aident aux travaux de la ferme. Les garçons sont largement laissés à eux-mêmes quand ils ne sont ni à aider à la ferme ni à l'école.

      Quant aux "lycées de la bourgeoisie" à discipline stricte: je n'ai jamais vraiment bien compris quelles étaient les filières d'enseignement de l'époque de ma mère, mais, venant d'une famille ouvrière, elle était dans une filière "moderne" (et non "classique"), dont le débouché était le secrétariat, les employées de bureau. Et pourtant elle s'est pris des coups de règle sur les doigts.

      C'est je pense une situation différente de la situation des public schools comme Eton, qui ont maintenu longtemps l'usage de la canne. J'avoue que j'ignore quelle était l'étendue réelle de l'usage des châtiments corporels dans les écoles publiques (au sens français) en Angleterre; des scènes dans The Wall laissent supposer qu'on utilisait la canne dans les années 1950 et il me semblent que des paroles des Smith font allusion au châtiment corporel dispensé par le "headmaster"... vu l'âge de Morrissey, dans les années 1970!

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    3. Le cas britannique est il me semble de toute façon assez particulier. Diverses colonies britanniques, dont Singapour, ont hérité des châtiments corporels de la loi coloniale britannique (à Singapour, on fesse à la canne, cul nu, les petits délinquants masculins). L'île de Man, il me semble, avait encore dans les années 1970 une peine de "birching" (les verges de bouleau, cul nu bien sûr) pour les jeunes délinquants.

      Nous sommes loin de la discipline "familiale" à la française.

      Quant aux États-Unis... le "paddle" est encore d'actualité dans les écoles publiques de certains états, bien qu'il soit tombé en désuétude dans la majeure partie du pays au fil des décennies après la Seconde guerre mondiale. Mon beau père l'a il me semble subi au lycée. On voit une scène de "paddling" dans le Cercle des poètes disparus.

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    4. Pour Simon

      Il est fort intéressant ton commentaire , Simon. J'aimerais ajouter que selon certains journaux de la fin de années 20, satiriques certes, la fessée semble se répandre entre adultes. Je pense qu'un tel revirement ne peut être que profitable pour les enfants par la prise de conscience des effets secondaires de tels traitements. N'oublions pas les textes de Freud et de sa fille Anna qui se répandent chez les intellectuels, puis les débuts de la vulgate de la psychanalyse qui décrit la fessée comme un rapport sexuel sur un mode sadico-anal. Voilà qui a fait dire certains que le détournement de la fessée ne visait pas à améliorer les conditions de la vie des enfants, mais de les préserver de tout ce qui de proche de loin touche à la sexualité. Notons aussi, concernant ce tu écris sur la bourgeoise anglaise semble correspondre à certains témoignages de l'entourage de mon homme. Il semblerait que la punition plutôt ritualisé se faisait dans certains milieux.

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    5. Pour Monsieur Pécan

      J'avais fait un post sur l'emploi de châtiments corporels en France au début du 20ème siècle. Il y a un lien vers un livre intéressant sur les mœurs du passée.

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  25. Sur la vente des martinets dans les rayons "animaux":

    Je connais plusieurs personnes de mon âge (voire plus jeunes) qui m'ont dit avoir subi le martinet dans leur enfance (pas très nombreuses, mais aussi ce n'est pas un sujet que les gens abordent facilement...). Je connais aussi plusieurs personnes qui possédaient des chiens. Par contre, je ne connais personne ayant des chiens qui utilisait un martinet sur eux... Il me semble donc assez plausible qu'une bonne partie des martinets "pour animaux" encore en vente au début des années 2000 étaient en fait destinés à des enfants. C'est d'ailleurs ce soupçon qui a conduit des associations de défense de l'enfance à largement obtenir l'arrêt de ces ventes.

    J'ai vu des martinets en vente à Paris intra-muros dans des magasins de bricolage encore au début des années 2000. Ces martinets étaient assez bon marché (quelques euros, de mémoire), donc peu de bénéfice... Pour justifier d'occuper de la place en rayonnage dans une ville où le mètre carré et si cher et les magasins souvent si "tassés", ils devaient bien en vendre une quantité suffisante. Qui plus est, ce n'est pas un produit qui s'use vite. Cela laisse supposer qu'il y avait pas mal de monde qui en était équipé.

    Bien sûr, "pas mal de monde" cela ne veut pas dire "une majorité des foyers"... mais en tout cas ça ne devait pas être si exceptionnel que cela. Probablement bien plus rare cependant qu'en 1980, quand Mme Ockrent faisait interviewer des commerçants qui en proposaient des rangées entières.

    Après, il n'est pas non plus clair si les gens qui achetaient ces martinets entendaient vraiment s'en servir, ou voulaient seulement faire peur à leurs enfants.

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    1. Oui, même moi je me souviens d'avoir aperçu un martinet dans un supermarché! Je suis arrivé en France en 2004, mais si j'ai tiqué sur le martinet, cela devait être un peu plus tard, quand j'avais déjà l'habitude de parcourir l'internet de la fessée. Et c'était bien en région parisienne.
      Parfois je me demande si ces martinets sont vraiment en train de disparaître. En tout cas, je crois que les martinets disparaissent plus facilement que la fessée elle-même: on vit plutôt un moment de réaction ou tout le monde se met à parler "repères" quand ce n'est pas carrément l'autorité, sans maquillage, et où l'on se met à liquider les conquêtes de 68 (voire d'avant, d'après les souvenirs de mes parents, il n'y a pas eu grand-chose à conquérir, en tout cas de ce point de vue, pour certains). Mais, réaction ou pas, l'usage de la fessée dans la réalité semble quand même très loin du côté ritualiste qu'on lui imagine quand on fantasme sur le sujet. Je me souviens d'un livre sur l'usage des punitions - datant, justement, du début des années 1980, qui soulignait que les punitions corporelles concernait surtout des petits enfants, l'éventail des punitions rétrécissant à la fin de l'école primaire, et que, paradoxalement, la fessée était appliquée plus souvent par des maîtresses au style "gentil", qui tendaient à traiter les élèves comme leurs propres enfants. Les maîtresses (et maîtres sans doute, mais il faut reconnaître que c'est un métier très féminisé) sévères et autoritaires n'en donnaient pas, puisqu'elles appliquaient le règlement.

      Simon

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    2. A vrai dire en découvrant le martinet comme un objet qui se vend en grande distribution, je me suis peu posée la question sur son usage. J'ai été contente de l'aubaine, d'en trouver sur les lieux de mes courses. Je n'ai pas été intimidée d'en acheter, mais depuis que j'ai un enfant j'évite de tels "ajouts au courses". Je ne souhaite pas que l'on associe cet objet à mes idées sur l'éducation d'un enfant. Comme beaucoup d'autres pratiques je trouve que la fessée devrait être interdite... pour les moins de 18 ans. A moins que cela se passe entre jeunes qui s'amusent de jouer aux adultes.

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  26. Simon -

    Donc au début des années 1980 en France il y avait des maîtresses d'école un peu "maman poule" qui flanquaient des fessées?

    Pour ma part... je n'ai pas connu cela. Enfin, lors d'une classe de neige, j'ai entendu dire qu'un instituteur avait mis une fessée à un gamin qui avait fait je ne sais quelle bêtise dangereuse, mais je n'ai pas vu la scène et ne sais pas ce qui s'est précisément passé. Au collège, j'ai entendu parler d'un prof qui avait giflé un élève insolent, mais je n'en sais pas plus. Voici les deux seuls épisodes de châtiment corporel scolaire dont j'aie entendu parler pour ma génération.

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  27. Puisqu'Isabelle m'invite à "situer le comportement, les méthodes éducatives de votre mère dans toute objectivité dans le contexte de l'époque" voici ce qui se passait chez nous. Bien entendu, tout ceci a plus de 30 ans, et je n'ai bien entendu pas pris de notes à l'époque. Je me demande d'ailleurs comment font ces gens qui racontent leurs "souvenirs d'enfance" à longueur de livres: j'ai dans la tête divers épisodes, j'en ai oublié certains dont d'autres membres de ma famille se rappellent, et je suis le plus souvent incapable de préciser à quel âge précis ça a eu lieu!

    Ma maman (ou mon père, mais comme je disais il avait tendance à laisser l'intendance des enfants à ma mère) nous flanquait parfois des claques sur les fesses quand nous faisions des caprices. Je me rappelle par exemple que ma petite sœur, qui devait avoir 3-4 ans, avait jeté en hurlant un jouet sur mon petit frère, puis, quand ma mère avait tenté de la calmer, avait tiré violemment les cheveux de ma mère, et que ma mère lui a donné alors des claques sur les fesses. Je ne veux pas paraître soutenir la fessée pour les enfants, mais ça avait effectivement stoppé le comportement. Je me rappelle aussi de ce genre de claques pour un refus de s'habiller de mon petit frère alors que nous risquions de partir en retard.

    Ce genre de "rappels", il me semble, a diminué avec l'âge... probablement tout simplement parce que quand on grandit, on fait moins de caprices stupides où l'on hurle, trépigne et refuse de faire quoi que ce soit.

    Par contre ce qui s'est maintenu plus tard, ce sont les fessées où ma maman voulait "marquer le coup" suite à un épisode où nous aurions particulièrement défié son autorité, menti éhontément, ou encore fait quelque chose de dangereux. Je n'ai pas gardé le compte mais ce n'était pas fréquent, sans pour autant être exceptionnel. C'était là où maman nous emmenait dans une autre pièce, en général la chambre de mes parents, faisait baisser la culotte, s'asseyait, nous basculait sur les genoux, et claquait en prenant un peu son temps. Ce n'était pas très douloureux mais surtout franchement embarrassant. Il n'y avait cependant pas le côté "ritualiste" que l'on trouve dans à peu près tous les récits ou films: pas de temps "au coin", le déculottage avait lieu en un coup et sans méthode particulière (en fait il me semble qu'elle me demandait de baisser moi-même mon pantalon, sauf si c'était un pyjama, probablement parce que seuls ceux-ci sont faciles à baisser), et c'était je pense fini en deux minutes.

    Là aussi ce genre de punitions s'est il me semble effacée avec le temps, mais je garde le souvenir d'en avoir reçu une au collège, 6e ou peut-être 5e, pour une affaire de course de bicyclette dangereuse (nous faisions la course dans la rue avec des copains sans prendre la peine de faire le "STOP").

    Ceci est à mon avis une version "soft" de ce qu'elle a connu dans son enfance. Marlène Jobert, née en 1940, écrit:
    "Avec mes frères et soeurs, il s'est montré par la suite plus clément. Je garde encore en moi l'humiliation d'une fessée déculottée qu'il m'a administrée alors que j'étais presque une jeune fille."

    Je ne sais pas ce qu'elle entend par "presque une jeune fille" mais je pense que ça veut dire environ 14-15 ans, à l'époque où la puberté était plus tardive...

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  28. Bonjour Mr Pécan,

    Je me retrouve dans ces situations très personnelles que vous décrivez. Un point commun: l'absence répétée pour raisons professionnelles de nos pères respectifs.
    La vie d'un couple se construit à deux et qui plus est, quant on fonde une famille. Et là se pose le problème crucial de l'autorité. En principe, les deux parents l'exerce , et l'un tempère l'humeur de l'autre.
    Symboliquement et concrètement, c'est le père qui remplit cette tache, qui est dévolue à la mère en son absence. Elle doit alors jouer deux rôles en même temps. Etre à la fois tendre et ferme ou sévère selon les cas.
    Personnellement, étant troisième et dernier enfant de mes parents, j'ai vécu cette période des années 1970 et 1980 où les vieilles méthodes existaient encore aux dires des voisines car, habitant en lotissement dans une ville ouvrière, les nouvelles vont vite... Des trois enfants, c'était mon frère qui était le plus souvent puni dans sa jeunesse pour son caractère plus "frondeur" que le mien , et par ma maman, bien souvent.
    Ma sœur ainée, alors étudiante en médecine, avait passé l'âge de faire des caprices. Quant à moi, étant d'un caractère rêveur (et déjà passionné par le dessin) et assez calme (excepté quelques "caprices" qui n'ont valu quelques fessées de ma chère maman), le seul fait que ma maman hausse le ton suffisait à me faire rentrer dans le rang. Je craignais son autorité et ses colères me mettaient mal à l'aise. J'étais dans l'ensemble d'un naturel assez raisonnable et de caractère opposé à celui de mon frère . En l'absence de ma maman (une seule fois pour une intervention chirurgicale), c'est ma sœur ainée qui régenta la maisonnée mais exceptionnellement et s'en remettait à mon père pour les décisions importantes, bien sûr.
    Quant au martinet 'lanières blanches en suédine et manche jaune canari) que mon père avait surnommé ironiquement le 125 Francs (anciens) , il resta longtemps derrière la porte de la cuisine car il restait une sévère menace potentielle pour nous. A l'époque il se trouvait en rayon "Droguerie" des supermarchés entre les gants en plastique et la Javel en bouteille. Et toujours acheté pour le chien (nous avions un Bobtail plutôt fugueur) qui ne l'a jamais étrenné, of course... Mac-Miche

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  29. Pour Isabelle, Constance, et Simon, sur le "non dit"...

    Au vu de ma mésaventure à l'hôpital, de certaines remarques ou allusions que j'ai entendues, et de la plaisanterie sur "l'enfilage des anneaux" dans les Bidochons, la température rectale était la norme dans les hôpitaux français au moins jusqu'au milieu des années 1980, et donc probablement dans une bonne proportion des familles. Or, dans la BD enfants et au cinéma, on voit les malades avec un thermomètre dans la bouche... et je n'ai pas vu la moindre allusion à cette méthode au cinéma (hors porn) ou dans la littérature, notamment celle de souvenirs d'enfance. Pas plus que je n'ai vu d'allusions aux suppos, qui étaient pourtant fort prescris aux enfants, à part dans La Baule Les Pins.

    Donc on a eu des dizaines de millions de petit(e)s français(es) qui ont subi le thermomètre et le suppo mais qui n'en parlent pas, je suppose parce que le sujet est honteux et scabreux.

    Il me semble possible que cette même honte et cette peur d'apparaître scabreux ("prurient", en anglais, me souffle-t-on) empêche d'évoquer la fessée déculottée dans des récits d'enfance.

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  30. Toujours au sujet du "non dit" dans les récits d'enfance...

    Il me semble que, souvent, les souvenirs d'enfance publiés à l'âge adulte sont largement expurgés des "sujets qui fâchent" ou considérés comme scabreux. Récemment mon épouse a appris que les récits de Laura Ingalls Wilder, vous savez, La Petite Maison dans la Prairie, avaient été considérablement édulcorés à la demande de son éditeur par rapport à ses premiers brouillons...

    Un adulte qui exprimerait une certaine nostalgie de la fessée enfantine serait classé "pervers", je pense. Il faut assumer, sans parler du fait que cela restreindrait le lectorat de ses souvenirs et donc l'intérêt commercial de l'éditeur. (Par exemple, Pagnol n'aurait pas eu le considérable lectorat d'enfants et d'adolescents qu'il a eu s'il avait mentionné ses masturbations...)

    Un adulte qui mentionnerait pour s'en plaindre des fessées reçues d'un parent encore vivant pourrait être accusé de vouloir "régler des comptes". Il y a quelques années, un écrivain français a publié un livre où il évoquait d'une façon assez peu reluisante la vie dans son village d'origine (le village étant identifié sous un nom d'emprunt), les gens de ce village se sont reconnus et se sont vexés et il me semble qu'il a failli y avoir des échauffourées quand il y a remis les pieds.

    Un adulte qui mentionnerait pour s'en plaindre des fessées reçues d'un parent mort pourrait être accusé de s'en prendre à ceux qui ne peuvent plus se défendre. Il y a quelques années, Catherine Allégret a mentionné qu'elle avait subi, enfant dans le bain, des attouchements vaginaux de la part d'Yves Montand. Cela a soulevé un tollé; Montand et Simone Signoret étant morts, ces faits sont indémontrables...

    Donc voilà je pense que quelqu'un qui aurait reçu des fessées déculottées n'aurait en général aucun intérêt à les mentionner dans un récit de "souvenirs d'enfance".

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  31. Un autre exemple de choses rarement mentionnées de nos jour -

    Ma maman et ma tante ont mentionné avoir reçu, dans leur enfance, des "quilles de savon". En gros, à l'époque (années 1950), dans son milieu assez pauvre on n'achetait pas de suppositoires de glycerine, donc quand un enfant était constipé on lui enfilait un petit morceau de savon dans le derrière. C'était visiblement très désagréable en plus d'être humiliant.

    J'ai vu cette pratique mentionnée (sous des périphrases) dans de vieux ouvrages de médecine familiale, mais là encore jamais dans les "souvenirs d'enfance" ou dans les films. Il faut dire que c'était une pratique de pauvres, désagréable, "scabreuse" et humiliante, donc vraiment pas le genre de choses que l'on veut raconter.

    Dans le même esprit: je me rappelle avoir vu dans des bandes dessinées du "mou de veau" comme nourriture pour chats domestiques. En fait... ma maman se rappelle en avoir mangé comme viande à la maison, car ce n'était pas cher. Là encore, les pratiques des pauvres ne sont pas nécessairement refletées dans la littérature et le cinéma.

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  32. Je pense que le manque de matériel sur les sujet que vous évoquez cher Monsieur Pécan est peut-être de l'ordre culturelle. On Allemagne le matériel sur la fessée et surtout ses abus ne manque pas. Il y a avait une sortie de placard qui montre ses méthodes éducatives sous l'aspect de la violence physique et surtout psychologique subie par les enfants. N'ayons pas peur des mots. Pour un enfant la fessée n'a rien d'attirant. Il semble que bien souvent ce vécu est pour la plupart des enfants extrêmement traumatisant. Je n'ai pas censuré vos commentaires parce que le but de mon blog (outre la distraction) concerne la vérité autour d'un fantasme et de l'autre vous décrivez les faits sans tomber dans le malsain. Je trouve effectivement votre façon objective de narrer les choses. Toutefois il me semble que vous cherchez des réponses de l'ordre sociologique, domaine dans lequel je n'ai aucune compétence, ni même connaissance.

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    1. Autres temps, autres moeurs !...

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    2. Oui pardon Isabelle d'avoir posté un petit essai sociologique... en réaction à certaines remarques (d'ailleurs intéressantes) de Constance.

      Je tentais d'expliquer pourquoi, à mon avis, on pouvait très bien avoir a) la persistance de certaines pratiques punitives dans la population, constatée par des anecdotes, des reportages, la continuation des ventes de martinets dans la grande distribution, et des mentions dans certaines contextes notamment humoristiques, et b) peu de mentions trop personnelles dans la littérature, comme indiqué par Constance. Bref, ce "non-dit" que vous releviez.

      Je pense, comme vous dites justement, que c'est parce que la fessée est, dans la mesure du raisonnable (je ne parle pas ici de coups entraînant de vrais dégâts) plus une violence psychologique qu'une violence physique. Mme Jobert le dit bien: ce dont elle se rappelle des dizaines d'années après, ce n'est pas d'une douleur physique, mais d'une humiliation. On n'a pas envie de parler d'une humiliation personnelle, qui plus est mettant en jeu des parties honteuses de l'anatomie (d'où mon parallèle avec des pratiques médicales objectivement attestées mais qui sont largement expurgées des récits).

      Ceci explique à mon avis en partie les différences avec certaines discussions sur l'Angleterre: en France il s'agissait non pas d'une violence surtout psychologique exercée en privé (ou d'une violence exercée à l'école en dehors des règlements), alors qu'en Angleterre il s'agissait d'une violence à la fois physique (je pense que la canne laissait des marques plus douloureuses et durables que la main ou le martinet) et psychologique exercée officiellement. Je pense qu'il est plus facile de discuter de ce que l'on a subi ouvertement et officiellement de la part de professeurs que de discuter d'humiliation par les parents.

      En tout état de cause votre blog est là pour discuter de pratiques et fantasmes entre adultes, mais il me semblait intéressant de pouvoir chercher à comprendre d'où les fantasmes proviennent, à la fois à l'échelle personnelle et culturelle. Je n'y connais rien en psychanalyse mais je pense que ressortent alors les petits trucs honteux que l'on a subis ou dont on a entendu parler par des allusions...

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    3. Je ne pense pas, cher Monsieur Pécan qu'il soit sujet de la psychanalyse d'expliquer l'origine d'un désir en particulier. Évidement chacun à une idée plus ou moins précise sur la provenance de son fantasme et la première frustration dans une analyse consiste sûrement que le psy reste distant sur les explications que l'on lui fournit.

      Voila mon opinion personnelle sur ce que l'on peut savoir sur notre fantasme :

      -Je pense qu’il est impossible de comprendre pourquoi telle personne développe un besoin de punition et telle autre non.

      -Il n’est pas nécessaire de connaître l’origine d’un besoin de punition pour comprendre son fonctionnement. Il suffit d’identifier et d’accepter son existence.

      -Il y a des signes dans le comportement qui peuvent trahir un besoin de punition.

      -On peut intégrer un besoin de punition dans sa vie d’adulte. Ce n’est pas facile vu notre société actuelle, mais tout de même réalisable.

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    4. Bonjour Mr Pécan,


      Concernant madame Jobert, et ces souvenirs de jeunesse,
      je me souviens d'une affiche de l'un de ses films . Il s'agit de "Julie Pot-de-Colle" où elle partage la vedette avec J-C Brialy. Elle y joue le rôle d'une jeune femme active mais un peu gaffeuse et très envahissante. Le film tourne autour des deux comédiens avec rires et quiproquos... Déjà l'affiche donne le ton : Miss Jobert est fessée sur la robe par son partenaire à l'écran... Le film date de 1977.
      C'est à mon avis, l'une des rares illustrations filmiques qui mettent ce "fantasme" en vedette. Sous-entendu révélateur ou fantaisie du réalisateur. Difficile à dire. Mac-Miche

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    5. Enfin Monsieur Mac-Miche, il y a au bas mot des centaines de fessées dans le cinéma!

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  33. Bonjour Isabelle,

    Tout à fait d'accord avec vous. En fait, je m'étais mal exprimé : par l'expression "rares illustrations" je voulais dire en tant que sujet pour le dessin d'affiche de présentation . C'est juste : le thème de la fessée débute dès les premiers court-métrages des fondateurs du cinématographe (Auguste et Louis Lumière) comme l'on se plaisait à dire à l'époque.
    Parfois notre fantasme favori est illustré et absent du titre ou encore le titre est annoncé et la scène complètement ignorée sur l'affiche comme pour la pièce de théâtre intitulée "la Fessée" qui réunit sur les planches Marco Perrin et Amarande (1975 ?) (cf. série "Au théâtre ce soir... de Pierre Sabbagh- diffusée le vendredi soir). Cette excellente série a disparu des programmations dés la fin des années 1980. Cela permettait de se divertir avec la gouaille d'excellents comédiens (Michel Roux- Jean Le Poulain- Pierre Tornade...). Dommage
    Mac-Miche

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  34. J'aime beaucoup ces affiches qui mettent la fessée en vedette, cher Monsieur Mac-miche. J'ai surtout un souvenir de la divine Élisabeth Taylor sur les genoux de Spencer Tracy. Parlant de la fessée au cinéma on se rend facilement compte à quel point manque l'excellent blog de Georges Fence qui de plus savait par une plume de plus originale donner une dimension supplémentairement à notre passion. J'ai eu la présence d'esprit de faire des captures de pages de la préhistoire de la DD sur le net, par contre j'ai loupé Monsieur Fence. Voila qui mériterait bien une...

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