mercredi 23 avril 2014

504 Les hauts talons ou l'ingratitude féminine 2


Ce qui part d’une bonne intention - faire plaisir- se transforme en scène de ménage.

D’abord je refusai systématiquement de faire les vitrines. Pourtant c’est un truc que j’adore habituellement. J’essayai de gagner du temps en rentrant dans une boutiques de bibelots, en faisant monter rapidement la tension de monsieur. Je voyais bien qu’il commençait sérieusement à s’énerver. Comme rien y n’était, j'en rajoutais tant que je pouvais.

Il y avait aussi autre chose qui me trottait dans la tête depuis la veille. Monsieur m’avait parlé de sa conception du couple se déclarant fervent amateur de la discipline d’antan. L’idée me plaisait énormément, car elle correspondait bien à mes fantasmes. Je n’aurais jamais cru jusque ce jour-là que les hommes de ce genre existent réellement et je m’étais faite à l’idée de garder et cultiver ces fantasmes dans mon jardin secret. A cette époque (1998) la fessée érotique s’entourait encore par le seau de l’inavouable et je n’avais pas encore entendu la dénomination discipline domestique. Bref j’étais bien émoustillée sans faire le rapport avec les hauts talons.

Puis mon nouveau compagnon avait un geste du moins que l’on puisse dire très surprenant envers moi sa nouvelle compagne toute fraîche. Il m’a prise par le bras en levant sa voix qui porte dans le magasin :

Tu m’agace isabelle et tu le fais exprès. Je vais t'acheter ce plateau de petit déjeuner que tu tournes entre tes mains depuis 20 minutes. Il nous embellira la vie tous les matins. Mais on a pas que ça à faire.

Sa voix m’a fait instamment de l’effet. J’ai senti que cet homme ne plaisantait pas et je me suis rangée sans le contredire. Prise fermement en main, il m’a dirigée vers les boutiques de chaussures. Nous étions à Toulouse, ville que je ne connaissais pas encore. Comme dans mon pays de naissance, il n’était point évident de trouver des « échasses » à hauts talons. La mode féminine ne tanguait pas encore dans cette direction. Mais monsieur savait où aller et m’a fait découvrir une petite boutique spécialisée, très cosy.

Je dois avouer bien que je trouve ce genre de chaussures ultra féminines, je me suis comportée de manière odieuse dans le magasin. Mon homme a interrompu mes essayages en disant au vendeur :

On revient tout à l’heure. J’ai besoin de mettre quelques points au clair avec la jeune dame.

Puis il m’amena dans un bistro en face.

Tu es insupportable, ma belle. Trop mal habituée, je pense. Avec moi ça marche pas. Soit tu te ranges, soit on laisse tomber.

J’ai bien compris ce que « laisser tomber » voulait dire. Je l’ai regardé avec des grands yeux en essayant de faire du charme pour faire passer mon embarras. Il a tranquillement poursuivi :

Cette nuit, t’étais bien d’accord sur la discipline dans le couple. C’était seulement un bobard pour m’allumer ?

J’ai rougi, chose qui ne m’arrive quasiment jamais en face d’un homme.
Mon nouveau compagnon arrivait parfaitement à me déstabiliser. Cette aisance de mettre ses fantasmes en application m’impressionnait.

Maintenant tu vas être bien sage pour choisir tes pompes. Et en rentrant à la maison, tu vas t’en prendre une belle déculottée pour que ce genre de choses se reproduise plus. Tu m’as bien compris ?

Mon cœur battait très fort quand on est retournés au magasin. Le vendeur se doutait sûrement de ce qui c’était passé car j’étais d’une amabilité à toute épreuve. Nous avons choisi une paire de sandalettes magnifiques que je possède encore et que je porte toujours de temps en temps par attachement sentimental.

Sur le chemin de retour je me posais des questions si monsieur allait mettre sa menace à l’exécution. Il a tenu parole. C’était une expérience douloureuse, pas un brin érotique. Mon papa avait une manière bien à lui pour me faire sauter sur ces genoux quand j’étais petite. Mon homme avait une façon bien différente. J’ai reçu une solide fessée à la main, super claquante et si intense que j’ai failli me faire pipi dessus.

Ma fierté s’effondra en quelques minutes et malgré mes 24 ans je pédalais dans l’air comme si je participais à une course cyclique (dixit mon homme) en poussant des gémissement et cris à haute voix. Cette discipline sans ménagement m’a été hautement bénéfique. D’abord j’avais la confirmation que mon nouveau compagnon était sérieux en matière de promesse. Si différent du « papa freudien » j'ai reçu de ses mains le cadeau dont je me languissait depuis si longtemps. Et j'ai compris aussi qu’il n’allait pas passer sur mes caprices de diva comme tant d’autres avant lui.

J’ai un peu de mal à comprendre les femmes qui arrivent à jouir sous la vraie fessée. Pour moi le « plaisir » est cérébral. Crier fortement sous les claques est libératoire et me détend merveilleusement bien. Je me suis sentie si apaisée et comblée que j’ai pleuré de bien-être.

Depuis je ne peux plus compter les cadeaux que monsieur me fait. J’en ai presque toutes les semaines et souvent plus qu’un. Il me gâte tellement que parfois je le mets en garde de ne pas me trop pourrir. Mais comme il dit :

Ca risque pas. Tu sais bien que saurais te montrer les limites quand il le faut, isabelle !

Il a tenu promesse et en plus de quinze ans aucun de mes caprices n’est resté sans suite punitive. Si j’en fais encore, c’est que je cherche forcement la fermeté de sa main. Sur ce point mon homme me considère comme indomptable et rien ne le désolerait plus que de me retrouver avec une attitude soumise.


7 commentaires:

  1. Ton mari applique le vieil adage "qui aime bien châtie bien" et te prouve constamment son amour, tout autant par les cadeaux qu'il te fait que par les fessées qu'il te donne. Il n'y a pas, à mon sens, de relation plus équilibrée! :-)

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  2. Merci pour tes gentils mots, Amandine. Il est très difficile pour trouver de mots justes pour parler de la discipline domestique sans que cela soit mal interprété. Peut-être faut-il avoir un penchant pour la fessée soi-même pour comprendre quel acte d 'amour la fessée puisse représenter pour certaines personnes...

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  3. "J’ai reçu une solide fessée à la main, super claquante et si intense que j’ai failli me faire pipi dessus."

    Permettez-moi de rebondir là-dessus.

    Dès leur enfance, les petits garçons prennent l'habitude de ne pas avoir trop honte de faire pipi et sont même fiers de sortir leur zizi. À l'âge adulte, il n'est pas admis de faire pipi dans la rue (et encore, en Grande Bretagne c'est assez courant à la sortie des pubs!), mais à la campagne, ou en bordure de route, c'est courant. Et de toute façon, dans les WC hommes il y a des urinoirs, qui préservent médiocrement la pudeur.

    À l'inverse, les dames se cachent pour faire pipi. J'ai toujours connu des dames qui, si elles ont envie de faire pipi en randonnée, cherchent un épais fourré, et exigent que les hommes du groupe s'éloignent, regardent ailleurs, et guettent d'éventuels indiscrets (même quand il s'agit de leur mari qui a vu leurs fesses des milliers de fois). Je n'en connais aucune qui se contente de précautions minimales comme le font les hommes.

    Alors que, quand on considère bien les choses, un homme qui fait pipi debout dévoile bien plus de partie honteuse qu'une femme accroupie!

    J'ai donc trouvé une petite punition additionnelle pour madame: pour prévenir tout "accident" du style que vous décrivez, il m'arrive de l'inviter à se soulager préventivement... devant moi. La figure est alors rouge comme le deviendront les fesses. ;-) (Madame dit d'ailleurs parfois que nous devrions nous doter d'un pot en porcelaine à l'ancienne pour que la pénitence soit parfaite. Mais nous avons la flemme et la timidité de faire les marchés aux puces.)

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  4. Il arrive chez nous aussi quand mon homme prévoit une punition de taille pour moi qu'il me fasse passer avant au petit coin. Il en va de soi que la porte reste ouverte et qu'il regarde si je m'applique bien. J'aime beaucoup cette sensation de « petite pisseuse » sous surveillance, bénéficiant d'une réduction stricte loin du laxisme de nos jours.

    Il en est pareil en pleine nature, avant ma correction je suis invitée de faire pipi et ceci devant lui sans me cacher quelque part. Par contre je dois vous décevoir au niveau de ma pudeur cher Monsieur Pecan. Ayant grandi avec deux frères j'ai eu vite compris les regards indiscrets de ces messieurs en devenir et loin de moi de me cacher honteusement pour faire pipi. Évidement je ne vais pas me donner en spectacle devant n'importe qui, mais quand il s'agit de mon homme je ne me sens pas dérangée du tout. De toute façon il n'aime pas trop que j'utilise des WC publics de parkings en voyage sous prétexte de mauvaise hygiène, alors il nous trouve des bords de routes. Certes, l'acte même reste caché, mais il aime beaucoup la position accroupie, ma jupe trousse qui met en valeur mes bas et porte-jarretelles très tendus...

    Je ne saurais dire si la poésie du pot de chambre en porcelaine lui conviendrait, mais bon je ne vais non plus demander pour chercher la petite bête....

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    1. En effet, la position accroupie donne un air "petite pisseuse" penaude, et c'est pour cela que le pot en porcelaine conviendrait!

      C'est amusant ce que vous me dites sur les WC de parkings. Ma maman, outre ses difficultés à faire pipi en pleine nature (il fallait des fourrés, que la famille fasse le guet, etc.) était très exigeante sur les WC publics. Elle était un peu angoissée de leur propreté. Elle n'aimait pas non plus aller aux WC (pourtant en général mieux entretenus) des stations service, parce qu'il fallait passer devant le caissier. Au final elle préférait se "retenir", et boire peu, ce qui n'est pas bon pour la santé.

      Il y aurait sans doute beaucoup à dire sur le lien compliqué que les femmes entretiennent avec les toilettes!

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    2. Il suffit de demander avec moi. Alors si mon homme avait formulé le fantasme de la vilaine fille sur le pot pour faire pipi pourquoi pas. Je n'y vois rien de bien méchant. Ce qui ne veux pas dire que j'ai l'habitude à dire toujours oui. Disons que ce serait non pour plein de fantasmes « libertins » style échange etc.

      Pour les WC de parkings je ne suis pas dupe. Certes mon homme a souvent raison, mais bon là c'est un pur prétexte. Pour vous dire, il est assez pudique et alors il se trouve des formulations... Voyez, il y aura beaucoup à dire aussi sur le lien que les messieurs entretiennent avec le pipi des filles...

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    3. Oui, je vous comprend. Nous avons parfois le fantasme d'autres dames pour la fessée et peut-être d'autres petites humiliations "bon enfant", mais il est hors de question que cela prenne un tour sexuel. Madame est attachée à son exclusivité sur mon anatomie!

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