mercredi 3 septembre 2014

567 Quelques souvenirs autour de l'épilation intégrale

En fait, c'est une tradition familiale...

Après le mode d'emploi passons à mes souvenirs. Dans le temps, je parle de mon enfance, adolescence et vie de jeune adulte, c'était la foret vierge. Ayant fait très souvent avec mes parents du naturisme et du sauna (chez nous, à la maison je précise), je sais de quoi je parle. Mais il y avait quelque chose qui me fit très tôt comprendre qu'il ne s'agissait pas d'une immuable loi de la nature. Car, de temps en temps, ma maman faisait rase-mottes en restant glabre un temps plus ou moins long. Notamment hors saison du naturisme où le lisse avait - sans être stigmatisé - un statut de vraiment exceptionnel. Cette pratique me paraissait alors, loin d'un contexte sexuel quelconque, plutôt comme un soin de beauté (hivernal!) quelque peu particulier. Un peu moins anodin que mettre un vernis à ongles ou arranger les sourcils. Il a fallut mon adolescence pour découvrir un riche souterrain qui hante certains esprits. J'ai entendu un jours quelques princes charmants qui faisaient des plaisanteries, quelque peu douteuses, sur une dames très chic, style bcbg  qui venait de passer :

Die sieht aus als wenn sie ûberall rasiert wäre !

(Elle a l'air d'être rasée de partout)

J'ai bien cerné la signification de « überall (partout). Sorte de « soignée dans le moindre coin » et donc supposée préparée et encline aux joies de la chair. Puis, il était facile de découvrir sous la moquerie, le frisson du « jeune puceau », à la quête d'une aventure extraordinaire pour sa première fois. Difficile donc, étant ado, de concurrencer une madame Robinson qui dispose de l'expérience et de l'arsenal de la parfaite séductrice. Il faut savoir qu'à cette époque, la dame élégante avait mauvaise réputation. Non conforme à un féminisme qui prenait des allures caricaturales, elle semblait représenter l'ancien idéal de la femme, chevronnée en toute sorte de ruses pour se constituer efficacement comme leurre aux yeux d'un homme. Oublié le vice, si humain et qui n'a pas de sexe et dont parlent encore les premiers textes du féminisme, il était l'heure d'une nouvelle morale qui n'avait rien à envier à celle qu'appellent d'aucuns avec un certain mépris judéo-chrétienne.

Puis, quasiment au même moment, j'ai entendu une autre allusion (encore de la part des garçons en imitant une fille crédule) plus propice encore pour me faire rêver :

Maman, le gynécologue m'a tout rasé avant de m'examiner !

J'ai compris alors non seulement à que point un tel acte s’avérait stimulant pour l’imagination d'une partie de mon entourage princier, mais aussi qu'il s'accompagnait d'une sorte de tabou social, reflétant le contexte de la fin des années 80. Voila qui me procura deux fantaisies majeurs.

Celle du gynécologue qui sous prétexte de nécessite médicale me rase intégralement mes parties intimes. Fantastiquement c'est toujours rassurant d'être obligé de céder à ceci ou cela pour une raison incontournable que « tout le monde comprend ». Une raison qui donne légitimation à un vice. Qui rend son accomplissement nécessaire. Pouvoir jouir en cachette de ce que la fantaisie avait élaboré depuis si longtemps. Voila pourquoi « les jeux de docteur » plaisent au petits et à beaucoup de grands. Mon gynéco réel, étant un homme fort séduisant, tout était réuni pou me faire copieusement transpirer de honte et de plaisir sous ma couette.

Dans l'autre fantasme intervenait mon besoin de punition, si familier depuis ma petite enfance. Une dame stricte, construction opposée à ma mère plutôt trop relax, qui découvre mon rasage en cachette, effectuée pour ensorceler un prince charmant. Ne pas partageant une telle liberté de mœurs, j'ai droit à une copieuse fessée au martinet pour mon dévergondage.

Il en va de soi que passer à l'acte me travailla beaucoup. Héla, rentrée des classe oblige, le temps me manque pour écrire. J'en parlerai une autre fois de mes erreurs techniques et de gros yeux de mon prince charmant...

3 commentaires:

  1. bonjour Isabelle et amis du blog ce petit message pour vous faire savoir que je serais absente 3 semaines hélas !! car je part en bourgogne pour soigner mon père qui est seul et qui n'est pas équipe pour que je puisse vous avoir enfin une vrais punition pour moi!! celas va être long a bientôt a tous bon dimanche

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je vous souhaite un bon séjour chez votre papa, Jacqueline. Mais rassurez moi. Vous ne rêvez tout de même pas de vous faire fesser dans son dos ? C'est très vilain de faire cela à son papa.

      Supprimer
  2. Bonjour Jacqueline,

    Bon séjour et bon courage pour cette petite épreuve. J'ai connu le problème avec ma Maman d'abord puis avec mon papa actuellement. Heureusement que les AAD existent dans certains cas pour les ALD reconnues et l'APA.
    Sinon : belle région. Bon voyage. Mac-Miche

    RépondreSupprimer